Lundi 19 mai 2008

Caresser le bord du vent parce qu'il n'y a plus que cette appétence. Le vase se brise sous la voix stridente de l'interdit. A contempler l'image d'une fin de soirée de juin. La vie dont on profiterait jusqu'au bout des doigts. On émane des bleus du ciel et des yeux en amande. On sort de là en se demandant où la voussure nous porte. Se laisser aller aux amours légères, aux fugues adolescentes, aux contentements timides. Je chercherai au fond de ses yeux si les miens brillent et j'y verrai un futur d'indépendance, de renaissance, de tolérance. Des visions de bonheur, des considérations indécentes et un crève cœur rouge magenta. Je voudrais écrire, bien écrire. Je voudrais avoir les mots qui fusent et l'inspiration jusqu'à la commissure des lèvres. Je glisserai mes pieds nus dans le sable et je les ferai Danser au bord de l'eau salée. Je chercherai à aimer l'imprévisible et à ne penser qu'à un présent qui viendrait à peine de passer. Le voilage volerait au grès du vent. Mes bras tourneraient au rythme du reste, au rythme d'y croire. Je voudrais faire fusionner mes envies de rien d'autre avec mes envies d'éternité, mes envies de suffisances avec mes désirs de lèvres sucrées. Et je Danserai, encore, même si c'est face au vent.