C'est un de ces week-end où l'on ne se dépêche pas, où l'on n'attend pas le bus dans le froid, où l'on ne fait à manger pour une seule personne. La voiture qui fille trop vite et ça me fait mal au ventre. Jouer avec les mots des messages d'Antoine. Retrouver ma maison à 23h30. Fatiguée. Il paraît qu'il était dans le public... Regarder Sex and the city jusqu'au bout. Et monter dans ma chambre glassée, s'enfuir sous des draps qui me semblent humides, la polaire sur le dos. Le réveil qui sonne pour aller chez Hugues. Mais mon doigt éteint les touches de mon portable. Alors je ne peux pas me lever. Le sommeil m'a trahi. L'envie d'être en forme pour cet après-midi aussi énormément.

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Téléthon... Penser à eux, à ce qu'il endurent, à ce qu'ils "vivent" tous les jours. Et je pars en répète avec de la force plein les yeux. Cette envie de tout donner, parce que merci, moi je peux Danser, je peux tenir en équilibre sur mes deux jambes, et même une seule, m'en servir. Et rendre artistiques les mouvements de mon corps. Parce que même s'il y a eu des "T'as l'air fatigué", et bien oui, mais il aura fallu trouver le courage de Danser jusqu'à la dernière énergie. C'est vrai, mon duo est vraiment beau... Ces quelques fois 8... rien qu'à nous deux. Et le grand jeté à la seconde qui part comme un oiseau. Les gorgées d'eau qui défillent. Les tee-shirts qui tombent. Les justaucorps qui transpirent. Et ça fait du bien de retrouver le jazz dans mon sang. A toute vitesse. Parce que Paris n'est pas si loin dans un coin de ma tête. Je me change, je ne trouve que de quoi  me couvrir pour ce soir. Mon armoire est vide. Rien que des affaires que je ne mets plus...

Le cinéma. Quand mon père nous y a déposé, j'avais l'impression d'être en Terminale, et renouer avec mes anciens samedis soirs. Quand nous y sommes entrés, ça nous a semblé si petit. Peut être qu'on ne reconnaît plus que les grands espaces. Maintenant qu'un an est passé. Maintenant qu'on étudie là-bas.

Ca faisait si longtemps qu'un film ne m'avait pas autant transporté. Comme si j'étais actrice au même titre que ces petits sorciers... comme si je me fondait dans la masse. Parce que j'applaudis quand ils le font. Parce que que je m'agrippe à son pull quand "Vous-savez-qui" prend le pouvoir, le temps d'une scène. Voir la concrétisation des scènes dont j'avais vu les reportages dans les emmissions du petit écran le dimanche matin. Le plaisir certain que j'ai pris pendant celle du bal, celle où il se plonge dans le lac noir. Et même qu'on n'voit pas l'homme-grenouille qui lui redonne de l'air.[chut]. Un film réussit parce que je l'ai vécu, un réalisateur artiste et des comédiens talentueux. Fan des films, pas lu. Et comme à chaque fois, je me dit "Cette fois, je lis!"... Pendant les vacances, peut-être, sûrement. Une belle soirée. Avec deux de mes meilleurs amis. Des racines bien tenues. Et ça fait du bien dans les mains.

 *** Une frivolité mesurée et convenable ***

Cachée dans le regard de demain, parce quil faudra repartir, le même sac en bandoulière. Ca m'a donné envie d'être actrice de ces films... En attendant d'être actrice d'une nuit de décembre froide, solitaire, calme. La pluie claque contre le velux. Et je m'endors.