Les phrases en italien derrière mes oreilles. Les mains de ma mamie qui plongent dans le paquet de farine. Je reprends un stylo, décolle mes yeux de l'écran. Et je me rends compte que celui-ci peut devenir l’antonyme d'une barrière parfois. Les quelques phrases qu'on se jette sur un clavier. Je ne voulais pas te parler d'Antoine. Le sentir à l'écoute. Le vouloir davantage dans ma vie?
Désirer que quelqu'un occupe la messagerie de votre portable en plein milieu de la nuit, que cette sonnerie accablante vous réveille par des mots simples et délicats, qu'il vous invente une histoire parce qu'il ne sait pas dormir, qu'il vous raconte ce baiser inexistant avec l'autre fille en rigolant. Juste pour vous faire râler quelques secondes. Qu'il vous empêche de vous rendormir en vous disant qu'il aimerait être tout près de vous, qu'il voudrait vous déshabiller le regard, et pas seulement. Qu'il ne pense qu'à votre nuque dénudée, qu'il fasse des noeuds en entortillant vos cheveux, qu'il pose ses mains sur votre ventre blanc.
J'ai envie de respirer fort dans le creux de son oreille, qu'il me fasse transpiré jusqu'au bout du souffle, qu'il m'apprenne le mot Aimer. Je m'invente un rêve au futur dans ces sourires
"Perdre tout espoir, c'est ça la liberté"
Je veux sentir mes mains porter les siennes et m'inventer une autre vie en lui. Et je n'ai pas l'intention de lui dire, pas l'intention non plus de lui lancer ce sourire qui lui ferait comprendre que. Tu sais j'voudrais juste qu'on se retrouve tous les deux, qu'on se cherche devant un film et que tu trouves mes doigts sous un pull trop grand.
Mais j'me sens pas belle et j'ai perdu le peu de confiance que j'avais acquis il y a quelques mois. Avec lui je ne suis pas celle qui chante fort et faux ans un bus blindé. A cause de cette situation. Quand on a la peau moite. Des étoiles dans le bas du ventre. J'me sens pas belle, pas désirée. Absence masculine. Me le suis-je déjà senti au moins? Ai-je déjà eu l'impression qu'on voulait venir se coller à moi?
Ma main s'ouvre, avance vers le miroir, je le touche du bout des doigts et je brise la glace. Je jette un gros coup de point dedans. Je saigne. Je bafoue l'eau en laissant glisser mes doigts. J'en fait des vagues [à l'âme]. Je souille le reflet. je me vois flou. J'me laisse tomber dans l'eau glacée. Le son classique du piano acoustique se désaccorde sur mon apparence. J'voudrais m'interdire les mots "ne pas oser" mais je ne peux pas revenir en arrière. Approuver les rumeurs que j'ai déjà nier et désapprouver.
[vendredi 10/02/2006]
Et hier soir, il y a ces mots banals sur mon portable, et pourtant moi je souris. Comme si. Ce soir, les écrans interposés ne laissent rien transparaître. Et ça me fait mal au fond. Mal de savoir que le "groupe" va s'agrandir, que lui et Louis ont rencontré des elles. Rien que leurs prénoms m'énervent, rien que de les imaginer avec nous je crie en silence. Et je garde ce putain de sourire sur les lèvres qui ne se décroche pas devant eux. Je fais encore et continuellement comme si.
Commentaires :
Re:
Re: Re:
J'aimerais un il rien qu'à moi d'abord... en fait! ;-)
BzOo
Re: Re: Re:
Lol...ah il reste 10 min avant de réellement déprimer ;)
Et oui, petite fille du printemps, comment le sais tu?
Re: Re: Re: Re:
N'avait-on pas dit qu'on arreterait de se dénigrer ?
Je vois que pour toi comme pour moi c'est peine perdue !
Pourtant t'es qqun de si bien ! Faudrait que tu en prennes conscience !
BiZoOo ma Lullaby
Jtadooooooooore.
Re:
SI si on l'avait dit... fut un temps..!lol! Mais face à lui, je me retrouve toute petite, il est si...équilibré, charamnt, compréhensif, enfin tout ce que tu veux qui serait susceptible de nous faire craquer... ALors, je m'incline. C'est tout.
Plein de sourires :)))
ciorale
Et je me sens un peu comme çà aussi. Un peu. Mais c'est février. Et chez moi, çà explique tout... j'aime pas ce moi[s]