La tête un peu rêveuse, sommnolant sur les manteaux d'hiver, j'attends, impatiente d'être déjà dans ma province. Parce que j'en ai marre de la voiture, j'en ai marre de ces heures qui défilent au ralenti dans des villages où il n'y a pas de réseau. La musique dans le poste de radio, et le texte de la Grande Sophie qui me fait ouvrir les yeux. Et il changera de station... Alors entendre Dalila et souffler, parce que vraiment pas envie de ça maintenant. Et puis une chanson qu'on avait présenté à la chorale en CM2, et même que je m'en rappelle [un peu]. Ce soir à la brume nous irons ma brune cueillir des serments... Et il rechangera. Pour laisser place à la Môme... mais décidément, je n'avais pas l'esprit ancien hier. Comme si la musique s'acharnait sur moi. Regarder la fin du "dernier de la saison", et les 3 épisodes de Sex and the City... traîner par ici, par chez vous, et je suis allée me coucher quand mes parents se sont levés... 01h.

Sortir en bradant des gants marrons, un peu trop petit. Et j'en aurai (presque) pas eu besoin. Parce que Noël n'était pas si froid cet année. Ce 24 décembre. Alors me sentir indifférente, inutile dans le magasin des parents, et filler se réfugier chez ma mamie. Sur le chemain les bises de Fanny, et son indolence. Alors j'ai repensé à ces après-midi chez moi à refaire le monde. A nos années de primaire, collège et lycée. Où au fond, oui, on a eu la même bande d'amis. Et maintenant. J'ai remangé de la viande et des vraies pommes de terre épluchées... Ca faisait longtemps que je n'avais pas cédé à autre chose que des pattes en blanc... Préparer un peu le repas pour ce soir. Traverser le pont en prenant de l'énergie sur les remix des chansons de Noël. Et la voix des petits chanteur de chorale. Revoir Thomas & Amel. Ensemble? Encore... Bien ou ambigü? Et il faudrait quand même terminer le sapin et faire la crêche. Parce que. Ils n'ont pas eu le temps. Leur travail, les clients, le sommeil jamais, les sourires qui s'effacent de plus en plus, les cernes comme des "calamars". Vider mon sac, les machines qui s'enchaînent, et bientôt il faudra déjà tout remettre dedans. Mais avant. Un de mes oncles qui à eu une panne de voiture. On réveillonnera donc à 5. Ma mère qui dort déjà sur la table, mon père qui lutte. Mon frère allongé sur le canapé. Ma mamie. "Et on ne tiendra jamais jusqu'à minuit"... ! Et pour finir si, mais tout juste. La bûche glacée qu'il ne faudrait pas. Et même qu'on laissera derrière nos yeux le "programme télé du 24". Sceptique, mais après coup, pas déçus. J'ai été éblouie réellement plusieurs fois par les costumes des protagonnistes de Sol en Cirque, j'ai approuvé leur cause, voulu les mêmes nattes en l'air que la petite fille châtain. Et les yeux grands ouverts, j'ai jeté quelques coup d'oeil à la télé plein d'admiration. Les petits cousins qui nous rejoignent et les chants de Noël se noient sous nos voix enrouées. Nos yeux d'enfant qui pétillent et on s'en amuse. Y'a le sapin éclairé et la cuisine un peu décorée. Le dernier chocolat, parce que "c'est Noël". Quand je rentre chez moi, je me précipite à la salle à manger, la doudoune encore sur le dos, pour mettre le "petit Jésus" dans la crêche. Et cette année, les cousins en panne, il n'y a pas eu notre messe de minuit à 21h, habituelle. Pas de mystèrieux saxophoniste, pas de petit panier que je fais circuler en baissant les yeux, pas de "Joyeux Noël" à la sortie lancé à une de mes anciennes profs de chimie.

Mais il y a eu ce repas à 5. C'était bon, c'était simple [pour une fois]. Et même que je me demande si la cheminée a déjà été habitée cette nuit. Je descenderai bien. Mais...