Si je ne veux pas lui parler d’avant, ce n’est pas parce que c’est plus facile de mentir, je ne mens pas, je ne dis pas c’est tout. C’est juste que je voudrais démarrer à zéro. Commencer vide, vierge, nouvelle. Il est nouveau et je voudrais être une toile blanche à remplir pour lui. Qu’on se découvre ensemble, entièrement ou si peu. Mais que ça fonctionne à deux. Je n’ai pas envie de dire qu’il y avait la peur, tapis dans l’ombre, avant lui. Qu’il y a eu des tonnes de premières fois ratées et des centaines de dernières fois prématurées. Qu’il y a eu un bon nombre de salauds et d’autres garçons qui, au final, n’avaient pas les épaules assez larges pour me contenir. Lui aime ma complexité, ça le stimule je crois, et il trouve même qu’on se ressemble. Je voudrais qu’il est le courage, mais surtout l’envie d’être et de rester à côté de moi. Qu’il reste libre bien que lié comme il dit. Je le voudrais parce que Dieu que c’est bon d’avoir un garçon sensé juste là, au frôlement de mes hanches. J’ai peur de ne pas lui rendre assez, toute cette attention. Mais j’apprends. Avec lui, j’apprends comment c’est de se reposer sur quelqu’un. Il me trouve compréhensive alors que je ne fais que voir les priorités. Je ne veux pas parler du reste maintenant. De la réalité qui commence à débouler en vitesse, de Marc, ses livres et ses yeux bleus, de mon cœur qui accélère quand Alix est dans mon dos durant 2h de cours. Je veux juste penser à Noël et l’idée, évidente pour lui, que l’on sera encore main dans la main. Je me vois, devant les vitrines des galeries avec lui, mon bonnet en laine et l’écharpe que Maman m’a ramené du Portugal qui fait des tours du cou, la froideur de ses paumes couvertes de ses gants en cuir. Il est de la tendresse offerte en cash. Il faut s’accrocher le cœur pour ne pas qu’il se perce trop vite. Mais, c’est bon, c’est bon de sentir que c’est un muscle souple, capable de se modeler, de s’arrondir, de prendre la forme des envies de l’autre. Parfois.
Commentaires :
Re:
Oui mais juste un peu au fond. Parce qu'il y a toujours l'angoisse que tou s'arrête d'un coup. Puisque c'est possible, les basculements.
Joli....
Wahouou!!! J'adore comme tu parles de ce "copain"...
J'adore comme tu es lucide envers cette nouvelle relation....
Pendant un moment, à la lecture de ce dernier post, j'ai eu l'impression de lire du Alexandre Jardin...
Tu ecris toujours aussi divinement bien...
En tout cas, je suis tres tres heureux pour toi que tu aies rencontré ce "Ce mec en or qui te regarde dormir".
Gros bisous ;-)
ecilora