J'arrive sur le quai de la gare du Nord, ou peut-être de l'Est. Peu importe. Je traîne derrière moi la valise, et je tiens ce sac rouge sur l'épaule. Je l'ai sorti, peut-être la première fois que je le tiens plus de dix minutes. Il fait très fille, et il me gêne, j'ai du mal avec la féminité. Et puis ce n'est pas dans mais résolution de 2006, ça n'en sera pas une bonne de toute façon. Je regarde le grand panneau. Je ne suis pas en retard. Je crois que c'est à cet instant que je me suis rendue compte que je jouais l'étudiante. Que je jouais l'étudiante à Paris. Que je jouais la provinciale à Paris. Dans le train il y avait cette jeune fille avec qui j'ai regardé "Espace Détente", et même qu'il a fallu tendre l'oreille. Mes yeux qui balbutiaient souvent sur l'écran de mon portable. Pour voir si. Une matinée à deux mille à l'heure. Parce que j'ai pu dire à mon père "j'ai été aux forums des halles échanger mon cache-cœur en velours kaki et puis je suis même arrivée en avance à la gare". Tout ça.
Il y a eu cette heure et demi d'attente dans la salle blanche où il était placardé "On ne fume pas dans les hôpitaux loi du 10 Janvier je ne sais plus combien", cette femme de cinquante ans qui m'a dit que se réveiller après l'anesthésie c'était comme avoir fumé un joint, ou comme un lendemain de cuite. "Ah d'accord... je comprends mieux" Sourire. Et puis il a fallu noter mon poids, et toute cette série de question à laquelle j'entourerais "Non" presque tout le temps (et tant mieux), il a fallu un peu faire l'animation parce qu'il tirait tous des têtes de canards ensevelis. La prise de sang, et "Vous êtes sûr que je ne peux attraper aucun virus?" et maintenant le bleu sur mon bras.
Et vendredi je verrai peut-être les pieds de la Tour Eiffel. J'ai dit "peut-être"? Ah bon?. Et samedi "peut-être" aussi ce court métrage. Et reprendre demain, encore, ces soupires, parce que non.
Rémy qui résonne triste dans ma tête, ces regards qui ne se fixent plus, et puis y'a comme un goût amer maintenant.
Deux secondes quatorze. Pourquoi à chaque fois qu'on traîne jusqu'à 4h du matin au téléphone il doit y avoir ce prénom qui revient? Pourquoi est-ce qu'elle pense à moi (et lui) avec une simple chanson? Pourquoi je cherche "2sec 14" sur mon portable en ce moment? Pourquoi ça ne se décolle pas de ma peau?
Commentaires :
Re:
C'est un commentaire qui aurait pu se glisser dans mon article je trouve...
Comme un doux refrain oui, qui aprt un peu en sucre d'orge parfois quand même! Et puis j'ai bcp aimé toutes les images .... beaucoup... ma ptite feuille ...A4
Un piti gommage? Bizzzz
Re: Re:
Style....
Juste dire que j'aime cet article....
Il va vite. Il donne une bonne idée de ton esprit au moment de son écriture...
J'aime!
Bises ;-)
Et ce petit gommage?
Re: Style....
Déjà merci du apssage et oui je ne peux répondre que maintenant. internet me manque, et pas seulement Internet pour être franche. C'est toujours avec grand plaisir que j'aime te voir par ici.
Style?! Merci des compliments, comme à chaque fois, j'apprécie. Je souris.
Petit gommage... sans doute sur la feuille A4... parce que sinon je ne me rapelle plus! A très vite bisous
Jte sens tellement tendue,tellement nostalgique,tellement mélancolique dans tes derniers articles ! Je ne sais rien de ce qui se passe dans ta vie pour l'instant alors j'ai l'impression d'être une soeur d'ame indigne,qui n'arrive plus a ressentir ce que son "double" ressent ! Et ca me rend moi aussi mélancolique !
En attendant de te retrouver,saches que je dirige au moins chaque jour une pensée vers toi :)
BiZoOo
ciorale
Et loi du 10 janvier. Je ne savais pas. Maintenant oui. "Et reprendre demain, encore, ces soupires, parce que non.". J'me sens comme çà en ce moment. Envie d'autre chose. Oui.
Mais quoi?Comme si j'étais Hors Service. Une feuille A4 scotchée sur le distributeur de la vie...Mais pour finir sur une note un peu plus optimiste... essaie un petit gommage... lol
BzOo