C'était mon premier camping, premières nuits complètes sous une tente, premiers 24/24 avec mes ptits bouts et le directeur.

C'était tout juste innovateur, très sympa, épuisant, froid, c'était le 5ème repas tous les soirs et la malle pédagogique avec les blanches, les carambars, et autres cochoneries de ce genre... C'était une veillée préparée vite fait, mais les enfants ont apprécié, c'était un retour tardif à la maison, l'invitation de ma prof de Danse, la boîte, y retrouver les anims et directeurs. Et les autres.

C'était 4 jours où le temps ne s'est pas arrêté, non, il s'est bien ancré dans le sol, il est passé à une vitesse plus vite au camping, mais malgré tout, pas trop d'accélération.

C'était aussi de me dire que voilà. Les rencontres ça forge. Ce boulot je le vis vraiment, je rencontre, j'apprends, et puis je me fatigue, et je m'éclate. Et c'est fini dans une semaine... Ca m'angoisse déjà.

Alors même si je joue un peu ma vie à pile ou face en ce moment, je sais qu'il y a eux, qu'il y a Lui qui restera pour toujours ce qu'il a été, mais qu'il faut voir plus loin.

Non je ne suis pas heureuse, je suis bien. Pour être heureuse il aurait fallu qu'ils acceptent l'école de Danse. Soit.

Et Vianney qui part plus d'un mois en Bretagne. Ne plus le voir pendant très longtemps, et la rentrée qui s'accélèrera à ce moment là. Ce soir, le dernier bisou avant son départ et les "tu m'appeleras, hein?" et "j'te ramènerai un collier en coquillage", le dernier sirop à la framboise, les derniers carrées de chocolat  à repenser, à refaire notre année de Terminale, à se dire que voilà c'est fini. Que la perspective est dans nos têtes. Qu'on va continuer, que tout recommence queque part.