lilou - Mais un mot de toi pour ma peine

Mais un mot de toi pour ma peine

Me replonger en arrière. Quand je me sentais entre ses mains. Ses yeux qui me collait à la peau. Et son indolence qui me filait la chair de poule. Je n'ai plus envie de lui, de son odeur, je ne me rappelle même pas de tout. Les yeux qui brillent, le regard dans le vide, la tête en arc en ciel, la vie qu'on prend comme elle vient. Le sourire aux lèvres et les lèvres qui sourient. Et je réécoute notre musique comme pour me replonger dans les souvenirs de mon bien-être. Oasis. Oasis. Oasis. Je ne veux pas penser à lui. Seulement à la tranquillité qui me berçait les soirs de pluie. Tu t'souviens quand on pariait contre une sucette à la fraise? Bien sûr. Et toi maintenant, tu déformes tout. Tu détruis tout. Tu me prends pour celle que je ne suis pas. Tu confonds la lune et le soleil. Tu as changé Antoine. Ou plutôt non. Tu es resté le gamin insolent du lycée, celui qui portait ces 17 ans en pensant trop au pragmatisme de la vie. Tu relances la roue, mais tu la pousses à l'envers. Et moi, je ne veux plus jouer avec toi comme ça. Un an. Dans quelques jours. Le 1er janvier. Un an que je n'aurai plus embrassé tes lèvres, un an que tes bras ne m'auront plus recouvert d'un désamour, un an que tu n'auras plus profité ~~de moi~~. Tu vois, j'ai pleuré dans les bras de Thomas pendant ce putain de nouvel an, j'ai senti la main de Hugues sur mes genoux, j'avais la tête adossée au mur du couloir. Et rien ne me calmait, j'ai pleuré jusqu'à me déshydrater. Et toi, toi tu jouais le rôle du "connard". Et on le sais tous les deux. Et maintenant, tu aurais voulu être plus franc. Je ne veux même pas que tu me consoles. ~~Je veux juste que tu me serres dans tes bras. Encore.~~ Qu'on retourne au barrage, qu'on se plante devant le cimetière, qu'on s'assoit sur la colline, et qu'on se crache nos défaillances. Et on a tous été se coucher, sur des matelas durs à même le sol. ~~Elle~~, moi, toi. Tes mains me repoussent. Et cet après-midi là. Ce 1er janvier, on était encore tous les deux. Les draps roses en dessous de nos gueules de bois. Et tu as glissé tes mains sous mes os tremblant. Tu as encore bradé mes vêtements. Le gros pull trop grand de mon frère, parce que le froid de l'alcool. Tu m'as encore transpercé des yeux. Tu as fait semblant. Et moi j'ai fait comme si je ne savais pas. J'ai caréssé ton visage, ton torse, et je me suis brûlée les doigts. Au point que maintenant, ils sont déficients. Tu m'as coupé les ailes, tu as fais de moi un pantin. Tu ne m'as pas laissé le choix. Et ce jour-là, je savais que c'était le dernier. Qu'il marquait une nouvelle année, et que ce "nous" était définitivement souvenirs. Alors je me suis jetée sous le train qui mène à la fusion. Et j'ai crié sourdement.

Je ne crois pas en ta nouvelle histoire. Je ne crois plus en toi. En fait, je te résiste, je me force mais je m'en fou. Je guéris tu sais, et toi tu ne le voudrais pas.

Je suis en colère. Après toi, après tes inepties, après ton manque de tact. Après moi aussi, beaucoup. Parce qu'une fille qu'est-ce que ça peut-être con. Ca veut voir la vie en rose. Et elle sait pourtant que les nuances sont bien trop amères.

Ecrit par passionnee-par-les-reves, le Vendredi 30 Décembre 2005, 01:17 dans la rubrique Au jour le jour.

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Commentaires :

just-remember

30-12-05 à 01:26

pense avoir vécu la même chose que toi...et je voulais réagir à ça jusqu'a ce que je me rende compte qu'on a encore créé à la même heure, ça en devient épatant..je ne sais pas si je dois te dire "bon courage" ou "ça ira mieu"..c'est nul tout ça..mais je reste là a roder..au cas ou.bonne fin de soirée.

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