C'est comme ça quand je me sens bien, quand je me sens porter par l'air du temps, quand les notes de Placebo résonne du PC, j'ai des envies incontrôlables et incotrôlées de Danser... and Every You Every Me. Voir qu'il m'appelle toujours mam'zelle, penser qu'il entrera peut-être dans ma vie parisienne dans quelques semaines, instantanément, pas pour très longtemps, mais bon... On ne va pas trop en demander... Déjà qu'il se rappelle que je suis à Paris...

Youhouuuuuuuuuuuuu!! Ca me rappelle mon été!!! Et qu'est-ce que ça me manque, Marich, lui, la boîte, la vodka blanche, les nuits de 3h, mes ptits bouts et tout le reste. Je suis rentrée sans vraiment l'être. Je ne suis pas nostalgique, mais je me remémorre avec un grand sourire sur le coin des lèvres (qui ne me paraissent plus ni endormie, ni gonflée en parlant de ça!).

Il semble que je me suis un peu trop dépêchée en racontant mes premiers pas dans la vie parisienne. Il semble que même si j'ai du mal à me fondre dans la masse, à apprendre le métier d'acteur, il semble que je joue à faire l'actrice, il semble qu'au fond, j'essaie de prendre sur moi. Y'a ce gars dans le bus. Parce que ce fameux Lundi 10 octobre, quand les vacances ont signé leur fin officiellement, alors j'ai pris [un nouvel envol]. J'ai l'imrpession à la fois d'avoir vécu 2 mois pendant ces 3 semaines, mais quelque part, je me rappelle. Y'a Yvan aussi. Mardi 11. Le bus, seule, sans mon père. Et lui qui parle au chauffeur d'une manière assez provinciale, il sourrit, il sort son plan. J'aime bien son gilet vert et ses baskettes vertes aussi. Il dit des mots qui ressemblent à mes arrêts. Alors à la correspondance, je l'aborde. Et puis j'aime bien défier l'inconnu. A la fin, on se dit que c'était libérateur ce stress! Alors il est bien dans la même école que moi, dans la même résidence même! Depuis, quelques bises, quelques regards qui se sont croisés dans l'école, quelques textos, et même quelques sourires quand il a vu notre classe en train de se jetter des claques et des coup de poing... y'a eu aussi des "bon, la semaine prochaine on se voit un soir"... Et moi ça me plaît, on se cherche un peu, parce qu'on ne se croise vraiment pas souvent. Et ça me laisse imaginer...

Y'a les cours d'escrime, qui sont de toute évidence très physique, et ceux de mouvements scéniques et même qu'on s'imagine faire des cascades et se frapper (pour de faux) dans le métro... pour impressionner... quand on maîtrisera bien sûr! Y'a les pseudo-cours de Danse de l'école, parce que c'est trop facile. Y'a tous ces abdos, ces pompes qu'on n'en finit plus de faire. Y'a même les cours de Danse classique à côté de ma résidence qui me plaisent... parce que je redécouvre le classique et que je me réconcilie un peu avec. Et surtout ce piano, qui nous accompagne. Danser avec un piano, mais cette fois, ce n'est pas en bruit de fond, c'est réellement en accompagnement. Et même que c'est dure de boulverser ces habitudes. Y'a ces mardis soirs chez Marich parce que j'ai peur de reprendre le RER après le cours de Jazz. Y'a "les parisiens" de la Danse que je vois toutes les semaines maintenant, ça change de quelques spectacles... Y'a tous ces endroits où je n'avais encore jamais mis les pieds, y'a toutes ces stations que je découvre, y'a tous ces kilomètres qui m'ont fait mal aux pieds. Et au bout du compte, je crois que physiquement, j'en fais autant que si j'étais en formation de Danseuse pro... J'essaie de me rassurer comme je peux... Et pour finir, la vie continue... avec moi dans son tourbillon de liberté.