Bon voilà. C'est maintenant que tout s'arrête. J'y avais cru à ma vie exceptionnelle. Mais la fin approche et je sais que j'avais autre chose à apprendre, une dernière année. Juste une. Et là, putin de vie, tu vas me foutre dans ce monde moyen et tiède, ce monde que je ne veux pas. J'vais pas le supporter tu vois, c'est pas possible, j'aime pas ça, j'veux pas. J'suis pas de ceux qui ont des ambitions moyennes. Alors maintenant, il faut rebondir, trouver un truc. Enfin non, trouver mille trucs. Parce que je ne vais pas supporter le manque de vitesse. Le vide. Je ne vais pas supporter. La perspective m'écœure déjà. C'est à dire que je respire mal et que j'ai l'impression de n'avoir jamais été si fatiguée si longtemps. Dans ma vie, y'aura bientôt plus rien, alors il faut que j'aille pomper ailleurs, mais je ne sais pas où ? Et chez lui, lui que j'ai rencontré dans une hors-réalité, lui je ne sais franchement pas si j'pourrais lui sucer un peu de sang pour me régénérer. Et puis, je ne sais pas s'il a mérité de me supporter. Moi et mon futur vide. Et quand on ne fonctionne que dans le trop plein, le vide fait salement illusion d'un mal rongeant. Alors qu'il n'est rien, vide, trou, néant. Il est sans mouvement, sans tout, sans tout solide et indivisible. Et pourtant il est là, bien présent. Et je ne peux même pas l'envoyer en l'air. Et y'a rien, y'a rien qui veut le remplir, qui va pouvoir se foutre dedans pour le rendre un peu moins insupportable.
Commentaires :
Re: Prendre le temps, prendre son temps.
Ce serait maladroit de demander à quoi elle ressemble ta blessure?
optimisstic
Prendre le temps, prendre son temps.
Disons que quand on lit les maux des autres, on laisse les siens de coté et on s'abandonne à la lecture.
C'est un remède comme un autre. Mais entre écrire et lire, je crois que j'ai trouvé les pansements qui feront que ma blessure cicatrisera, si ce n'est plus vite, au moins, mieux.
C'est un plaisir de découvrir tes lignes.