C'était le lundi 19 décembre 2005...
Reconnaissance
Sur un dernier coup de fil dimanche soir avant que. Et puis y’a eu ce réveil tardif. A croire que le retard est gravé sur les lignes de ma main. Deux couettes pour jouer la petite fille. Mon bonnet beige à pompon sur la tête, je suppose que l’écharpe orange a déserté le porte manteau… Mauvaise sortie de métro, encore plus en retard et puis, deux petites filles qui explosent de rires.
Votre mission si vous l’acceptez sera de vous reconnaître.Première rencontre. La vraie de vraie. Pas d’écran interposé. La voix et le visage, d’un coup, d’un seul. Et c’est parti pour one day à Paris.
Lieu ? Devant Zara.
Et maintenant ?
Signes particuliers ? Bonnet beige à pompon/ Écharpe orange.
Aide ? Téléphone…
Rendez-vous fixé ? 10 heures.
Le passage du Havre qui défile en aller-retour sous nos yeux, encore un peu incertains en ce qui concernent les miens du moins. Ma voix qui déraille encore [comme le métro]. Mais tout compte-fait, on avance quand même vers l’enfance. L’éblouissement de 8+8.5=16.5. Et même que la caméra de la télévision va sûrement nous couper au montage. Et même qu’on a fait comme ces petits séraphins blonds qui montent sur les escaliers roses devant les vitrines de Noël des magasins Printemps et des galeries Lafayette. Y’a tous ces fonds monochromes, la première qui met en scène des chaussettes et même qu’on a trouvé çà cho7, le vert pour la girafe qui sort son long cou de la vitrine de verre. Tu m’crois si j’te dis qu’elle portait un diadème ? Y’a Babar, mon idole, qui fait du fitness et celles pour les petites filles.
Un aller, un retour au milieu des magasins. Sans trop regarder quoi. Et puis, aller voir Noël dans la rue. Les vitrines version Le printemps et Les galeries Lafayette. Et même que c’était kro bien. Les yeux pleins d’étoiles comme les tout petits. Même que nous, on est un peu plus grandes. Mais pas trop, hein madame ! Nous, on n’a que huit ans ! Et les kangourous qui dansent, les cho7 qui regardent un match de foot. Et Babar qui fait sa gymnastique : abdos et trampoline. Et puis, le concert des nounours avec une ambiance de folie. Et le monde en rose avec les tasses qui jouent à tourner-manège. Et même qu’il y avait la caméra. Pit’et’ que… La girafe verte et son diadème qui sortait sa tête pour voir le monde de plus haut que le plafond. Et tout çà, ça paraît immense quand on est que deux petites filles de huit ans ! ;-)
Du dehors au-dedans.
Le printemps qui sonne un peu froid sous nos écharpes. Parce que nos porte-feuilles se sont cachés au fond de nos sacs. Jouer à deviner les prix à trois chiffres au moins et essayer les bonnets de père Noël en tire-bouchon [Pourquoi les cochons ont la queue en tire-bouchon ? t’as retenu mon histoire ?]. Le vendeur qui nous attache un ruban yves St Laurent au poignet. And the new parfum of the rez-de-chaussée is… Cinéma! Même qu’on a joué le nôtre ! Les canards en plastique qui s’illumine et même que… « J’adooore ! ». Les coussins au magasin Citadium et je me plonge dedans. Heureusement qu’elle m’a tendu la main pour m’en sortir… Et enfin, le gigantesque sapin de Noël des galeries Lafayette qu’on a forcément pris en photo. Me poser devant les escalators, elle aussi… Y’a toutes ces personnes qui montent et descendent. J’en perds la main courante. Y’avait aussi cette homme avec son costume violet du XVIème siècle. Il était déguisé mais faut pas le dire.
Entrer au Printemps pour se faire plaisir aux yeux. Même que bah… les cadeaux… Hum… Voyager un peu partout entre les chaussures et les vêtements. Et la distribution d’odeurs dans le hall, de Calvin Klein à Yves Saint Laurent. Même que çà sent bon. Et le ruban noué autour du poignet, gauche évidemment. Comme une odeur de bonheur au bout du bras. Et les chapeaux de Père Noël qu’il a fallu essayer. Et çà nous allait trop bien, hein ? Et les boules de neige que l’on secoue pour faire tomber les paillettes… Tout y passe. Et les canards, tout petits, qui ont de la lumière plein la tête comme des tâches de varicelle.Manger…
Un Mac Donald trouvé vers 13h30, le même menu, manger au sous-sol après avoir trouvé une place en plein milieu de l’allée. Comme çà tout le monde nous verra et frôlera nos épaules. Et mon portable qui sonne encore parce que je ne lui réponds pas…
Les estomacs qui crient famine. Çà creuse les magasins. Se retrouver au Mac Donald dans une file d’attente d’enfer mais çà va vite ?. Et puis, il faut trouver des places. Mission incertaine et pourtant réussie. En plein dans une allée avec des allers et venues incessants. Mais quelques accalmies keu même…L'Opéra
PHOTO MANQUANTE DE L'OPERA ... Il n'a pas voulu mon PC...
En sortant de la station de métro, j’ai pris une grande respiration, fermé fort les yeux pour les rouvrir plus brillants quand je me retournerais. Et là, c’était mon moment, entre la Danse et moi, entre ma magie et les yeux qui coulent presque. Le petit magasin où l’on épluche les livres où les grands écarts, les grands jetés, les conseils de portés et les sauts Dansent entre eux. Des photos pour immobiliser ce moment de vie en rose. La façade, moi à côté de Lully , le côté gauche où il y a écrit « CHOREGRAPHIE » ! Mon mot magique. L’arrêt de bus Opéra, la place de l’Opéra et… la Rue de la Paix… Parce que. Le Monopoly, Zazie et çà parle tout seul. Le magasin Repetto. Mes yeux de passionnée qui se confondent aux siens. Tous ces tutus qu’elle touche aussi. Le conseil sur le sac que je choisirai demain. Et même que j’avais envie de braquer la boutique. Chut. Les tutus de Noël qui prennent une petite place dans l’appareil photo. Et on marche…
Et voir des paillettes dans ses yeux de petite fille. Respirer sa passion, suivre ses pas de danseuse. Entrer pour se sentir tout petit. La voir ouvrir tous les bouquins ou presque… et puis, Martine, petit rat de l’Opéra. Les bus qui empêchent les photos… mais… Et partir Rue de la paix, « un monde où tout le monde s’aimerait ». S’arrêter face à ce magasin où se vend ses rêves de danseuse. Pénétrer dans ce milieu particulier. Et comme l’enfant qu’elle est, regarder tout et bien. Les yeux ronds d’émerveillement. Et ces chaussons de danse qui me rappelle qui moi aussi j’ai dansé, j’ai enfilé ces petits souliers roses…
Destination : Place Vendôme.
En voyant le portier qui parle à la voiture noire. Arrêt : Place Vendôme. Encore une première fois (On a fait un vœu ?). Je crois qu’on bavera réellement devant les boutiques où les prix ne sont même pas affichés. Je crois qu’on ne se sentira pas à notre place quand on verra les trois policiers devant nous. Je crois que j’appellerais mon père en m’émerveillant devant les bracelets (c’est une blagounette ! ce sont des strass !!!). Je crois qu’on comptera un peu les sapins qui ornent la place et qu’on criera devant cette robe à 6370€ (elle est même pas belle… (mais je veux la même))
Frôler un monde auquel on n’appartient pas. Marcher sur la pointe des pieds et se faire le plus discrètes possible… regarder les vitrines de Dior et Chanel où les diamants brillent à nous en éblouir… Les gardes à l’entrée du magasin. Trois, au moins. A te dissuader de t’approcher trop près. Et les 96 sapins décorés en rouge et or… 96 exactement. Et se faire minuscule à côté de cette colonne gigantesque.
Chocolat
Un bout de chocolat qui fond dans nos bouches… Parce que oui, y’a toujours une plaquette dans mon sac… Et alors ?
Un peu surprise quand Mamzel Lu sort sa plaquette de chocolat de son sac. Sourires.Fnac.
Retour précipité en remontant le boulevard des Capucines et on retourne au centre commercial. On monte les trois étages de la Fnac comme si les escalators du métro étaient encombrés un jour de grèves. L’auteur du livre qui m’aura replonger dans mon adolescence n’a pas republié de toute évidence. Sourire effacé.
Et s’introduire dans la foule qui monte vers la Fnac. Les escalators qui montent encore et encore. Arrête rayon librairie. Chercher la famille de Roméo ^_^. Arrêt sur image… Et au milieu de toute cette foule, se sentir personne, presque… Juste deux gamines…
Retour à la case départ.
Train départ de la gare St Lazare. La boussole se retourne. Assises sur un banc froid devant le service international des billets, devant cette femme à l’écharpe violette qui se frappe les paumes des deux mains les unes contre les autres. une chanson italienne « Gloria » qui est passé pendant qu’on écrivait à 4 mains. Sur des feuilles blanches séparées. Et j’me rappelle qu’elle n’a pas trouvé le boulevard des Italiens qu’elle voulait me montrer …Rien qu’à moi. Voilà, le train est passé, alors elle attendra le prochain. Ma chanson qui passe en bruit de fond, qui tente de camoufler le bruit des passagers, de la voix off de la femme qui donne les trains au départ. C’était cool… et même que la journée elle a passé comme on-passe-on-passons…
Train, départ de saint-Lazare. Changement d’aiguillage. Se poser un peu et repenser la journée. Assisses et un crayon dans la main. Comme si on était partie dans une dissert… mais pas vraiment. C’est encore mieux. Chacune concentrée sur ses bouts de souvenirs. Et « Lucie » qui résonne dans les oreilles… « On a le temps de rien… Que c’est déjà la fin. » Les heures qui défilent en nous laissant en retrait de tout. Les gens qui tracent leurs routes et nous… arrêtées sur un banc à oublier que le temps passe… A courir plus vite que lui pour qu’il ne nous rattrape pas. Et « c’est pas marqué dans les livres », juste gravé en mémoire.Lecture.
Et on se lit nos mots de petites filles, en alterné, les 4 mains dans le froid de la gare…
Et partager nos mots. A l’oral cette fois, cote à cote. Et… Quand c’est qu’on recommence ?
Commentaires :
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Re: Re:
Booon courage! ^_^
Mais, on ira ailleurs hein! ;-) Genre devant notre-dame ou à châtelet! :D Hihihihi! ^^
ciorale
Un kro bon souvenir de fin d'année 2005... Plein de choses qui reviennent en tête finalement! lol
Hâte de faire un nouvel article à 4 mains... Mdr
BzOo tOo dOo