J'ai pioché un sujet. Main aventureuse. J'ai bien dû dire deux ou trois choses. Et puis il m'a cuisiné un peu comme tous les autres. Que pouvez-vous me dire sur le Cinéma? Mon visage s'est éclairé, comme si je n'étais plus étrangère à ce qu'il se passait dans des sous-sols du VIème arrondissement. Le Cinéma a une vraie force, une vraie couleur. Oui c'est important la couleur au cinéma : la couleur des images, des décors, des costumes, des mots. Mais surtout des images. Et vous savez, cette force c'est surtout dans la puissance des dialogues, parce que le français quand même. Bien sûr il y a ces acteurs, à la fois sombre et naturel. Vous savez ce côté franchouillard du Cinéma français. Des réalisateurs, qui même sans signer se font reconnaître. Vous savez je parle de Jeunet, de Klapisch aussi, et puis surtout en ce moment il y a Honoré. Et cette génération d'Espoirs. Vous savez j'ai joué un peu aussi. Et puis il y avait cette première scène d'amour. Oui elle m'a marqué, parce que bien sûr cet acteur de deuxième année. Je sentais les sourcils froncés du prof qui regardait grossièrement un énorme pavé sur le coin de la table. Il se demandait, il n'y comprenait rien. Insistant, j'ai dû jeter un coup d'oeil sur ce livre. Il y avait écrit Droit des médias. Moi non plus je ne comprenais plus grand chose. D'autant qu'il n'existe aucun Droit des médias !