"La vie est belle, j'ai pleuré".

Certains de ces matins de novembre, je me réveille avec le froid sur la peau. Presque tout le temps en fait. Hier soir, cette nuit, l'heure avait dépassé de deux heures au moins la limite que je m'impose. Ce matin, les yeux encore rouges, il fallait tout relire, corriger les fautes, et toutes celles que j'aurai oublié. Et pour finir, le temps m'a nargué, une fois de plus, et aller à ce cours sur Beckett passe au dessus du temporellement possible.

Je fais semblant, semblant de ne rien dire, de ne pas trop en parler, d'éviter le sujet ici. Mais souvent les après-midi, pendant que mon corps se laisse aller à la Danse, mon esprit panique. Ce sont des mots comme carrière, avenir, aléatoire, niveau qui ne semble pas me correspondre, qui me déconcentrent le temps d'une pirouette. Et je perds l'équilibre pour de vrai. Hier, revoir toutes ces personnes, le sourire aux lèvres, je ne trouvais pas la situation juste je crois. Il y avait quelque chose de décalé dans l’atmosphère du foyer. A moins que ça ne soit tout simplement moi qui le suis. Décalée. Le dernier cours s'est terminé sur un rythme d'Afrique, et un djembe au creux de nos tympans. Je Dansais pour le musicien improvisé. Et c'était doux.