Avant-hier soir : mes doigts cherchaient le théâtre des Mathurins sur le plan. Et juste cinq minutes de retard. Mélanie Thierry en suspens, interdite. Comme une punition à ces quelques putain de secondes en trop. Et je l’imagine une cigarette entre les doigts, ça lui va bien. Elle aspire la fumée avec une classe presque déstabilisante. Une classe désinvolte qui me porte presque dans l’exemple. Et le soir précédant, je m’imagine Cécile tombée sur Raphaël et surprendre une de leur conversation téléphonique. Je l’imagine au sortir du théâtre sans rien comprendre à la pochette tombée au sol, à la photo prise en tremblant et la bise refusée.
Derrière la vitre sale du train, il y a l’herbe sèche qui me rappelle mon Italie. Celle de mon enfance au carré blond. Ce sont ces étés là qui me manquent. Le puit que ma Mamie m’interdisait, les cabanes dans les grands champs et les vaches à quelques pas. Leur lait le matin trop épais pour qu’on daigne le boire, et il nous aurait laissé des moustaches dessus la lèvre. Les moutons de la colline qu’on voit du premier étage, les fraises des bois cueillis là où les chevaux ont peur de nous. Les masques de notre Venezia, et le fromage du marché d’Asiago. Les gelate au citron et le pouss-pouss de la fête foraine. L’église les après-midi de grande chaleur, et ceux qui disent qu’on est cousins, alors on les croit et on fait des bises. Les panetone et le vin mélangé à l’eau. Quand j’ai refermé mon livre sur les derniers mots, je me suis rendue compte que des quatre heures ne restaient plus qu’un quart d’heure de train. Mon front se plissait quand celui-ci grinçait trop fort. J’ai reçu ces messages avenants et rencontrer par hasard le prof de théâtre du stage d’aujourd’hui. Celui que je croise souvent au centre du 14ème, qui me donne des techniques respiratoires et qui me parle des pièces à l’affiche. Je ne sens plus mon corps, parce qu’aujourd’hui. Tous ces cours de Danse et de théâtre. Cette folie que la Passion ravage. Ca brise le dos par derrière la nuque. Et c’est bon.
[Juxe-Box désaccordé: Nada Surf, Always Love]
Commentaires :
Re: souvenirs...
Des osuvenirs oui, bien réels, mais au fond ici rien ne l'est vraiment. Même s'il faut vivre un minimum de choses pour pouvoir les raconter, et en avoir envie surtout.
Je passe souvent chez toi, les mots nouveaux se font rares... :(
A bientôt, merci d'être passé, et merci juste.
Re: Re: souvenirs...
Dis... il y a certains trucs qui m'ont donnée faim... ah bah oui hein... :)
Finalement, ton Kdo d'anniversaire, tu l'auras très longtemps après ton anniversaire! mdr. Mais ce n'est pas grave! ca se périme pas! ^^ Et tu pourras l'inaugurer aussi bie en septembre quen avril! :) Hihihi.
J'espère que ta journée s'est bien passé.
BzOo tOo dOo.
Re: Re: Re: souvenirs...
Oui en septembre, parce que là saut à paris la semaine prochaine pour une dernière audition, mais le boulot a déjà commencé...
Alors à bientôt, en espèrant que les nouvelles têtes sont présentes!
nouvelami
souvenirs...
Et moi qui ne passe pas assez souvent par ici.... Je rate tant de choses, tant de mots, tant de sentiments, tant de souvenirs...
J'ai adoré ce texte, bien sûr.... Surtout ces lignes qui racontent tes souvenirs... Elles parraisssent si réelles ces images que tu mets en phrases....
Je repasserai, je repasserai, trés vite....
Je t'embrasse ;-)