Il n'y a pas assez de peau Autour de ton cou
Samedi, j'étais distante et tu me trouvais un peu agressive. J'avais
simplement très envie de pleurer. Tu vois là, juste en-dessous de ma
poitrine et entre les cordes vocales aussi, il y a toutes les larmes qui
n'ont pas vraiment coulées. Et si elles n'ont pas coulé, c'est parce
que j'y crois, bon sang que j'y crois en nous Gyl. Tu étais en retard, métro stagnant, alors je me suis baladée dans le Jardin du Lux, avec la BO des Bien-Aimés dans les oreilles. Et tu sais, je trouvais ça totalement Honorien cette scène. Cette scène d'hiver, avec les arbres dénudés de leur feuilles, et moi qui avais froid et qui me recoiffais pour la - au moins - vingtième fois, avant que tu n'arrives.
On a fini par ne plus se résister l'un à l'autre. On s'est attrapé par les pulls, par ma culotte et par les lèvres et tu m'as fait l'amour, oui c'est vraiment toi qui m'a fait l'amour Gyl. Comme on ne me l'avait jamais fait. Pas même toi. Et c'est à ce moment-là que j'ai fini par pleurer, souillant mes yeux avec le mascara à deux euros de la boutique pas cher des couloirs du métro de Gare de Lyon. Je me laissais partir, j'en oubliais de te toucher, de te serrer, et j'ai retenu toutes tes mains. Tu m'as demandé si ça n'allait pas, j'ai répondu que je commençais à ne plus rien contrôler et que ça m'faisait peur. Et puis quand tu as recommencé, ton visage dans mes mains, j'ai pensé que je t'aimais. Je n'ai rien dit bien sûr. C'est pas que "Je t'aime", non, c'est que Gyl, tu es là, dansta ma peau.
J'écris notre histoire ici alors que ça ne sert à rien, nous nous écrivons bien assez. Nous nous écrivons partout Gyl, à la télévision, sur les écrans de nos ordinateurs, dans les romans qu'on invente - un mec à la radio l'autre jour t'a appelé "Romancier", je me sentais niaisement fière -, et puis aussi dans nos mails, dans nos textos, qui sont toujours toujours d'une sincérité raisonnable, chaque fois. Et puis on s'écrit aussi dans les projets de thèse, dans les lettres de motivation et dans les articles de lib*.fr que tu me corrigeais.
Et puis je t'écris aussi dans cette autre chose à laquelle je crois. Il n'y a que toi qui a lu les premières pages. Mais déjà, je sens que ça ne nous appartiendra pas toute la vie. Je vampirise notre histoire, je te vampirise toi et ta dépression, et ton ex, je pense qu'on peut dire comme ça maintenant, maintenant qu'elle vient chercher ses affaires la semaine prochaine et que dans votre chambre, un autre dort. Tu sais, ça me fait du bien de voir que tu essaies de te sortir de l'eau. Ca me fait du bien pour toi. Quant à nous, je patiente. Alors en attendant, je me lève tôt le matin, comme je n'avais plus fait depuis des lustres. Je prends le métro avec les travailleurs, je ne me sens pas à ma place, décalée - oui, il n'y a pas que les horaires qui le sont - et j'observe ces Danseuses avec qui je Dansais avant, quand je passais un bonne partie de mes journées dans les studios, à me regarder tenter un rêve. Elles ont progressé. Et moi, je ne sais pas bien quoi en penser de ce que je suis devenue, en trois ans et demi.
On a fini par ne plus se résister l'un à l'autre. On s'est attrapé par les pulls, par ma culotte et par les lèvres et tu m'as fait l'amour, oui c'est vraiment toi qui m'a fait l'amour Gyl. Comme on ne me l'avait jamais fait. Pas même toi. Et c'est à ce moment-là que j'ai fini par pleurer, souillant mes yeux avec le mascara à deux euros de la boutique pas cher des couloirs du métro de Gare de Lyon. Je me laissais partir, j'en oubliais de te toucher, de te serrer, et j'ai retenu toutes tes mains. Tu m'as demandé si ça n'allait pas, j'ai répondu que je commençais à ne plus rien contrôler et que ça m'faisait peur. Et puis quand tu as recommencé, ton visage dans mes mains, j'ai pensé que je t'aimais. Je n'ai rien dit bien sûr. C'est pas que "Je t'aime", non, c'est que Gyl, tu es là, dans
J'écris notre histoire ici alors que ça ne sert à rien, nous nous écrivons bien assez. Nous nous écrivons partout Gyl, à la télévision, sur les écrans de nos ordinateurs, dans les romans qu'on invente - un mec à la radio l'autre jour t'a appelé "Romancier", je me sentais niaisement fière -, et puis aussi dans nos mails, dans nos textos, qui sont toujours toujours d'une sincérité raisonnable, chaque fois. Et puis on s'écrit aussi dans les projets de thèse, dans les lettres de motivation et dans les articles de lib*.fr que tu me corrigeais.
Et puis je t'écris aussi dans cette autre chose à laquelle je crois. Il n'y a que toi qui a lu les premières pages. Mais déjà, je sens que ça ne nous appartiendra pas toute la vie. Je vampirise notre histoire, je te vampirise toi et ta dépression, et ton ex, je pense qu'on peut dire comme ça maintenant, maintenant qu'elle vient chercher ses affaires la semaine prochaine et que dans votre chambre, un autre dort. Tu sais, ça me fait du bien de voir que tu essaies de te sortir de l'eau. Ca me fait du bien pour toi. Quant à nous, je patiente. Alors en attendant, je me lève tôt le matin, comme je n'avais plus fait depuis des lustres. Je prends le métro avec les travailleurs, je ne me sens pas à ma place, décalée - oui, il n'y a pas que les horaires qui le sont - et j'observe ces Danseuses avec qui je Dansais avant, quand je passais un bonne partie de mes journées dans les studios, à me regarder tenter un rêve. Elles ont progressé. Et moi, je ne sais pas bien quoi en penser de ce que je suis devenue, en trois ans et demi.
Ecrit par lilou, le Vendredi 3 Février 2012, 02:03 dans la rubrique Au jour le jour.
Commentaires :
Anonyme
03-02-12
à 09:31
c'est un zoziau qui vit de sa plume ?
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