# Festival - Dimanche 2 septembre 2007
Il a lâché ma main, m'a sourit avant de partir loin de la scène. Les balances et quasiment personne autour. C’était un après-midi d'août ensoleillée et le chanteur nous sourirait presque. Quand il est revenu avec un verre en plastique à la main, rempli de bière, je lui ai sauté au cou en enlaçant mes jambes autour de son ventre. Je l'ai embrassé vivement. Et puis on est repartit, main dans la main. Dans mon rêve je n'avais sûrement pas plus de 18 ans. Et je l'aimais encore. Antoine m'aimait. C'est niais les rêves d'amour. C'est faux surtout. Je n'ai pas et n'ai jamais eu 18 ans.
11 septembre. Et je suis soulagée de ne pas avoir été à Paris aujourd'hui. Enfermer dans le métro. Parce que j'appréhende encore toujours cette date. J'ai besoin de ne rien faire. De dormir jusqu'à midi sans culpabiliser. On me rappelle. Remplacement mercredi et vendredi. Je pense à Xavier, à lui demander pourquoi il fait le mort. Je suis contente, je vais revoir ses yeux me déshabiller et entendre sa voix plane. 1/4 de secondes plus tard. Descente sur Terre durement réelle. Tu travailleras dans l'annexe. Ca n'aurait pas été de ma faute. C'est eux qui ont appelé. Je suis déçue, même si.
J'ai froid dans mes draps. Il manque un corps. Il manque son corps. Je pense à sa nudité - je ne devrais pas. J'ai eu un coup de charme, et je m'acharne. Je ne vois plus les autres autour. J'ai mal au fond je crois. Fais moi sourire. Je suis bloqué sur jeudi dernier - 2h et des poussières de nuit. Je veux revivre à l'inverse du jour. Je sentais que ça battait dans ma poitrine auprès de toi. Je suis fade et me fane sans tes mains clandestines sur mes hanches. Sauf qu'en la musique retentit.
Qu'elle s'élance au fond de la salle de Danse. Que je me mets à créer plus d'une minute d’Avec ce temps qui va et tout s'en va. Je me frotte au sol, je laisse tomber mes genoux contre le parquet. Ca laisse des bleus, des éraflures et des marques rouges. Mais je ne sens rien. Je ferme les yeux et me laisse aller. J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive pas. Alors je transpire. Ce que je ressens.
Je suis impuissante. J'écoute des chansons tristes. Je ne sais pas quoi faire. Je demande à Cécile. Elle me parle de Passion. Intense et Ephémère. Peut-être, mais je ne pense pas qu'il soit une Passion. Elle est amoureuse. Elle est loin. Les rôles s'inversent cette fois. Ce n'est pas moi la cousine qui conseille. Alizée aussi est amoureuse. Je lui en veux d'avoir vécu seule son bonheur.
Je fonds mes yeux bleus dans l'asphalte. Et heureusement qu'il y a la Musique. La Danse. Et le temps qui fera son travail de placebo. Le temps qui me fera moins mal. Le temps qui transformera Xavier en souvenir. Qui le nourrira de minutes d'intense évasion. Qui collera mon corps au sien. Ca ne peut pas s’arrêter là, comme ça.
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ecilora