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Dimanche (06/12/15)
11e, mon Amour
Je passe devant les terrasses chauffées où les Parisiens du 11e s'agglutinent. Je passe en pressant le pas. 
C'est fou comme le simple fait de boire un verre en terrasse me donne le sentiment d'être un acte de résistance. 

J'ai peur de résister. 
Trois semaines après, j'ai encore peur de résister.

Mais je vis dans cet arrondissement meurtri, je continue d'y vivre. La résistance se décline à échelles variables au fond. 


Ecrit par lilou, à 17:12 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Jeudi (30/05/13)
Je rentre de voyage

Dimanche 19 mai 13

J'ai passé la semaine à éviter ma peine. Ca n'a pas bien marché de toute évidence ; quand je vois la pluie tomber sur dimanche, je ressens les matins d'hiver et les sensations de perte et de solitude des Chansons d'Amour, partie 1. Autour de moi, certains se séparent. Après de longues années. Ca arrive comme un coup de poing dans le ventre sauf que ça fait mal un peu haut, au-dessus de l'abdomen, juste là, à gauche. Et puis dans les yeux aussi, ça fait mal aux yeux. Certain se sépare et après ma rencontre, c'était prévisible.

Mardi, elle m'a fait m'asseoir et m'a regardé bien droit dans les yeux. Je ne savais ni par quoi ni comment commencer. Alors j'ai dit : "Je rentre de voyage". Et tout est parti de là. Parce que oui, au fond, tout commence de là. Je lui parlais aussi du garçon sorti de 'nulle part', elle a souri grand, alors je me suis sentie obligée d'expliquer. Son nom qui résonne dans tous les livres que je lis, J*rus*l*m il y a 10 ans, ses mots.

Depuis je fais des parallèles troublant entre mon rôle d'éclaireuse, d'accélérateur auprès des garçons paumés, et un ange de la K*bb*l* et puis l'étymologie de mon prénom. Si je tombe dans le mystique, les rapprochements sont tout de même étranges et je sens qu'elle a du fil à retordre avec moi qui, dès le début de la séance, ait commencé à me vider de ces larmes qui ne cessent de rouler sur mes joues un peu plus creuses qu'avant.

Depuis deux jours je nourris un sentiment de colère envers M. Ces mails manquent de générosité et je n'ai pas su quoi en faire. Des mots informatifs balancés là comme seul acte de présence. Ca ne me va pas. Je me sens triste, terriblement triste. Et pourtant, j'ai prié pour lui ce matin, très fort, et puis pour nous. J'ai prié. C'est un cauchemar. Aujourd'hui, je crois être en train de vivre la pire chose qui m'ait été amené de vivre.

Ecrit par lilou, à 18:52 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Lundi (27/08/12)
Put your hands over your eyes Jump out of the plane

Vendredi 24 août 12

J'ai beau rêvé encore qu'on s'appartiendra, un jour, tout entier, j'ai beau rêvé à nous dans huit ans avec une petite fille, j'ai beau me dire qu'il y a un truc que tu ne vois décidément pas, je fonce continuellement dans le mur. Je ne sais pas ce qu'il y a au bout de notre histoire ; je me dis souvent que si tu t'obstines à ne pas croire, ça finira mal. Mercredi, tu me demandais si je n'avais pas l'impression d'en faire un peu trop. Non Gyl, non, c'est ce que je ressens en-dedans. Que veux-tu? Je suis une allumée des sentiments. Je jette mon corps quitte à le perdre, je me défais de toute raison pour envoyer promener le malin qui me souffle de fuir, de revivre autre chose, ailleurs. Autour de toi, il n'y a plus qu'un nouveau départ, et moi - enfoncée au fond de mon siège - je te demandais en criant de l'intérieur de me rendre ma vie. J'avais l'impression de ne pas être comme ça avant - au fond, je crois que j'ai toujours raisonné en omettant la raison quand il s'agit de sentiments amoureux. La première fois qu'on s'est touché les mains, c'est toi qui t'es approché ; la première fois que nos lèvres se sont lovées, c'est toi qui t'es approché ; et la première nuit qu'on a passé ensemble, c'est toi qui a demandé à me suivre dans le studio de Bastille. Que veux-tu que je te dise Gyl? Avec tes deux ailes 'e'. Que veux-tu de moi à la fin? Nous avons recouché ensemble et tu as trouvé qu'on salissait quelque chose de nous ; n'est-ce pas toi qui m'a incité à te séduire Gyl? C'était facile, très facile pour moi de t’amener jusqu’à mon lit. Je ne suis plus qu'un pantin, tu vois bien. Le problème dans tout ça, c'est que tu as lâché les ficelles et je me retrouve - pauvre petite conne de pantin que je suis - avachie au sol en attendant de me relever, de reprendre le contrôle de ce qui était auparavant ma vie. Mercredi soir, devant les nappes cirées dont le motif - gros fruits colorés - me donnait la nausée, nous avons parlé beaucoup de moi. Nous trouvions que ça changeait un peu. Tu m'a vue une fois de plus, dès le départ, les yeux mouillés - la faute à Bashung - et puis je ne savais plus m'arrêter ensuite. Je te parlais de M., un second toi, à deux doigts d'être marié qui m'embrasse dans le cou les midis au jardin des Tuileries. Ce flirt caché interroge les esprits au m*n*st*r*, et moi ça me fait rire. M. dit que je vis les choses à fond lorsque je passe ma main dans le bas de son dos à trois bureaux de la DG. Il m'embrasse les clavicules et le week-end, je ne pense qu'à ses mains sur mon corps lorsque mes mains à moi devraient écrire ce foutu mémoire qui m'obsède. T. dit aussi que je suis obsédante. Il le disait hier encore quand il n'avait pas décidé d'arrêter de me parler.

***

Aujourd'hui, j'ai dit à M. que j'avais besoin de réconfort. Gyl n'a pas su m'en donner l'autre jour. Pas même une caresse sur le genou. Ce n’est pas la nappe qui me donnait la nausée, on le sait bien. Ca me fout en l'air, cette fille me fout en l'air - savoir que c'est l'une de ses photos qui sera la couverture de ton roman, ça me fait comme des sécateurs entre les côtes. Je me demande si je ne devrais pas te donner l'adresse d'ici, souvent je me le demande. Tu sais, une fois de plus, les choses sont en moi comme des évidences ; tu crois que ça me fait marrer d'avoir ressenti pratiquement parfaitement le prénom de cette fille avec qui tu baisais en juillet ? Tu as grossi Gyl. Tu parlais d'expérience de couple dont je manque comme un premier employeur qui reproche ton manque d'expériences. J'imagine bien que c'est en partie de ma faute si personne n'a jamais souhaité vivre auprès de moi, si personne n'a jamais été vraiment amoureux de moi.  Quatre fois, je te l’ai dit quatre fois que j’étais amoureuse de toi. Et j’ai fait une liste des autres choses à ne pas oublier. Il n’y a qu’un seul tiret que je n’ai pas osé dire, qu’une seule petite phrase ; tu sais bien laquelle.

Ecrit par lilou, à 21:05 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Lundi (30/07/12)
Oh mon amour je crève de ne pouvoir t'enlacer
Nous ne nous sommes pas retrouvés. Et chaque jour, je meurs un peu plus, chaque jour qui passe, je le vis comme une fatalité grandissante. Une fatalité que l'on pourrait éviter puisque l'histoire est tracée ailleurs.
Dans mon rêve l'autre nuit, je t'appelais mon Amour. Naturellement.

Je ne crois qu'au hasard.

Ecrit par lilou, à 11:46 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Lundi (25/06/12)
Même la terre part à la renverse
Je marchais dans les rues de Bea*bo*rg et je m'en foutais de tout. Sans doute la fatigue du Bal blanc de la veille - la soirée de la fête de la musique à laquelle le tout Paris voulait se rendre. Mes cheveux sont mal peignés et j'avance dans l'habitude des jours. Je sais très bien où je marche, là où je vais. Le rituel du matin m'épuise depuis plus d'un mois. Se lever fatiguée, se doucher, se laver les cheveux, se ressuyer, se sécher les cheveux, ne pas savoir quoi mettre, préparer son sac, sortir. Savoir qu'on ne rentrera pas avant 23h. Dans les rues de Paris, je m'enfonce, je me renferme en moi-même. Je suis triste et ça se voit. Terriblement.
Les gens fêtaient la musique et moi je pensais à Gyl sans arrêt. La tête en l'air, sous la nef du Gr*nd P*lais, j'offrais mes yeux fermés aux ciels comme une promesse, comme une demande de sérénité. De l'apaisement, j'ai besoin d'apaisement, qu'on m'offre du réconfort aussi parce que mon cœur se dérobe sous le manteau de l'été qui fait la gueule.



Ecrit par lilou, à 17:03 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Mardi (12/07/11)
I need to know If I'm needed

Cette nuit encore j'ai rêvé de toi Jan, de toi et des mots durs sur lesquels tu ne reviendrais pas. Nous étions chez toi, dans ta chambre qui, en réalité, n'était pas la tienne, il y avait du monde dans l'appartement familial de cette petite ville bourgeoise de l'ouest parisien desservie par le métropolitain. Il y avait ta mère. Cette femme m'impressionne et m'a toujours impressionné. Je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, mais l'image que tu me faisais d'elle était à peu près celle de la femme que j'aimerais devenir. Ambitieuse, carriériste mais maternelle, douée, qui réussit, aimante et aimée. Ta mère était là et nous étions toujours ensemble. Dans mon rêve je pensais, à tord, que tu m'avais déjà quitté, mais en fait non, tu allais le faire. Je t'ai demandé si ta mère le savait, et tu as répondu, comme à chaque fois elle sait toujours tout. Alors je n'avais qu'à prendre mon mal en patience, pour que s'achève encore plus durement notre histoire, je devais assister à ce repas et faire comme si. Comme si je ne savais pas que tout allait s'achever. Une fois les invités repartis. Je n'aurais bien sûr pas dormi chez toi, avec toi, ce soir là.

Je ne sais pas ce qui me prend à parler constamment de toi ici. Peut-être que réfléchir posément au reste me demande encore trop d'efforts. Vendredi soir j'ai ramené un garçon rencontré la veille. Et je n'y arrivais pas. Je n'y arrivais pas. Je me suis mise à pleurer, avec ton saphir dans mon cou, et lui, lui ne savait plus quoi faire. Alors il a demandé si ça allait, si je pleurais. Et j'ai bien réalisé qu'il n'est pas question que de mon corps, c'est mon être entier qui en est incapable.

Demain après-midi, j'ai rendez-vous pour discuter thèse ; et dire que je voulais être Danseuse et jouer la comédie. Mais aujourd'hui, j'ai du mal à me dire que notre époque n'est pas celle des trois vies en une.
Ce matin, je me suis levée en retard. Et parmi les gestes automatiques, je répètais dans ma tête de ne pas oublier le saphyr. Evidemment j'ai passé la journée sans. Dans le miroir, il manquait. Sur ma peau, il était comme arraché.

Ecrit par lilou, à 00:36 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Vendredi (17/06/11)
Une caresse d'hiver, là sur ta peau solaire. Et deux trois coups de vent sur le passé présent.

Tu me manques. Tous les jours tu me manques. Je ne tiens plus, si tu voyais ça Jan. Les échecs s’enchaînent. Je les bombarde de remords, de regrets, de gémissements. Tu vois, si t’étais là, ça ne changerait certainement pas grand chose à la situation. Il n’empêche. Que je me sentirais sûrement mieux. Moins seule, dans tes bras. Toute à l’heure, ou c’était peut-être hier, j’essayais d’imaginer comment tu m’avais fait l’amour.

Ecrit par lilou, à 23:58 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Vendredi (08/10/10)
On est tout seul.

Je ne me rappelais pas que le soir était si terrible. Et la nuit encore plus quand je ne me retiens plus de pleurer. Deux fois cette semaine que je rentre du conservatoire les larmes pleines à craquer. La tête appuyée contre le carreau du métro. Je pense à Marc, à aller voir la mer avec Marc juste pour un jour. Je pense qu'il va partir peut-être aussi. Et je ne sais pas quand ni pour combien de temps.
Et je ne comprends toujours pas ce qui me lie aux gens comme ça. Cette boule d'émotions qui me sert de corps et d'esprit. Je ne comprends toujours pas comment il est possible d'être touchée par un presque inconnu, touchée, d'un coup, comme ça, un instant bref, sans que ça prévienne, ça déboule et ça coule. Pourquoi, l'autre jour, je lui ai tendu la main et j'ai dû dire quelque chose comme J'ai cette intuition qu'il faut que je te tende la main, prend la?

J'ai bien compris les larmes de mardi soir après le cours de Danse, les larmes mêlées au mal au corps, à la régression physique, mêlées à la pluie fine qui s'abattait lamentablement sur mon visage. Ce genre de pluie fine - sournoise - que je déteste. Ce soir, en rentrant, je me répétais, on est tout seul.

Ecrit par lilou, à 00:40 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Samedi (13/03/10)
Un peu plus bat c'est ton coeur qui bat

On continue la vie. Mais. Tout s'écrase tu vois bien. Tu ne peux pas tout avoir, tout réussir. Simplement parce que tu ne peux plus préparer comme avant. Tu n'as pas la panoplie. Aujourd'hui tu es fatiguée et tu baisses doucement les armes. Tu a même refusé le vin rouge de tes meilleurs amis dans la brasserie franchouillarde d'Odéon ce soir. D'ailleurs, en entrant dans le métro, devant les panneaux de la ligne mauve, tu t'es rappelée de la dernière image avec Gabriel - la plus sincère du reste. Le câlin très rapide pour ne pas pleurer, son à bientôt? et tu t'étais arrêtée au début du quai pour ne pas avoir l'impression de lui courir après lorsqu'il avançait sur le quai d'en face.
Tu as aperçu Alix jeudi devant l'école, vous vous êtes fait la bise très vite et irez au théâtre prochainement tous les deux,  normalement. Ce soir, tu penses à Léo à tes quinze ans, et tu te dis que la solution était là. La vérité était là. Et tu sais très bien pourquoi.

* G. Apollinaire, station Saint Paul - ligne une.

Ecrit par lilou, à 02:13 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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Lundi (14/09/09)
Aussi vide qu'une bouteille de vodka

Le 25 juillet 2009.

Je ne vous supporte plus. Tous.

Les gens m’exaspèrent, leurs conneries m’insupportent. Arrête de parler des Beatles, de Dylan si tu les mets en parallèle avec Oasis.

Dire plus fort les choses. Mais pourquoi ? Puisque personne n’entend jamais rien. Tout le monde ne pense toujours qu’à soi. J’ai peut-être une gueule vaguement angélique mais l’esprit réfractaire.

Toujours aller à l’encontre de ce qu’on ne saura jamais. De ce qu’on ne sera jamais.

De ce que jamais les Hommes sauveront. C’est bien de la Liberté dont on parle. La liberté de l’être et de subsister à la tentation d’un autre. Le Rock et la Vodka.

Je suis épuisée de me battre contre l’image. Trouver le rôle de chacun. Chacun chercherait-il son chat ? Ecrire sans aimer et sans penser que ce sera forcément mauvais et insoumis. Voir les autres rattraper les dégâts, mais au final, rester seul dedans. C’est dingue, ce qui se ressent c’est le vide, mais le vrai. Le vide qui casse, le vide qui brise. Le vide qui donne un vertige d’alter ego prêts à sauter ensemble dans le même cri, dans le même bordel. Dans la même vie.

Les cheveux tombent comme la paille séchées. Boire, pour quoi ? Oublier, ça ne sert à rien, pas à avancer. Danser, pour en faire quoi ? Et chanter, la bouche en grand ? Il ne restera que le murmure les lèvres entrouvertes.

En me réveillant ce matin, j’avais décidé que ma nouvelle devise serait d’Embrasser à pleine bouche. Tu sais, comme une véritable Pensée.

« Aussi vide qu’une bouteille de Vodka ». Ces filles m’impressionnent tellement  dans leur manque de classe et ils ne le voient pas. Je ne sais pas ce qui est pire. Ou l’un ou l’autre. Je veux arrêter ces situations qui font un mal de chien, qui ronge jusqu’au bout du vide.

Je veux arrêter. Je veux. Je.

Etre dans l’attente et sûrement ne pas y survivre.

**

Je me suis isolée dans le couloir pour écrire un texte pourri. Je me suis isolée et je sais très bien pourquoi. Et je retrouve ces silences indicibles de quand j'avais 17 ans, avec Antoine, quand je la jouais fine, que je nous rattrapais une ou deux fois au vol quand je me battais pour une histoire qui devait continuer, oui devait. Ces silences à cause de l'autre, cette connasse qui n'y comprenait rien. Je me suis battue - pour qu'il se rende compte - mais tellement mal. Et même ici, même si, je ne peux pas dire pourquoi l’isolement.

Ecrit par lilou, à 20:45 dans la rubrique Quand il fait nuit.
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