Lundi 29 décembre 2008.

Je dors des heures entières sans m'arrêter. Et puis il y a ces sursauts inconscients après toutes ces histoires qui passent au travers de mes rêves. Des histoires qui réveillent, qui font froncer les sourcils - des cauchemars. Il fait si froid la nuit, mes doigts sont glacés. Je me mets en boule, planque mes mains entre mes cuisses et je reste monotone sous ces tonnes de couches. Je n'entends pas les réveils, les heures de sommeil manquées ne se rattrapent jamais je crois. Toutes ces heures à ne pas dormir à cause de la Littérature mais aussi pour ou à cause de toi. Aujourd'hui c'est terminé, on est terminé. C'est le froid qui  m'empêche de dormir et me réveille mécaniquement. Je n'aime pas l'hiver, je n'aime pas les 31 décembre et ces faux sourires qu'on doit se faire en déballant les cadeaux. Je ne l'ai fait plus d'ailleurs. Je me ferme de plus en plus. De plus en plus, j'en viens à oublier les autres, leurs vies, le reste aussi. Quand je recommence à prendre un peu confiance, on me rappelle que ce n'est pas pour moi. Regarde Axel. J'aurais voulu y croire, vraiment. Je veux juste Danser, il n'y a plus que cette envie là maintenant. Je traîne un peu dans notre passé. Deux mois de vraiment bon dans 2008. Et quand je lis ces jours, quand je regarde les photos, je nous vois comme deux étrangers qui se sont lâchés les mains alors qu’elles étaient encore chaudes. Tu avais raison, les routes finissent par se séparer. Il n'y a que leur musique qui lacère encore mon ventre. Je les écoute encore parce que j'ai besoin de savoir où tu seras, où tu les écouteras avec un verre de bière dans la main. On était à deux doigts d'y  arriver et tu sais le pire dans tout ça, c'est que j'y crois encore. Il est tant que ça se finisse. Il est tant que ça recommence.