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Regarde en l'air et voit ce que tu peux voir

Mes yeux se ferment et font le tour de l'horloge. Je me réveille avec une furieuse envie de mots. Mon visage est presque lactescent et mes muscles me tirent encore. Mais il y a eu tout ce plaisir à se laisser glisser sur le voile de la piscine. Tenter de trouver un rythme et tenir l'endurance au bout des doigts. Etirer les bras comme des avirons et enfoncer la tête sous l'eau. En comptant les longueurs qui s'enchaînent sur le bleu, je me revois petite cernée par la quiétude d'être dans l'eau. Je m'y sentais bien. Je me rappelle des premières brasses à Ibiza sans ceinture, sans les bras de mon père autour de ma taille. Sans personne. Je me rappelle que je faisais [presque] les mêmes temps que ceux du club au collège. Je me rappelle que j’avais déjà ce goût de l’effort. Sur l'étagère, devant moi, il y a tous ces livres qui me ressemblent. Et même si je ne l'ai pas tous lu. Gavalda, Saint-Exupéry, Lévy, Blondel, Werber, Stanislavski et Duras. Et tous ceux étudiés au lycée, Yourcenar et Modiano. Ceux de l'année dernière, Schnitzler et Guibert. Il y a  tout ce noir et blanc sur les murs. Et tout compte fait, ça me ressemble quand même. Suspendus au plafond, les posters changés cet été. Les Danseurs ont été bradés contre des groupes de musique. Sur le bureau encombré, les deux livres de Danse de Noël. Il aura fallu du temps à mes parents. Pour. Celui de Béjart. Et il était affiché au dessus de mon lit. Juste sous nos yeux qui se faisaient l'amour. Les caresses électriques d'Antoine. Les caresses adolescentes qui se sont transformées en caresses malsaines quelques mois plus tard. Ces caresses qu’il me donnait et qu’il réclamait. Celles que j'ai cherché et qui. Le chorégraphe n'est plus dans ma chambre, n'est plus, et Antoine est parti. Je n'ai plus grand chose à en dire de cette histoire. Et je regrette. Je regrette parce qu'on aurait pu aller plus loin que ça. Que ces bouts de souvenirs à peine lisibles. Paris m'a changé. Sans doute la vie aussi. Ca me semble à des années lumières nous deux. Et à la fois si près. Je ne tiens pas encore vraiment sur mes deux pieds, mais. Ca n'est pas son corps qui me manque. Ni sa voix au creux de la nuque. Ni même son emprunte dans les draps. Sur la descente d’escalier, il y a une des enveloppes de mon frère. Je ne suis pas de celles à me barrer avec le chèque en laissant la carte de voeux dans l'enveloppe. J'essaie souvent d'accorder tout le monde mais ça m’essouffle.

Je me suis réveillée avec une furieuse envie de mots. Mais je sens bien qu'en ce moment ils se font la male. La syntaxe est aussi lourde que dans mes dissertes. Je mets encore moins de points que dans les devoirs d'Anglais. Alors tu attends quoi pour me dire quelque chose, pour me dire comment il faut faire. Ne pas se poser de question. Ne pas s'en faire.

Ecrit par lilou, le Vendredi 28 Décembre 2007, 14:58 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

MangakaDine
MangakaDine
28-12-07 à 15:58

Haha, toi aussi tu fais des liens....! En tout cas j'ai beaucoup aimé tes caresses malsaines. Même si. Ma foi, le 30, 31 décembre et le 1er janvier il s'en passe. Des vertes et des pas mures. On n'est peut-être juste pas prêts pour ça. Après tout, ce n'est que la nouvelle année. Un début.

"La syntaxe est aussi lourde que dans mes dissertes. Je mets encore moins de points que dans les devoirs d'Anglais." Huhu c'est vrai que les devoirs de disserte sont horriblement laids pour ma part. et si tu veux lâcher tes mots, l'écriture automatique c'est top. L'écriture seule c'est bien aussi, pendant un long moment, à dire que tu n'arrives pas à écrire et à imaginer les mots que tu aurais aimé poser si tu avais pu, ou su....
Ah et puis les couleurs elles sont top. Y'a pas longtemps je me disais que j'avais envie de vert et de violet sur mon mien. Et je me rends compte que ce vert là, c'est exactement celui que j'aurais voulu....

Bisous et Bonnes Fêtes.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
29-12-07 à 12:34

Re:

Oui, je m'adapte à la technologie en ce qui concerne les liens...!

Moi après visionnage, les caresses malsaines, j'aurais dû les éviter. Même si à ce moment-là. Je voulais qu'il me revienne encore. Pour ma part, les réveillons, bien plus que les appréhender, j'essaie de les longer, de passer entre les murs. Parce que à chaque fois, je suis déçue pour telle ou telle chose. Le début 2008 sera-t-il différent?

Il faudrait que je m'y remette à l'écriture automatique. Il y a un temps où je me servais de l'écriture davantage comme un exutoire, et ça me manque je crois. Je vais essayer d' "écrire et imaginer les mots que j'aurais aimé poser si j'avais pu, ou su....". Merci.

Pour les couleurs, fais-toi plaisir...! j'en connaîs un qui ne c'était pas gêné avec mon noir et rouge...

Je t'embrasse.


 
anarph
anarph
28-12-07 à 18:24

Tu vois quand tu veux.

Je n'oserai pas dire "Formidable". Par rapport à Caresses malsaines, il manque encore un peu de vigueur, un peu d'engouement, un peu de violence. Mais l'on retrouve peu à peu Passionnée.

Je sais que tu ne prendras pas mal ce que je viens de dire. Je ne sais pas si c'est la même chose et de toutes façons tu refuseras d'accepter que j'ais raison, mais j'ai moi aussi une petite baisse de régime au niveau de la qualité.

Peut-être la fin d'un cycle, d'une histoire, d'une fureur, avant le début d'une autre.

Ah et Dine a raison. Il se passe toujours beaucoup de choses, le soir du réveillon.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
29-12-07 à 12:47

Re:

Je m'apprête à faire une réponse si inattendue...

J'entends ta voix dire "Formidable". Dernièrement, tu écrivais "Je me gave de raconter la même histoire". Alors cet engouement, cette violence je l'ai ressentie, vraiment. Mais pas là. Plus envie de me replonger dans cette espèce de déchirement qui ronge de l'intèrieur. Ca n'était pas le moment. Et puis j'ai tellement retourné les mots pour dire tout ça que maintenant, ça s'épuise. Et tant mieux sûrement. Même  si je suis convaincue qu'un coeur ébréché n'est jamais réparé à neuf. "Il a juste fallu le temps. Juste le temps. Je ne vis plus rien. Plus rien pour elle, pour notre histoire, pour ce rêve de bonheur". Le temps est un placebo (autre chose dont je suis convaincue). Alors voilà, des nouvels ans, il y en aura d'autres. J'ai pensé à ne plus les fêter. Mais si c'est l'occasion de se déchirer l'estomac ou se déchirer tout court d'ailleurs. .. Il ne se passe pas forcément beaucoup de choses. C'est parfois justement le manque de "beaucoup de choses" qui me rend triste.

Tu as toujours raison, je ne réplique pas. (Pour l'instant.)

Pour moi tout est en continu, les cycles tout ça, ça n'existe pas chez moi. Je préfère m'attacher aux pages qui se tournent...


 
ecilora
ecilora
28-12-07 à 20:36

Allez, des mots en tartine au petit dejeuner. Ceux qui ont un gout de confiture framboise-pêche sous la langue. et les disserts... Pfff. Je sais bien que j'en ai plus à faire. Mais retourner six fois la même phrase pour mon dossier, c'est vraiment trop embêtant. Qua'est-ce qu'on attend? La même réponse que toi, sans doute. Manque de bol, jamais elle ne vient.
Et puis, moi, je veux bien te lire des chapitres de mes livres... pour combler cette envie...

BzOo dOo

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
29-12-07 à 12:36

Re:

Je n'aime pas la confiture au petit-déj. ... seulement sur les crèpes!

Oui, mais ça y est Faust est envoyé, bien que l'intro et plein d'autres choses auraient pu être davange soignées...

"Qu'est-ce qu'on attend? La même réponse que toi, sans doute. Manque de bol, jamais elle ne vient". Je n'ai pas tout compris...

Des livres à lire, j'en ai déjà des milliards si tu savais. Tu sais.

Bise.