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D'ici je vois les amours, la presqu'ile et ma vie avant toi

Mardi 18 septembre 12
Quand M. décide d'être avec moi, c'est trente secondes d'éternité chaque fois.
Ce week-end, il est resté de samedi 19h28 à dimanche 13h48 entre mes bras. Des instants d'éternité encore une fois. Je me disais hier qu'il était une rencontre - il faudra que je pense à lui dire.
Il dit que je suis une petite boule d'amour et me demande d'être prudente.
C'est une nouvelle histoire à échéance, et je ne sais pas si cette fois, je dois pousser le vice encore plus loin.
A la machine à café, il dit que ses sentiments sont contradictoires : d'un côté il se sent bien, content ; de l'autre, les sms de cette fille que rien ne pourra jamais effacer le rendent triste. Je sais que dans un an, il ira mieux. Il a commencé à dire qu'il ne me méritait pas, alors j'ai coupé court. Normalement, il faut attendre six mois. Je ne voudrai pas que tout s'arrête dans une semaine et demi. Dans mes rêves, il y a des parallèles étonnants.

***
Mercredi 19 septembre 12
J'avoue que tout cela me fatigue. Je suis épuisée depuis des années je crois, et aujourd'hui, plus que d'habitude. Je ne sais pas si c'est à cause de mon bras qui a mal vécu la séance de natation, la nuit trop courte passée avec M., ou bien encore la longue liste des choses "A faire", posée sur un coin de mon bureau au travail. M. me met parfois dans l'embarras devant les autres - les horoscopes lui donnent raison mais il ne faut jamais croire aux horoscopes -, et je l'ai prévenu toute à l'heure avant de partir, je l'embrasserai peut-être devant tout le monde. A table ce midi, l'un des collègues lui demandait où il avait trouver "son épouse", j'ai baissé les yeux et à la fin de sa réponse, j'ai senti qu'il me regardait. Nous avions tout de même passé une bonne partie de la nuit dans les bras l'un de l'autre, à se lover et se frôler, et personne autour de cette table, hormis lui et peut-être moi, était au courant.
Je suis fatiguée de passer pour cette fille indisponible auprès des meilleurs amis quand c'est eux qui annulent ou décalent. Je suis fatiguée de devoir me justifier ; non ce week-end, je ne peux pas boire jusqu'à pas d'heure puisque l'heure est aux rendus de fin de stage, aux soutenances et aux rentrées des classes.
***
Vendredi 21 septembre 12
Tout me dépasse. Je lui en veux pour un oui, mais surtout pour un non. Les choses sont belles lorsque je l'arrête en pleine rue et que je lui demande de m'embrasser, qu'il me serre fort par les hanches et qu'à ce moment-là, je voudrais n'être plus qu'à lui ; un sentiment d'appartenance m'envahit, sans me faire peur pour autant. Ce midi, lorsqu'ils m'avaient semée, M. m'a appelée du portable d'un autre en sachant mon numéro par cœur. Je voudrais lui suggérer de se réveiller, parce que déjà, mes sentiments à moi s'éveillent. Et il ne manquerait plus que je tombe amoureuse. Je suis déjà mal barrée à dire vrai.
Peut-être que ma colère aujourd'hui venait de là, et non de ces demandes de bourses qui m'achèvent et me collent une putain de boule dans le ventre. Peut-être qu'en fin de compte, c'est ce que je commence à ressentir doucement pour lui, et plus encore
lorsque la nuit on se réveille l'un contre l'autre et, plus vivement, lorsque nous mettons très tôt le réveil pour se chercher dessous les draps. Tant de jolis mots pour parler de sexe - entre autres tendresses -, du sexe pur avec son corps féminin qui par de là tout, me serre et m'enlace et parfois même, lorsqu'il se joue de mon audace, m'indispose.

Lundi 24 septembre 12
Ce n'est pas de ta faute Gyl, je réalise que ce n'est pas de ta faute et que c'est moi qui fait tout foirer. Que c'est moi qui fait continuellement tout foirer. Aujourd'hui, je n'ai pas mis une petite robe de parisienne qui donnerait envie à M. de passer ses mains dessous. Aujourd'hui, je n'arrive pas à faire semblant, semblant que ça va puisque ce n'est pas le cas : au boulot, je ne suis pas productive, et la thèse, elle, commence à sérieusement m'emmerder. Et de toutes manières, où me voudrait-on ailleurs?
J'ai croisé un collègue du couloir de M. à la machine à café en fin de matinée, nous avons parlé de mes goûts musicaux qui ne s'accordaient pas à mon âge, et il lui a dit, apparemment, que j'avais de beaux yeux. M. a répondu que "oui, entre le bleu et le vert". Le collègue a ajouté les pigments scintillants. J'ai demandé à M. s'il approuvait. Il a répondu "Bien sûr !". Au café de 17h30, j'ai rejoins M. qui portait un beau costume bien repassé, que je rêve de souiller, et ses cheveux étaient propres et sentaient la savonnette, ses cheveux que je rêve d'embrouiller. J'avais son gilet polaire sans manche trop grand pour moi et il trouvait ça drôle que je le porte car il me trouvait "bien habillée", ça dénotait. Voilà, je tombe amoureuse.

Ecrit par lilou, le Lundi 1 Octobre 2012, 23:58 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

eveildessens
eveildessens
06-10-12 à 14:58

vivante...

Je découvre votre plume...

Votre sensibilité respire dans l'écriture, vous êtes vivante, guidée par votre intérieur, vulnérable, à coeur ouvert...

Vous avez la réponse dans votre question "où me voudrait-on ailleurs ?"... Vous êtes une femme libre et c'est votre liberté qui vous guide, vous épanouit, vous fait "exister"... Ailleurs, c'est Vous, votre personnalité, votre féminité, votre sensibilité, votre Ecriture... Votre bonheur vous appartient...


 
eveildessens
eveildessens
06-10-12 à 16:51

amour...

l'Amour (le vrai...) est la Rencontre de deux blessures qui entrent en résonnance et c'est la manière dont l'autre cicatrise qui nous attire irrésistiblement...

Vous ne faites rien foirer !! Vous brûlez en amour et vous attendez une belle (entière...) complicité, votre sensibilité vous guide encore et encore... Les larmes ne sont jamais de la tristesse mais de l'amour, de l'amour qui coule en souvenir de moments agréables et merveilleux...

L'important c'est le chemin charmante demoiselle, vivre, vibrer, donner et recevoir, ne rien regretter...


 
eveildessens
eveildessens
07-10-12 à 18:19

écriture

Vous délivrez vos entrailles, la profondeur de vos émotions et cela transparaît dans l'écriture, vous captivez le lecteur...  Je ne connais pas vos talents pour la danse ou la comédie mais si vous me permettez, elle est fabuleuse votre écriture, irrésistible... Je vous propose de tomber amoureuse !! de vous même, du chemin que vous parcourez... Il alimente votre coeur... Reposez vous, prenez soin de vous à votre rythme intérieur, loin des sollicitations...