Sur ta peau, je me demande s'il reste un peu de la mienne ? Il y a ces émissions que l'on regardait ensemble le soir tard qui passent à la télévision, et tu n'es pas là. Tu me manques déjà, je te l'écrivais samedi à 10h18 alors que ton avion n'avait pas encore décollé. Tu me manques toujours. J'ai dû mal à gérer ton départ, et bientôt, je crois que j'aurai encore plus de mal avec ton absence. A ce jour, je compte les nuits sans toi - ça va faire cinq, j'ai l'impression de mille. J'ai tellement hâte d'être au temps de compter celles qui me rapprocherons de toi mon beau M. Je sens que tu découvres, que tu en es encore à demander tes horaires et où faire tes machines mais bientôt, tu vivras sans doute pleinement ton voyage. Je déteste l'idée que tu t'amuses alors qu'à Paris, le vide grandit de jour en jour. Ce putain d'avion m'a arraché à toi M. Aujourd'hui, plus que d'habitude, j'ai imaginé pour de vrai aller passer plusieurs mois là-bas. Il fait si froid à Paris, même mon nouveau duffel-coat et le sublime pull en laine que l'on a achetés à la mer ne réussissent pas à me tenir chaud au cœur. C'est dire comme j'ai froid à l'intérieur sans toi mon Amour. Assise contre la fenêtre, j'essayais de dépasser le réseau qui foirait, les autres de la classe écoutait Art**d dans le grand salon, je ne savais que pleurer cette putain de technologie qui ne me permettait pas d'entendre ta belle voix. Juste 17 secondes de toi sur mon répondeur. Tu disais que tu m'embrassais fort. M., comment vais-je m'y prendre ? Les autres me demandaient si ça allait aller quand même ? Je leur disais que non, bien sûr que non, que je voudrais le soleil dès maintenant, et que, pour ça, je devrais te rejoindre dès cette nuit. A tout de suite.