Nouvelle page. Nouveau chapitre post-Bac qui s'ouvre devant moi. La nuit transperce encore la fenêtre quand mon portable me réveille déjà. Tous les matins devant ces grands panneaux déjà depuis une semaine, on cherche nos salles notées en couleurs, nos étages, on arrive dans un cours d'Italien par hasard, duquel on se sauve en riant fort dans les couloirs de la Fac. Je reçois tous ces polycopiés et j'évite les plannings suspendus au-dessus de mon bureau. La liste de livre s'agrandit de cours en cours, et le temps s'écourte chaque jour plus vite que la veille. Lundi, il faudra ajouter à ces matinées de littérature les après-midi de Danse. Et j'appréhende les soirées au bord des yeux. En me réveillant ce matin, la culpabilité d'avoir fermé les yeux presque dix heures de suite en m'endormant sur Racine m'a guetté. Jeudi, ils m'ont attendu dans cette petite cours à l'entrée de la Fac, et puis on a mangé sur un banc à deux pas de la rue Mouffetard. Laure avait sa jupe légère et Vi. une jolie chemise bleue. En les entendant parler de leurs prépas, j'ai eu l'impression de surprendre les mêmes pressions dans les voix de " "mes" nouveaux profs". Prépa parisienne pour eux, Fac réputée pour moi et Danse en priorité, je crois qu'on tombe déjà de sommeil. Mais on a de la chance de tomber de si haut. Il était peut-être un peu plus de 21h, et c'est la première fois que je passais si près du Panthéon. Elle m'a montré cette bibliothèque si. Celle qui appelle déjà mes soirées de décembre. Avant les partiels. Parce que maintenant moi aussi je peux dire ça. Pour combien de temps, je ne sais pas. Si encore tout pouvait s'accorder. La raison, l'assurance, la Passion, la Danse, les livres, les Arts, la vie aussi et le temps surtout. Elle sera en suspend cette année la mienne de vie. Le temps, je l'étire autant que je peux, j'essaie quitte à y laisser quelques nuits vaporeuses. Mais moi je pense encore parfois à cette première moitié de l'année 2005. Ces putains d'années lycées. L'agenda est de plus en plus petit de rentré en rentré, mais les obligations de plus en plus inscrites au stylo bille. Les mots des copines de classe se sont effacés depuis quelque temps déjà remplacés par les notes d'indépendance. Lundi, tout commence. Et je suis morte de trouille.
Commentaires :
Re: venaline
Jme souviens de ma première semaine de fac et de sentir le dégoût pointé à chaque fois que je franchissais les portes de mon bâtiment. Jme souviens de cette non-envie. Jvoudrais restée coucher plutôt que de me lever. Tout laisser traîner sur ma petite table. Mais. J'essaie de travailler consciencieusement...
Néanmoins, heureusement que c'est ma dernière année.... et là je sais que je t'encourage absolument pas. Mais...
BzOo
Re:
Et apradoxalement quand je me dis que la Fac c'est "en plus", c'est un double cursus, c'est pas le plus important, je n'arrive pas à m'en persuader... tu ne m'encoruages pas, mais quelque part il y a pas mal de chose qui me plaisent là-bas... dans cette Fac qui ressemble à la prépa (exagération, juste une peu). Paris oui, paris et le beau et le mystique, et ce que je en peux plus contempler...
:)
Venaline
venaline