Parce que chaque soir on va se coucher tôt !

(ou pas tant que ça...)

Nous sommes allés acheter des petits fours sucrés et salés. Essayer de nous couvrir sous les stores des magasins pour ne pas mouiller nos manteaux. On a même transporté ces fleurs et chercher après leur destinataire. Sourient à la vieille dame qui nous à raconter ma mère, sa jeunesse, ses connaissances. Elle m'a appelé "mon petit coeur". Puis y'a eu ces fleurs à la résidence des "ptis vieux" et avec mon frère ont avait 10 ans... et cette envie de faire une partie de sonnette pour les réveiller de leur vieillesse. Il n'y a pas eu cette tenue de soirée, ces cheveux bien tirés, et ce maquillage pailleté pour le réveillon. Juste la famille. Parce que je ne l'ai vois plus aussi souvent. Parce que je ne voulais pas le faire avec d'autres comme ces dernières années. Parce que je sais qu'eux le faisaient entourés d'Antoine et elle, et je n'aurai pas aimé y être. La simplicité de ce réveillon, court, représente-il l'année à venir comme le veut la tradition? Ce pathétique moment de télévision. Les bras de ma cousine, le bisou sur la bouche souriante. Et j'ai senti les baisers tendres de ma mère après ce décompte, j'ai fait semblant de ne pas voir les larmes de ma mamie, et j'ai arraché des confettis avec la serviette bleue en papier. Le champagne qui tape verre contre verre. Et les paillettes qui finiront sur mes yeux, le haut croisé dans le dos et le jean serrant. Les sms qui restent en attente, le réseau qui est occupé et les messages de bonne année que je laisserais/recevrais. Et pour finir dans mon lit rose, chaud, m'endormir sous les histoires de filles contre ma cousine. Et puis me réveiller avec la messagerie qui déborde [un peu]. Porter mon bras autour de son ventre et sa main qui se pose dans la mienne. Et traîner dans le lit cinq minutes de plus, ou une heure, ou plus. De toute façon, je n'ai pas l'impression d'être en 2006. Je caille des mains. Manger encore, les trois entrées différentes et la suite qui ne s'avalera pas plus loin que les yeux. Les autres cousines qui crient, elle qui en rajoute. Aller voir mon grand-père sur la pointe des pieds, je lui ai demandé de me fabriquer ma boîte à coup de pieds. En espèrant que... * Et y'a ces coups de fil auxquels je n'osent pas toujours répondre, mais ce réseau aussi... surtout. Et je me créé un rêve, je l'imagine, pendant ces derniers jours. A trop vivre dans les rêves, j'oublie souvent l'essentiel. Oui mais... Y'a tous ces "si", tous ces mots que je n'ose pas marquer parce qu'il n'est pas si loin. *  Et 2005 s'est terminé sous un manteau blanc au sol, on n'a pas fait de bonhome de neige. J'avais trop froid au mains.