Juste en passant. Juste en tremblant. Cachée sous l'écharppe de mon frère, je m'oublie dans mon monde, l'écriture, chez vous, un peu chez moi aussi. Parce que je suis assise sur une chaise sur laquelle des dizaines d'étudiants se sont certainement assis aujourd'hui. Fixée un ordinateur où sans doute des montages ont été pofinés cet après-midi. Je continue à vivre ces moments étudiants en fermant les yeux tôt dans la nuit. Après avoir découvert des films à 2, à 3 ou 4, ou plus. La première fois dans la tête, Rémy qui fait semblant d'être dans mes mains. La petite ardoise blanche est souillée par "décor" et "décors". Et même si ce n'est que quelques mots qui rient, ça change la forme de mon visage. Une semaine lourde, cassante. Parce que les castings pour les films de fin d'année jeudi, la pièce de théâtre demain, la Danse ce soir et partir vite fait dans ma province. Mes dîners sont à plus de 22h. Mon lycée semble avoir disparu de ma vie. Et mes 17 ans à des années lumières. Je raconte la vie sur la pointe des pieds et ça fait tout bleu. Et puis ce temps qui file entre les vitres de l'école. Et moi je suis enfermée, je n'ai pas le droit de le rejoindre. Seule dans ma mémoire. On répète dans les cages d'escalier, on reste en manteau d'hiver. On incarne les personnages de Jenêt. Et Marion Cotillard qui dort dans mon sang froid. Hier soir j'ai poussé ma voix, le son d'une guitare qui respire doucement. Saez qui se place juste sur mes cordes vocales, grâce à elle. C'était beau, libérateur. Ce moment. Et c'est le début du travail pour les auditions. Penser à autre chose, une autre école, un autre regard Dansant sur ma vie de passionnée.

Cet endroit ne m'inspire pas, jamais. Et encore un jour s'achêve sur la planète France.