Dimanche 18/05/2008. J'me sens un peu vidée par un quelconque sens. Je me veux inprévisible mais je suis tout l'inverse. J'essaie de rattraper le coup, de m'inscrire dans des L3 qui ne sont sûrement pas faites pour moi. Oui mais voilà. J'ai besoin de me rassurer. Parce que je n'ai plus envie. La Danse. Pas elle. Mais cette école, cette classe, ces filles, ces profs, ces barres, ces remarques anti-pédagogiques au possible, ces matins au bord de la faillite, ces réveils qui filent la gerbe. Tout envoyer valser. Je n'ai pas le courage, alors je prétexte. Je suis en partiel, ils se chevauchent sur les cours du matin. C'est vrai mais quand même, je n'ai pas envie. J'ai besoin de faire une pause. Break Dance. M'arrêter cinq minutes. Me retrouver, moi et mes envies et mon avenir. Quand il y a Clément, je n'y pense pas, j'ignore, je n'en parle pas. On se tient à peine la main dans les rues du 11ème, mais j'aime ces moments d'oubli avec lui. C'est lâche, lâche parce qu'au fond c'est juste pour ne pas penser. Oublier. J'suis paumée putain jusqu'au cou. J'suis paumée et je ne sais pas après quelle issue cherchée. Mai est une impasse pour le moment. J'attends leur prochain concert dimanche. J'attends pour oublier encore. Sensation d'évasion par dessus la tête. Je ne sais plus grand chose. J'ignore si j'ai su. Voilà c'est admis. Je n’ai pas ce truc qui me transperce le coeur à la Danse en ce moment. Ca m'arrache les doigts.
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J'aurais dû travailler hier soir, plutôt que de retrouver ses amis sur les marches de l'Opéra. Plutôt que finir dans un bar, pas d'alcool. Parce qu'il me reste un semblant de conscience. Mai me désole. Les partiels s'enchaînent, se passent. Pas forcément bien, on ne peut pas souffler. Mai me nargue et me paralyse. Ce matin je serrais son corps dans mes bras. Il m'avait manqué je crois. Ou peut-être est-ce juste à cause de cette impression de ne faire rien d'autre qu’apprendre en ce moment. Revoir, réviser. En entrant dans la salle mardi, j'aurais aimé connaître la vie de Flaubert plus que la mienne. Mais je ne me connais déjà quasiment pas plus.
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L'esprit est beaucoup plus résistant que l'on pourrait le croire, même s'il lui arrive d'être très fatigué.
L'important, c'est de ne pas se renier, et d'attendre son moment qui deviendra forcément meilleur.
exvag