I woke up the next day
Il me reste du temps je crois. Pour vivre ou m’épuiser je ne sais pas comment il faut dire cela. Mais les gens, le matin, au changement à République, se pressent. Comme si c’était déjà septembre. Comme un goût de rentrée. Avant l’heure, non ? C’est ennuyeux parce qu’à la rédaction, le ton change aussi. Il ne reste qu’à peine trois semaines. Et moi je sens que ça se termine.
J’essaie d’écrire, je commence. Mais je suis interrompue chaque fois. Par le temps, ou bien le travail, ou bien le manque de cohérence. Ou encore l’oubli de ces tonnes de mouvements, de moments. Mais selon Bergson, le mouvement est un tout solide et indivisible. Je me le suis répétée cent fois, mille fois avant la soutenance. Je tournais en répétant, en faisant un tout petit rond, veste de blaser bleu marine sur le dos. Celle de maman quand elle était jeune. Un tout solide et indivisible. J’ai exposé les pages que j’avais préparées. Comme une fille qui faisait semblant de maîtriser son sujet. Ces dizaines de pages, tapées en quinze jours. Réfléchies en quinze autres. Tu es trop sérieuse, elle m’a dit en souriant. Sors de là, dépasse la morale. En gros. Balance ce que toi tu en penses et tranche. Tu en es capable. Mais pour ça, il me faudrait le temps de la réflexion. Et concrètement, je ne l’ai pas eu. Alors j’ai fait comme d’habitude Mesdames, j’ai essayé de bluffer. Les délibérations se sont passées devant moi après les centaines de mots échangés, des gentillesses, des compliments, des critiques, des déconstructions et des pistes pour la rentrée – la rentrée dans trois semaines, c’est ça ? Le 18 proposé par l’une d’elle. Et finalement on s’arrêtera sur un 16. Oui, ça aurait fait un peu trop sans doute.
Sortir de là, et vouloir embrasser le premier inconnu qui passe. Au final, ce sera Théo. Hier soir, devant ma grille. Une fois de plus une fois de moins. Un inconnu qui l’est de moins en moins. S’embrasser. En bons ptits' potes qu’on essaie de devenir. Enfin qu'il voudrait qu'on devienne. Laisse faire il me dit, tu verras, on verra. Et ce baiser était très bon. Je me suis dit que ça faisait longtemps. Que je n’avais pas donné – ou reçu qu’importe - un baiser si bon, un baiser donc je percevais réellement chaque frôlement de langue. Une excitation délicate à chaque effleurement. Et ses mains dans le bas de mon dos. Et toujours cette sincérité – ou simplicité je n’arrive pas à savoir – entre nous, comme celle de deux enfants. Et c’est ce que j’aime entre lui & moi, qui ne seront pas un nous. Un tout solide et indivisible. Ca ne marche pas que pour le mouvement. Mais nous étudierons ces ouvertures dans notre prochain mémoire. Fin de l’année. Rideau.
J’essaie d’écrire, je commence. Mais je suis interrompue chaque fois. Par le temps, ou bien le travail, ou bien le manque de cohérence. Ou encore l’oubli de ces tonnes de mouvements, de moments. Mais selon Bergson, le mouvement est un tout solide et indivisible. Je me le suis répétée cent fois, mille fois avant la soutenance. Je tournais en répétant, en faisant un tout petit rond, veste de blaser bleu marine sur le dos. Celle de maman quand elle était jeune. Un tout solide et indivisible. J’ai exposé les pages que j’avais préparées. Comme une fille qui faisait semblant de maîtriser son sujet. Ces dizaines de pages, tapées en quinze jours. Réfléchies en quinze autres. Tu es trop sérieuse, elle m’a dit en souriant. Sors de là, dépasse la morale. En gros. Balance ce que toi tu en penses et tranche. Tu en es capable. Mais pour ça, il me faudrait le temps de la réflexion. Et concrètement, je ne l’ai pas eu. Alors j’ai fait comme d’habitude Mesdames, j’ai essayé de bluffer. Les délibérations se sont passées devant moi après les centaines de mots échangés, des gentillesses, des compliments, des critiques, des déconstructions et des pistes pour la rentrée – la rentrée dans trois semaines, c’est ça ? Le 18 proposé par l’une d’elle. Et finalement on s’arrêtera sur un 16. Oui, ça aurait fait un peu trop sans doute.
Sortir de là, et vouloir embrasser le premier inconnu qui passe. Au final, ce sera Théo. Hier soir, devant ma grille. Une fois de plus une fois de moins. Un inconnu qui l’est de moins en moins. S’embrasser. En bons ptits' potes qu’on essaie de devenir. Enfin qu'il voudrait qu'on devienne. Laisse faire il me dit, tu verras, on verra. Et ce baiser était très bon. Je me suis dit que ça faisait longtemps. Que je n’avais pas donné – ou reçu qu’importe - un baiser si bon, un baiser donc je percevais réellement chaque frôlement de langue. Une excitation délicate à chaque effleurement. Et ses mains dans le bas de mon dos. Et toujours cette sincérité – ou simplicité je n’arrive pas à savoir – entre nous, comme celle de deux enfants. Et c’est ce que j’aime entre lui & moi, qui ne seront pas un nous. Un tout solide et indivisible. Ca ne marche pas que pour le mouvement. Mais nous étudierons ces ouvertures dans notre prochain mémoire. Fin de l’année. Rideau.
Ecrit par lilou, le Mardi 14 Septembre 2010, 20:29 dans la rubrique Au jour le jour.
Commentaires :
Re: et si, tout simplement...
Un mouvement oui, voire une mouvance. Mais ne passade non, résolument non. Le nous est par définition bien plus que ça, non?
Et je ne crois pas qu'il soit question de mode, mais d'envie, ce nous.
Du moins c'est ce que je souhaite, un nous comme ça.
Et je ne crois pas qu'il soit question de mode, mais d'envie, ce nous.
Du moins c'est ce que je souhaite, un nous comme ça.
Je ne sais pas comment tu fais. Pour les quinze jours de battement seulement entre la fin d'une année et le début d'une autre. Tu continues sur le même sujet l'année prochaine ou? J'attends toujours l'intégrale au passage... Comment va ton ventilateur?
Des bises!
Des bises!
ça faisait un bout que je n'étais pas venue te lire.
Et bravo pour ta réussite.
Le temps passe, on avance, on avance dur.
Je t'embrasse et à bientôt sur la capitale j'espère !
Et bravo pour ta réussite.
Le temps passe, on avance, on avance dur.
Je t'embrasse et à bientôt sur la capitale j'espère !
Re:
Ben je ne sais même pas si j'aurais 10 jours en fait. A priori, c'est ça. Je crois, je ne sais pas vraiment en fait.
Et bien, je crois que oui le même sujet, elles le veulent. Enfin si et seulement si j'arrive à caser l'autre sujet dans l'autre Master... tu me suis?
Je t'envoie ça ;)
Le ventilateur, je n'arrive pas à dévisser la grille... à voir ce we!
bisous
Et bien, je crois que oui le même sujet, elles le veulent. Enfin si et seulement si j'arrive à caser l'autre sujet dans l'autre Master... tu me suis?
Je t'envoie ça ;)
Le ventilateur, je n'arrive pas à dévisser la grille... à voir ce we!
bisous
"Il me reste du temps je crois. Pour vivre ou m’épuiser je ne sais pas comment il faut dire cela."
J'aime beaucoup ce début. C'est vrai qu'en lisant ton blog et en t'ayant seulement croisé, tu as effectivement l'air de vivre en t'épuisant. Mais pourquoi pas ? Tu changera sûrement d'habitude de vie lorsque ce sera le bon moment.
J'aime beaucoup ce début. C'est vrai qu'en lisant ton blog et en t'ayant seulement croisé, tu as effectivement l'air de vivre en t'épuisant. Mais pourquoi pas ? Tu changera sûrement d'habitude de vie lorsque ce sera le bon moment.
Re:
Pourquoi pas? Je ne sais plus très bien à dire vrai.
Je changerai quand beaucoup de choses seront accomplies, et qu'il y aura de la sûreté. Pour l'instant, j'essaie d'assurer un minimum. Ou voir peut-être un maximum plutôt.
Bref, merci d'être passée. On se prend un café quand tu veux?
bises
Je changerai quand beaucoup de choses seront accomplies, et qu'il y aura de la sûreté. Pour l'instant, j'essaie d'assurer un minimum. Ou voir peut-être un maximum plutôt.
Bref, merci d'être passée. On se prend un café quand tu veux?
bises
Félicitations Lucie!
Je voulais te répondre depuis très longtemps et puis j'ai oublié mais, si tu souhaites toujours utiliser mon texte, tu es bien sûr libre de le faire (c'est peut-être déjà fait).
Bon courage pour la nouvelle année scolaire et pour tout.
Moi je décolle la semaine prochaine pour une année en espagne, en tant qu'assistante de français dans un lycée. Et j'ai hâte.
Je t'embrasse
Je voulais te répondre depuis très longtemps et puis j'ai oublié mais, si tu souhaites toujours utiliser mon texte, tu es bien sûr libre de le faire (c'est peut-être déjà fait).
Bon courage pour la nouvelle année scolaire et pour tout.
Moi je décolle la semaine prochaine pour une année en espagne, en tant qu'assistante de français dans un lycée. Et j'ai hâte.
Je t'embrasse
Re:
Merci Marine !
Merci aussi pour le texte, à vrai dire je n'ai pas eu le temps de beaucoup m'y consacrer cette année vu tout ce dans quoi je mettais engagée. Mais c'est un projet qui me tient à cœur, donc je t'en reparlerai avant d'en faire quoique ce soit.
Tu pars encore? Je ne suis pas très étonnée, et j'espère que ça te sera bénéfique de t'éloigner.
On ne se sera toujours pas vu depuis tout ce temps, un peu plus de cinq ans je crois (?). Et parfois, je me dis que j'aimerais réellement pouvoir connaitre toutes les pages de ce roman que je lis depuis toutes ces années, Luca, les entrevues avec Nicolas, tous les autres, tes pays étrangers, ta musique.
Profite bien de l'Espagne, hâte de lire la suite.
Bises
Merci aussi pour le texte, à vrai dire je n'ai pas eu le temps de beaucoup m'y consacrer cette année vu tout ce dans quoi je mettais engagée. Mais c'est un projet qui me tient à cœur, donc je t'en reparlerai avant d'en faire quoique ce soit.
Tu pars encore? Je ne suis pas très étonnée, et j'espère que ça te sera bénéfique de t'éloigner.
On ne se sera toujours pas vu depuis tout ce temps, un peu plus de cinq ans je crois (?). Et parfois, je me dis que j'aimerais réellement pouvoir connaitre toutes les pages de ce roman que je lis depuis toutes ces années, Luca, les entrevues avec Nicolas, tous les autres, tes pays étrangers, ta musique.
Profite bien de l'Espagne, hâte de lire la suite.
Bises
Celsius42
et si, tout simplement...