Le lundi 17 mars 2008, 23H04.
Je me suis surprise à écrire la date sur une feuille à carreau l’autre jour. Tip Ex sur 2007. Mars, et je n’avais pas encore réalisé que 2008 était bien là. Bien ancré. Je n’avais pas réalisé que Janvier était déjà passé et qu’il fallait que je passe aussi. Ne pas s’arrêter aux premiers jours de l’année, au premier mois, aux premières pluies, aux premiers sourires, aux dernières alcoolémies. A tout janvier caché sous les draps. Et à février en suspend. En suspend dans l’inconfortable. Janvier, dernière alcoolémie. Oui parce que depuis j’ai peur. De me retrouver comme dans ce premier jour. Sans limite, ni de passé défini, ni de futur qui vient borner le présent. Mars est bien là, le printemps approche. Les hirondelles aussi paraît-il. Mars se terminera sur scène, deux différentes à une nuit d’écart. Et puis avril. Le premier week-end, les souvenirs qu’on ne partagera pas. Parce que. Il n’y aura finalement pas la voix d’Alex Beaupain avec la Bostonienne le 5. Afficher complet. Mais il y aura nous dessous les premiers rayons de soleil intenses. Parce qu’avril est important aussi. J’aurai fini pour de bon l’innocence. 21 et ça m’emmerde déjà. L’examen mais chut on n’en parle pas. Et puis sans doute quelques plans pour l’année prochaine. Double licence, Danse, compagnie, deux, lectures, coloc, peut-être. Brader mes 20 ans. Et il paraît que l’inconscience devra laisser place au sérieux. Il paraît que je n’aurai plus le droit de porter de T-shirt imprimé pseudo Rock. Plus de ton âge. Mais je suis rangée depuis trop longtemps. Je ne saute pas par-dessus les barrières du métro, je ne me ballade pas le samedi soir avec un sac à dos où quelques bières se percutent et s’entrechoquent, je ne tire plus sur quelques joints. Non. Maintenant je vais au Louvre le vendredi soir après 2h23 de partiel, je vais à Orsay écouter un " inconnu " me parler de la couleur de mes yeux qui s’harmonise avec celle du collier en bois. Je ne bois qu’une Vodka pain d’épice alors que le but du jeu était de se retrouver tous écroulé au sol. Le petit bonhomme est rouge entre deux trottoirs du Boulevard Richard Lenoir. Une vieille dame me sourit du siège passager. Les voitures accélèrent devant moi. Et je me demande quelle sensation ça ferait d’être broyée entre deux d’entre elles. Si elles auraient le réflex de freiner. J’ai failli. Juste pour essayer. Ca, ça aurait été audacieux.
Commentaires :
Re:
Merci :)
A vrai dire, j'ai juste retranscrit une sensation que j'avais eu comme ça, cette interrogation de passer entre deux voitures, ou d'être broyée plutôt...
Bise!!
exvag
ça aurait été très bête,
ça aurait été très malheureux,
mais je n'en aurai rien su,
j'aurai juste été triste de n'avoir plus à te lire.