Si c'était toi finalement l'erreur de mon début de vie. Si c'était toi qui n'aurais pas du arriver. Barres toi de ma vie. De mes nuits surtout. Je n'ai jamais su avancer depuis toi. Bloquée sur un présent qui ne l'est forcément plus. Ta petite vie de merde elle continue pourtant. Elle continue c'est sûr. J'ai toujours rêver pour deux, pour nous deux. Pour ma vie, pour la tienne. Jusqu'à ce que je m'épuise au creux du corps. Et tu voudrais que je vous fasse de grands sourires? Même si parfois je n'arrive pas à me foutre de tout ce peuple, elle, vous surtout, je vous emmerde. Je sais que tu sais ce que sait de ne plus rien ressentir. Quand c'est vide tout dedans. Et bien ça sonne creux quand je parle de toi, que des souvenirs qui filent la gerbe. Comme tout l'alcool que j'ai pu avaler le 31. Ma peau est couverte de bleus et je ne sais pas d'où ils viennent. J’ai dû tomber sur le sol ce soir-là, sans que personne ne sache me rattraper. Je sens bien que ça ne va plus depuis. Quand ? Cet été déjà, je pleurais en présentant la création. La Danse salie par mes larmes. Elles roulaient sans que je ne puisse les tarir de mes joues. Quelques mois avant aussi, sans doute que mon sourire c’était du faux. Je ne sais plus. C'est le flou artistique. Je suis complètement paumée. Ca tourne en rond, ça fait tourner la tête à l'envers. Je m'arrache les yeux parce que je n'arrive plus à penser, à avancer. Rien que dans le vide. Parfois je sens toute cette rage dans ma gorge, cette envie de je ne sais quoi. De nouveau. De beau. De vrai. Et puis ça finit par redescendre, ça finit par lâcher, putain de pesanteur. Peut-être que mes échecs c’est à cause de toi. Peut-être que je le ressens vraiment. Ca ne sert à rien tout ça. Parce que tu ne liras jamais. Tu n’aurais jamais pu lire. Parce que même si tu lisais, tu me dirais que le temps à passer. Que c’est moi qui ne marche pas droit devant. Peut-être aussi que je me suis toujours trop attachée aux autres. Que je ne réussis jamais à partir vraiment. Que je déteste ne pas laisser une valise de souvenirs et un moyen d’en vivre de nouveaux. Tu savais beaucoup de moi. Comment prendre ma main. Comment me faire rire. Comment me souiller. Comment m’arracher à moi-même. J’étais devenue un petit pantin qui exécutait laconiquement. Et maintenant, j’ai tellement peur qu’on me manipule entre ces doigts que je m’empêche de bouger. Je m’ankylose à l’intérieur, je me transis en apparence. J’ai encore les lèvres gorgées de ton sang vil. Je le sens autant qu'il aspire tout ce que j'avais de rêve, tout ce que tu n'as jamais réussi à comprendre finalement. Mais je n’en veux plus, je ne ressens plus rien. A part peut-être un poing haineux. Tes lèvres fines qui s'ouvraient sur les miennes. Et pourtant, il m’arrive parfois de sentir l’empreinte de la bouche d’un autre. Une trace qui me reste comme tatouée sur mon visage. Une trace qui devient à chaque fois amère.
Si je bois et si je noie
Ma chaude peine dans mon sang-froid,
Si je saigne et si je signe
De mes larmes ton coeur indigne
Si mes lèvres traînent mes chagrins,
Mes regrets de tout et de rien
Si mes rêves traînent le matin,
Au lieu de vivre je me souviens
[Rose, L'acide]
Commentaires :
Re:
Pas cette fois non. D'habitude cette boîte à écrire est aussi "boîte à souvenirs". Et là ça ne l'était pas. Sans doute parce que je ne me rappelle plus trop des bons..
Quelqu'un m'a dit que je donnais peut-être la faute à Antoine, pour mes échecs, tout ça. Mon ami d'enfance a confirmé par un "Je crois qu'il a raison [ce quelqu'un]". Alors voilà.
Ca n'est pas frustrant pour 'l'auteur' un "J'aime vraiement". Au contraire. Et puis tout dépend qui le lui dit.
Tu ne m'as jamais semblé faux quand tu t'étalais, tu divagues seulement. Et ça peux être très agréable à entendre/écouter.
anarph
J'aime vraiment.
Tu sais, tu me dis toujours que tu essayes toujours de faire des commentaires différents des autres. J'ai ma façon à moi. J'écris quelque chose de court. Sobre qui dit peut-être juste "Fantastique" ou "J'aime vraiment" comme à l'instant. C'est peut-être frustrant pour l'auteur, mais sache que c'est que quelque part je suis bluffé. Et puis j'ai toujours l'impression que je sonne faux quand je m'étale.