* [Jussieu, Juillet 2009]
Nuit d'alcool - 16/17 octobre 2009
Il y avait sa bouche et il y avait ses rêves. Ses envies d’ailleurs qui sont peut-être, au jour où les secondes passent comme des aimants sans comparaison d’ailleurs ; il y avait ses non-sens. Son arrogance futile et les autres, insondables, irrémédiables, indomptables et cons. Il y avait la vie autour et ça n’avait pas d’importance. Parce que les gens dédoublent les hymnes de l’autre qui se prend pour le créateur de toute une éternité qui est en train de disparaître et de s’affaisser dans les méandres du n’importe quoi. Comme ces amants là, ces amants du n’importe quoi qui cherchent dans des relatives, et qui les enchaînent et qui les déchainent sans contrefaçon. Je ne sais plus parce que je ne suis pas douée, je n’ai plus rien à dire parce qu’il n’y a plus rien à en penser parce que je ne sais plus faire parce que le monde est désolant et ne m’inspire pas. Parce qu’il y a des gens qui m’inspirent confiance et d’autres qui m’inspirent tout court.
Pauser des règles mais pour quoi faire puisque rien n’est un jeu ? Qu’une espèce de mélodrame à la con qui nous empêche d’approuver le monde autour. J’ai la vie entre les mains et le désir oui mais je sors de Lettres et je suis formatée comme un mouton à la con que je n’ai jamais voulu être pour paraitre différent, parce que je n’avais rien d’autre à vendre. Je ne suis pas jolie, je ne suis pas intelligente, je suis pire. Je voudrais me déshabiller, de tout, je ne sais pas non plus ce que je pense moi-même, non je ne suis pas normale, je suis banale au possible, je suis BAISABLE, tu vois ce genre de fille que tu peux prendre en fin de soirée après une bouteille de Vodka pure. Il n’y a plus rien plus rien dans mes yeux ni dans ma voix ni ailleurs. Plus rien de fou. Les mecs de 15 ans, ils ont la pureté, la blancheur ; à 15 ans tout naissait. J’écris pour le monde australien, le reste je m’en branle comme un mec frustré au fond d’un lit blanc.
Justement, il ne me lit pas et c’est ça le plus important. Tu vois c’est bien ça le problème : il y’a plus grand monde à qui se raccrocher parce que les gens me font hurler de rire, ou sourire, ou pleurer. Je voudrais lui dire au monde, que c’est du n’importe quoi. Dans l’embellie, leur connerie épatante. Parce que mon ventre demeure intacte, intacte dans le même ressort. Tu sais cette rage immonde qui gronde depuis ce temps. NON lui il me rassure et me comble d’un bonheur inatteignable que je ne sais pas moi-même. Et lui il a l’air doux assis là-bas, avec un truc rouge entre les doigts, il a l’air vaguement triste, et c’est presque songeur.
Je n’ai pas tout suivi. J’écris pour ne rien dire et alors ?
L’influence tu connais ?
Commentaires :
Re:
Oui encore une fois j'aimerais te croire : s'accrocher au plus simple, mais au plus important de tout, le sens, les sensations, les imminences.
Pour l'histoire du psy, il doit en voir passer pas mal des comme moi à mon avis...!
Ecrire pour ne rien dire, je suis spécialiste. La preuve avec ce commentaire. Alors j'vais pas critiquer ^^
Re:
Mais c'est parfois la réalité que je me fais de moi-même. A tord sans doute je ne sas pas bien.C'est ce que le monde et les réactions des autres m'inspirent en tout cas. Quoique non, tout est en dépendance avec moi-même.
Je trouve ma réponse très adaptée. Oui, ça m'arrive de me lancer des fleurs. A vrai dire, ça change pas grand chose. Mais au moins, c'est dit.
Je n'ai pas lu avec attention la première fois. Je n'avais pas vu ce Nuit d'alcool.
Le plus-que-parfait n'a jamais été mon temps de conjugaison préféré.
Re:
J'avais des relations assez fines avec les plus que parfait à ce moment là. Sans doute.
Oui on s'en fout. Mais du reste passons. Il faut passer à autre chose des fois.
Je n'ai trouvé aucune autre solution que rentrer dans un mois d'absence. Eviter de penser à ça. Peut-être pas la meileure mais au moins c'était à tenter.
Et puis "Parce qu’il y a des gens qui m’inspirent confiance et d’autres qui m’inspirent tout court. " ça j'aime.
Re:
A qui donc t'ont-t-elles fait penser? et le reste aussi d'ailleurs...
Pour cette autre phrase, à vrai dire, elle s'est formulée dans ma tête un jour de marche dans Paris. Et puis elle est retombée là, comme apprise par coeur.
LiliLou
La vie c'est du n'importe quoi. C'est les sens qui nous sauvent, les sensations qui nous raccrochent au monde et aux autres. Et le reste on s'en fout.