Aujourd'hui on est décembre, et les sensations d'apesanteur s'affaissent sur elles-mêmes Aujourd'hui, on continue de dormir debout, et les matins sont de plus en plus difficiles, lorsqu'au réveil, on réalise que les bras autour de nos peaux de nous ont pas quitté. Aujourd'hui je marche à peu près droit, et même si c'est épuisant, et même si les autres se demandent encore comment je fais, et même si moi aussi j'ai tendance à me regarder, caméra externe sur l'épaule, et me dire tu y vas, mais à quel prix. Celui de mon salaire plus tard bien sûr. Aujourd'hui je ne comprends pas tout mais je suis bel et bien ancrée dans le politique - pas la politique, le politique - non je ne comprends pas tout, mais le plus important est que je fasse travailler mon esprit dans ce sens. Aujourd'hui j'aurais sûrement un Smartphone demain et un forfait qui va avec ; consultation des E-mails dans l'instantané ; mais le principal est qu'il reste de velours, l'instantané.
Lundi après-midi, quand dans l'Ours, mon nom venait d'être imprimé, et qui l'était là sous mes yeux, je me suis rendue compte que je n'avais pas été une imposture ici, à la rédaction, depuis juin, puis depuis octobre. A part peut-être quand j’ai menti au début sur une manipulation de logiciel pour avoir accès. A cet énorme groupe de presse dans lequel j’ai passé sept mois. Plus de la moitié d’un an. A y être toutes les semaines de chaque mois dans deux titres différents et connus. A rencontrer des journalistes et autres mercantilistes qui, pour certains, m’ont laissé leurs numéros et mails persos. Si tu as le moindre souci en journalisme, si tu as des questions. Ou n’importe quoi d’autre. Ou n’importe quoi d’autre oui. Exactement.
Je les quitte. Sans le vouloir. En sachant ce que je laisse derrière moi : des dizaines de titres, de publications, de magazines, de mots, de machines à café de 16h40, un nouveau site. Et l’envie, sans doute, de revenir au plus vite. Ce que je quitte, ce sont des ambitions complètement dingues avec écrit « chef » dans l’intitulé du poste. [Chef de rubrique, rédactrice en chef]. Je crois que j’y crois. Que je commence sacrément à y croire en ma vie.
Et si tu me parles de la Danse, d'où j'en suis, je te répondrais que désormais, ma Vie, c'est tout ça en plus.
Commentaires :
Re:
Ca fait très étrange. Vraiment beaucoup. D'autant plus que je n'avais pas réalisé que ça faisait sept mois.
Non, je ne pense pas les quitter vraiment. Du moins aujourd'hui, je n'espère pas. Je souhaite y revenir très vite.
Raconte moi ton mardi concert? !
Re:
Je n'ai plus msn pour le moment à Paris. Durant Noël? Je te tiens au courant quand je rentre chez mes parents, je l'aurais (msn).
Vis Lu. Le reste attendra.
BzOo
Re:
Merci Cio. Je n'ai pas pu répondre simplement parce que je n'ai pas "le forfait qui va avec" et que donc je dois attendre patiemment le crédit qui revient au ralenti. Chouette !
Mais merci encore parce que c'était très touchant de recevoir ce message :) Vraiment beaucoup.
Pour le reste, oui, le faire attendre. Et en attendant vivre.
Et bien, tu m'en demandes pas mal ;)
A très bientôt,
Re:
Comment se portent les livres en ce Noël neigeux.
xx
PS : j'ai revu Thibault de M. <3
Re:
Bon retour.
BzOo
MangakaDine
C'est toujours un effet au coeur spécial d'avoir à quitter des lieux. Mais peut-être ne les quittes-tu pas réellement...