Un samedi soir de semaine fatiguante. Un samedi soir où j'ai bradé un match de volley contre une soirée en famille. J'aurai peut-être dû y aller. Même si je suis nulle en volley. Revoir Ben et ses amis. Jouer avec des sportifs. Et ça me manque un peu dans la classe de côtoyer des personnes qui lutte à dépasser leur limite, qui ont l'esprit sportif. Un peu comme moi, quelque part. Parce que je suis bercée dans la Danse depuis toujours. Et que rigueur et effort sont les maîtres mots. Avec plaisir peut-être. Mais Passion surtout.

Bilan de semaine. Comme quand on fait un bilan de santé. Je suis vivante. Même si les bus m'ont fait faux bonds lundi soir. Que j'ai joué un peu à Vis ma vis avec les contrôleurs de bus en sortant de l'enregistrement de la méthode Cauet. Parce qu'il ne faut pas prendre de risque. Que ça sent la fumée... 

Retrouver mes petits cousins et rire avec eux dans la voiture. J'ai l'impression que la fumée ça fait des nuages. Qui suit les embouteillages. J'aimerais tellement qu'elle passe par au-dessus. Se voir sur l'écran du séjour, juste derrière lui. Et les cours, les tournages avec les réalisations rajoutés le lundi, alors forcément... plus d'enregistrement... Sa voix passe dans les enceintes bien plus fort que la sirène. Mes oreilles l'apprécient bien plus fort que la sirène des pompiers. J'aimerai le revoir en partageant la Danse. Ou peut-être pas. De passionnée à passionné...

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C'est un peu comme l'évènement de l'année d'une petite ville. La foire. Voir tous les citadins sortir de chez eux. (Quoique moins que l'année dernière). Le quatuor de notre année de Terminale retrouvé. "Et ça me fait plaisir qu'on se revoit tous les quatre, ça faisait longtemps". Et puis, ma cousine aussi, lui tenir la main et même que j'ai senti des regards indiscrets posés sur nous. Y'a eu aussi Flore et son copain. Une de mes meilleures amies de 5ème... La revoir, ça rapelle nos années studieuses, quand on avait peur des profs! Et manger des bonbons tous ensemble. Et elle m'a rappelé gentillement, qu'avant c'était moi qui fouillait dans son paquet de bonbons qu'on achetait à la sortie du collège. A la papeterie, au coin. Les temps changent? Ou le temps passe-t-il?

Une musique d'Oasis dans la tête. Notre chanson. Un long dimanche après-midi. Après les pattes collées et la glace au parfum de l'Italie parce que Straciatella. Cette musique en boucle dans le poste radio. Des baisers sucrés. Un film doux qui passe, que je me repasse dans la tête et qui me revient dans les yeux. Qui ont un peu envie de pleurer. Aux souvenirs. A nos actes manqués. Mais qui n'y arrivent pas. 11 novembre. La fin d'une histoire officielle. Le début d'une officieuse. Même si tout le monde s'en doutait que c'était pas fini. Qu'on allait pas vraiment graver des CD. Une fin que je n'ai toujours pas comprise un an après. Un an après. Si c'était à refaire. A revivre. Je ne ferai pas comme ça. Je ferai plus attention à la suite, à moi, à Mon bonheur, pas à paraître cette fille insensible, que tu voulais. Je barre beaucoup de choses. De peur d'en avoir vécu trop dans ma tête. Et ma chanson un peu perdue. Si un jour tu veux redescendre. Sache que mon coeur est ouvert. Et qu'il saigne à n'en plus comprendre. Où est l'Eden, où est l'enfer? J'ai ce goût de reglisse dans la bouche. parce que les gros sachets de bonbons, c'était avec Antoine aussi. Assis sur banc, les fesses sur le dossier. L'été dans les yeux. La suite après. Jusqu'au 11 novembre. Jusqu'au 1er janvier.

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Un cri. Juste un. Rebelle. En colère.

J'ai vu, les larmes aux yeux, et les nouvelles ce matin
20% pour l'horreur, 20% pour la peur.
Ivre d'inconscience, tous Fils de France.
Au pays des lumières, amnésie suicidaire.
Non Non Non Non.

Nous sommes, nous sommes
La Nation des Droits de l'Homme.
Nous sommes, nous sommes
La Nation de la Tolérance.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Lumières.
Nous sommes, nous sommes
à l'heure de la Résistance.

Pour les rêves qu'on a fait, et pour ceux qu'on fera.
Pour le poing qu'on a levé, pour celui qu'on lèvera.
Pour un idéal, pour une utopie.
Allons marchons ensemble enfants de la Patrie.

Fils de France !
ça, pour baisser la tête,Ah oui, ça t'aime bien les minutes de silence
Fils de France !
C'était à peine hier, et déjà tu brandis le drapeau de l'ignorance
Fils de France !
Nous n'oublierons jamais que nous sommes et seront les fils de la Résistance.
Fils de France !
Au royaume des aveugles tu sais bien ce qu'on dit les borgnes sont les rois.

Y a ces ombres derrière nous, y a ces idées vendues,
y a ces drapeaux qui flottent et des hymnes dessus,
et puis y a toi mon frère, Oui toi qui n'y croit plus
et puis y a nos prières et nos causes perdues.

Honte a notre pays, honte à notre Patrie,
Honte à nous la jeunesse, honte à la tyrannie,
Honte à notre pays, revoilà l'ennemi,
Allons marchons ensemble enfants de la Patrie.

Saez, Fils de France (2002)... Parce ce que ça sent la fumée.