Oui je sais, c'est vrai. Ils ont raison. Et moi j'ai tord. Et moi je me tords de douleur dans le lit. L’air de Paris est froid et me transperce les membres. Tant de choses qui se passent et me dépassent. Tant de vies que je traverse et qui ne ressemblent pas à moi profondément. Ce risque que j'ai pris et qui n'était certainement pas le bon. Vi. était 'en permission'. J’avais l'impression d'être l'épouse qui faisait la cuisine pour son mari qui rentrait de longues semaines à marché au pas. Et c'était si drôle de le voir, lui si je m'enfoutiste, si désordonné d'habitude, replier les draps et mettre de l'ordre instinctivement. Cette nuit à m'endormir, fièvre au corps, en parlant avec lui de ces profs de lycée complètement insipides et mauvais. Se dire que c'est loin. Tout ça. Il vient d'entrer dans cette école ellitiste et prestigieuse, il défilera au 14 juillet l'année prochaine. J'entame cette quatrième rentrée. Et le 11ème m'assomme. Trop de bruit, trop de monde, cette saleté permanente. La nuit suivante je pleurais. De toutes mes forces. Clément me manquait comme il y a près de cinq mois. J’ai glissé contre le mur de la salle de bain, j'ai éteint la lumière et puis je me suis laissée tomber, en sanglotant, flanc et paumes contre le carrelage froid. Clément me passait sur le corps comme un couteau tranchant, couvert de larmes trop tristes et solitaires. Et les artères bouchées, le front chaud, le corps qui transpire. Et puis l'autre nuit suivante près de Thomas. Bien sûr, j'ai repris cette place à droite. Bien sûr, il y a ces heures d'amphis insupportables. Il y a
Commentaires :
Re:
Ils sont déjà beaucoup ces mots là tu sais. Non, tu ne le sais certainement pas, mais ils sont beaucoup.
...
Tellement triste, mais tellement beau...
Comment peut-on trouver beau un texte plein de souffrance?
...
Courage...
Re:
Je ne sais pas comment. Ou peut-être que si, la douleur touche plus facilement que le bonheur certainement. Enfin je ne sais pas trop.
Tu sais, tu es le 2ème joueb que j'ai lu...
même si..
tes mots sont tristes je trouve, mais je les comprend..
"Tant de vies que je traverse et qui ne ressemblent pas à moi profondément." ça me rappelle une phrase que j'aime "je mène une vie qui n'est pas la mienne"... je pense que l'on est bcp dans ce cas, j'en fais partie.. mais malheureusement c'est à nous de prendre notre vie en main, à nous de la changait si on trouve qu'elle ne nous ressemble pas mais est ce qu'on fait cet effort?
"Clément me manquait comme il y a près de cinq mois. " s'il y a bien un sentiment que je hais c'est le manque, il me tue, ça me fait un mal de chien, et il y a tellement de gens qui me manquent si tu savais.. mais est ce qu'on leur manque nous ?.. c'est horrible de dire ça mais c'est vrai.. moi je sais que ce manque restera peut être encore longtemps.. je sais pas pour toi mais peut être tu devrais essayer toi, d'apaiser ce manque de lui..
oui tu ressasses, ON ressasse, mais si on arrive pas à faire autrement? si c'est plus fort que nous? on y peut rien je crois, des fois..
Re:
Merci, d'être là encore et de lire ces mots. Même si tu les trouves tristes. Je crois que c'est le cas, non en fait j'en suis sûre.
Je crois personnellement ne pas faire l'effort pour la changer ma vie en effet ; pour l'instant. Je n'arrive pas, trop fatiguée je crois. Tu sais cet épuisement qui t'empêche d'avancer pour un moment. Et bien voilà, il est là et il dure. Soit.
Oui tu as raison, complètement, apaiser le manque de lui c'est ce qu'il faudrait. Je ne lui manque pas à lui. Et même une amie m'a dit hier "j'ai trouvé ça bizarre la manière dont ça a commencé, c'est vrai aucun de vous ne savait où ça allait le mener, vous ne vous connaissiez pas". Moi j'avais trouvé ce début formidable. Et je n'arrive pas à me dire que lui non.
Merci, de dire qu'on n'y peut rien des fois, c'est plus fort que moi tu sais. Oui tu sais.
ecilora
Alors juste. Voilà.