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And your fingers start a-popping

Mes pieds chauffent le sol. Ils s'imprègnent de la saleté du studio. J'essaie d'adhérer au parquet mais mes tours sont encore bancals. Répéter les variations d'examen à longueur de journée. Si ce n'est pas dans le corps c'est dans la tête. Mes hanches tirent en montant les escaliers, mes yeux s'endorment sur Schnitzler. La vitesse, toujours la vitesse. Mais réussir à l'apphréender maintenant. Pousser le corps là où on ne se doutait pas qu'il irait. Etre à bloc. Une ampoule de vitamines. Et lancer les impulses, arrêter fermement les impacts. Anticiper le mouvement, surtout anticiper juste une demie seconde pour passer le double tour. S'essoufler, renifler, s'étirer, et bam... Accent. Et puis au final se foutre complètement de la technique. Juste Danser, le plaisir d'avoir les vêtements trempés. Voilà. Ne plus se demander pourquoi la formation, [et même pourquoi la Danse.] Tout coule comme de l'eau de source claire et transparente. Tout est lisible. Cette envie de dire avec le corps. Cette rage d'être sur les comptes qui filent de la stéréo. Cette Passion qui anime comme une envie de mourire de rire. C'est cette mort le plus important, petite. Ne plus penser à Zola, ni à Flaubert qui m'a tant déçu. Et Clément qui me récupère fatiguée, vidée d'énergie. Et pourtant on s'endort chaque fois tard dans la nuit. Mais je tente de maintenir le sourire sur les lèvres. Parce qu'il me fait rire et appaise ma vie. Ma vie d'étudiante, poignet endormi qui lutte en vain. Les yeux rivés sur des feuilles à carreaux remplies de noir. Il est là comme de jolies parenthèses dans les jours d'ininterruption ou dans les fins de semaines. Il est là sans les grands artifices des débuts de relation, sans cette euphorie des amoureux. Mais il y a tout ce jazz, les quelques promenades dans Bastille, la canapé-lit déplié, ces cigarettes ces cigarettes, la fenêtre ouverte. Sur l'air de Paris. Sur un air de musique syncopée. Sur l'air de rien.

Ecrit par lilou, le Vendredi 18 Avril 2008, 17:11 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

inconsciente
inconsciente
18-04-08 à 19:56

C'est tellement vrai, tellement beau dans sa simplicité...

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
19-04-08 à 14:15

Re:

Merci :) simplement.

 
Anonyme
20-04-08 à 22:23

Là je suis dans la merde...
Parce qu'il faut que je trouve un commentaire sur ce texte alors que je n'en ai pas.
Alors pourquoi chercher à en faire un, tu me diras ?

Juste pour dire que ca fait mal aux yeux, ces couleurs... Vraiment... Non, quoi !

(Comme tu le vois, j'ai pas de commentaires... so sorry !)

 
Ben W.
20-04-08 à 22:23

Re:

Et c'était moi juste au dessus !

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
21-04-08 à 18:51

Re:

Je suis désolée pour tes yeux... vraiment. Je viens au bleu nuit tout doucement en fait. Pas de commentaire oui, en même temps, je ne vois pas trop ce que tu aurais pu commenter, la Danse, le reste... non.

"so sorry", l'anglais est entré dans ton corps ça y est..! (J'espère que ça se passe bien pour toi?).


 
Ben W.
21-04-08 à 20:17

Re:

Tu insinues que je suis incapable de commenter s'il ne parle pas de chose que je connais ?

Oui l'anglais entre (la vraie question est est-ce que moi je rentre dans les anglaises ? ... Désolé). C'est surtout le mot fuck qui vient le plus facilement. Enfin bon.
Ca se passe. Bien oui, du moins il n'y a pas d'accroc. J'observe pour l'instant, avant de pouvoir vraiment parler et être pertinent.

Je compte les mots et je détourne les phrases, mais je ne peux faire autrement.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
21-04-08 à 23:48

Re:

Je n'insinues pas du tout ça. Je pense que tu peux commenter et parler de quelque chose que tu ne connais pas. Au contraire. Ne va pas croire non plus que je te prends donc pour un baratineur! (quoique ;) ). C'est juste que tu ne m'a pas habitué à commenter ce genre de fond.

Alors je me permets de te poser la vraie question : découvre-tu les petites Anglaises en profondeur? Ca se passe, c'est déjà ça. L'observation au début, ça me semble normal. Histoire de tater le terrain... En tout cas, si tu ne parles pas encore vraiment, l'Ailleurs te fait parfois écrit de bien jolis mots. Même si je ne te le dis pas.

Détourner les phrases, ne pas pouvoir faire autrement. Et après, ça n'est pas si grave.