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Samedi 27 octobre 12
L'automne dort. Et Paris s'est endormi dessous la Seine. Les enfants ont du mal à tenir debout, les grands se sont arrêtés d'avancer depuis bien longtemps déjà. Aujourd'hui, désormais, je fais partie de ses grands. Je ne trouve pas ça agréable ; l'idée de l'emprise - vous savez, l'emprise que le monde adult-ère peut avoir sur les corps défiants - me bouffe de l'intérieur.
Je ne sais même plus jouer la branleuse. Je reste une imposture mais je ne sais plus bluffer - il n'y a plus d'occasions, je ne les cherche plus, le courage me manque. Ou la force simplement.
Je ne me souviens plus de la douce été. Je décide aujourd'hui d'inverser les genres parce que la féminité ne vaut plus rien que l'instant et la masculinité n'est plus rien sans les yeux d'une femme.
Dimanche 28 octobre 12
Le réveil de M. qui a sonné au-dessus des yeux fermés par le ciment était une belle surprise. C'était une belle surprise,oui, de constater, qu'en fait, nous avions trois fois plus de temps devant nous. L'heure et demi à se réveiller dans ses bras était délicieuse, il m'appelait petit écureuil qui s'agrippe à son corps ; parfois même, nous nous serrions très très fort tant cela nous était agréable.
Même si à la fin de la soirée, il m'a secoué comme j'en avais besoin, que ce n'était pas agréable, douloureux même, il a accepté de rester pour une nuit de plus. Et quand je me repasse le film de cette heure et demi, je me dis que la justesse de ce que j'ai à vivre en ce moment est peut-être simplement au creux de son épaule.
Collés l'un à l'autre en cuillères ensuite, la chaleur de son corps était un acte généreux en elle-même. Mes yeux restaient clos mais les autres sens s'éveillaient un peu plus, au fur et à mesure que son épiderme se lovait au mien. Il parlait de la couleur du ciel et celle de mes yeux, les teintes du soleil et celles de mes cheveux ; il trouvait cela esthétique, quelque chose à regarder et à ne surtout pas toucher. Nous avons fini par nous é-prendre, Ah ! Que le temps vienne Où les cœurs s’éprennent, et en le voyant, l'entendant et le regardant jouir, je crois que c'est la première fois que je le sentais aussi vivant et satisfait par nos étreintes. Il a dit en riant que je pouvais compter le nombre d'orgasmes que je lui procurais ; j'ai préféré le ramener contre ma poitrine en souriant. Ce qu'il me donne, lui, est bien plus qu'un orgasme du dimanche matin. Quand il me demande ce que je veux, que ce soit pour manger, pour les sorties culturelles ou le sexe, je lui réponds souvent Je suis là pour te plaire. Il sourit.
Je voudrais Danser avec lui ; mais bientôt, il partira se retrouver, et mon coeur sera sans nul doute en miettes de Savane.
Commentaires :
Re: force...
Merci pour ces premiers mots.
Concernant le reste, il y a ce que je lui dis, le pourquoi je lui dis que je n'explique pas ici. Ici, il s'agit de mots lancés qui me parlent à moi d'abord. Si je passe pour la jeune femme soumise à l'amour qu'elle porte à quelqu'un, alors ce n'est pas grave et à dire vrai, je me fiche de l'image qui transperce de ces mots. Et si je suis vraiment cette jeune femme, ce n'est pas grave non plus. Rien n'est grave ici.
Une pause,qu'entendez-vous par pause?
Pour le reste, il ne s'agit pas d'intuition. Seulement de la vérité, de ce qu'il va se passer.
Re: force...
Elle est belle votre personnalité, l'amour qui vous guide, "être soumise à l'amour", quelle belle expression... Oui ce n'est pas grave d'être cette jeune femme, c'est même tout le contraire, c'est une belle qualité...J'ai oublié les mots "aimante, généreuse, passionnée" pour vous décrire...
Ce qui m'a surpris dans votre écriture, c'est "bientôt il partira se retrouver" ! Habituellement, les hommes viennent se ressourcer auprès de vous, avec tout l'amour que vous donnez... En résumé, si un homme est déjà dans une relation et qu'il commence "une deuxième histoire en parallèle", c'est qu'il n'est pas comblé, il vient dans d'autres bras "pour se retrouver"... Et là, vous écrivez l'inverse, "il partira se retrouver", je trouve que les rôles sont inversés...
Une pause ? Oui, une fatigue intérieure longuement évoquée (qui parle "d'un schéma à briser"...), garder sa personnalité, sa féminité, mais écrire une histoire, une histoire d'amour à partager "à deux", une histoire à commencer dans la liberté, la liberté d'aimer et d'être aimée.... Je crois que votre prénom parle "de lumière"...
Re: force...
Il ne s'agit pas d'une intuition pour "il partira se retrouver".
Cette fois, simplement je ne suffis pas. Il doit trouver ailleurs.
intuition...
Je suis surpris de votre ressenti au sujet de la relation que vous Vivez... Etes vous persuadée de votre intuition quand vous écrivez "bientôt il partira se retrouver" ?
eveildessens
force...
Je crois que vous n'avez jamais eu autant de force intérieure... tout simplement parce que votre plume exprime beaucoup de vérité... comme "la féminité ne vaut plus rien que l'instant et la masculinité n'est plus rien sans les yeux d'une femme"...
Non "vous n'êtes pas là pour lui plaire", vous êtes là d'abord pour VOUS plaire, être heureuse, une femme épanouie, qui s'Aime, en harmonie... En fait, tous les ingrédients sont là (vous êtes attentionnée, délicate, déterminée, douce, dynamique, féminine, joyeuse, réfléchie, sensible, sensuelle...), il ne reste qu'à les mettre en musique...
Vous n'avez pas envie de faire une petite pause, simplement vous Retrouver pour que Votre Lumière vous Eclaire, après "une plume de vérité", une clarté... Oui vous faites partie des grands, le monde où vous avez la possibilité de Choisir Votre Vie...