La vie qui s'arrête le temps de quelques minutes assemblées. Et ça fini par reposer. Je me pose là, le silence de la Province dans les oreilles et ça brise les tympans. Le stage terminé, de jolies rencontres, de jolies danseuses qui ne savent pas "dire bonjour", qui se la joue pimbêche, et me fais pas croire qu'elles sont passionnées. Un spectacle que je fais sur la pointe des pieds parce que physiquement la fatigue a mis en cage mes envies d'éblouir. J'ai oublié l'enjeu. J'ai oublié que même si je n'arrivais presque plus à me baisser, j'aurai dû ne pas y penser, laisser le mal, et prendre le dessus. Que même si le cou me tirait, tant pis. C'était pas important. Et que même si les étirements ne camoufflaient pas les courbatures, il ne fallait rien sentir. Et maintenant quand je réécoute la chanson de Céline Dion, le moment où ça monte, où la voix d'évale les notes, dans mon ventre il me tarde d'exploser. Waouu ces sensations, cette envies d'y être encore, de remonter sur scène, de Danser aussi vite que je tape les lettres. De réecréer. L'atelier. De resentir. Et c'est la fin. Rideau...
J'ai froid, les mains qui picottent, le dos contracté, les cheveux fins qui tombent sur mes épaules, la vitre qui a reçu quelques gouttes de pluie de novembre. Qui est arrivé dans nos bras s'en s'y prendre au goût.
Un concert de Saez qui passe pour la première fois sur l'écran, et ça me donne des frissons dans le ventre. Marcher sur les sols de la petite ville qu'il y a encore trois semaines était mon quotidien. Et c'est là que je vois le temps qui court, qui s'empresse de tourner les pages pour moi. Parce que je suis atteinte du syndrôme de Peter Pan. Et tant mieux. Je me dis encore "à tes souhaits".
Aujourd'hui le quaie de la gare à marquer la fin du stage, parce que "les parisiens" sont repartis, Jérémy a dépeuplé ma chambre et laissé les draps froissés. Tous les sourires de ces quatre derniers jours sont devenus des souvenirs quand le vieux train a pris sa respiration. Alors on a fait un dernier signe de "Miss France", comme hier soir sur la scène au Salut, comme à chaque fois qu'on sortait d'un cours, comme quand les voitures passaient à côté de nous et comme disait Laurence "On va leur tailler un short"! Quatre jours à 100 à l'heure, l'adrénaline pour deux soirées, pour deux représentations, pour deux souffles de vies. Qui fait effet après coup. Et on regrette. De ne pas ressentir d'avoir fait à fond. Rien qu'elle. Entre nos bras amoureux.
Et passer sur la foire éteinte, les lumières qui ne clignotent plus sur la grande place. Comme un spectacle qui s'achève. Revoir ma prof de classique, et ça m'a manqué, les petites danseuses qui arrivent à l'école, les chaussons dans un petit sac. Chignons (mal) fait par les mamans. Et lui aussi. Parce que la grosse tête qu'il n'a pas pris, la maturité qui me bleuffe, sa voix qui résonne comme un sourire dans mon coeur rêveur. La "célébrité" qui ne lui monte pas à la tête, pas comme la vodka blanche.
Paris qui semble loin tout d'un goût. Paris qui ne me manque pas. Même si je n'y pleure pas. Retrouvé "chez moi", revoir "chez nous". Serré fort l'oreiller. Souffler dans le creux de l'oreille et s'allonger sur l'asphalte pour s'imaginer sentir le ciel au bord des poignets. S'étouffer à défaut de survivre et lâcher prise une dernière fois... et s'envoler. Jusqu'à l'infini.
Marcher la tête en arrière. Et comme dans un ascenceur, la vie qui monte petit à petit. J'aime pas les ascenceurs. Mais des fois, ils tombent en panne. Et ça me fait peur souvent le fait que ce soit cloîtrer. Et c'est trop petit. Alors j'ai pas envie de descendre. De faire marche arrière. Et surtout pas de devoir appeler les secours...
Commentaires :
Re:
Re: Re:
Et puis pour le reste... c'est pareil pour moi. Juste les pronoms à inverser... ;-)
Re: Re: Re: Re:
Me dis pas que j'ai raté ça quand même..
Toujours aussi beau tes mots :)
Re: Re: Re: Re: Re:
Re: Re: Re: Re: Re: Re:
Et mais tu as internet ds ton nouveau chez toi maintenant ?
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:
SAEZ live aux bouffes du nord 25 juin 2005!Celui là!! Je passe en boucle s'en voler, l'inédite du concert à Bruxelles en cemmt (aukel je né pas pu assisT :( )... je né pas internet à paris non, je suis chez moi juska dimanche en fait :)
Biz'
* Depuis que t'es partie là-bas ... *
J'aime tellement ta façon d'écrire,de décrire la vie ...
Si je devais t'écrire une chanson,je choisirais de parodier "Montée là-haut" en "Partie là-bas" et je raconterais au monde entier combien j'aimerais t'avoir chq jour à mes côtés ... Mais c'est bien parce que c'est toi :)
Je t'aime fort ma Lucie (jdirais plutot mon Lullaby ... c'est ce que m'inspire ton prénom)
Mille bisous étoilés.
Re: * Depuis que t'es partie là-bas ... *
Merci soeur d'âme... (j'aime bien t'appeler comme çatu sais...). Partie là-bas.... j'adore cette proposition... Un chef d'oeuvre de notre Ange/petit dieu remixé... Bientôt te revoir sur Paris et découvrir tout ce qui nous passe ar la tête... ou peut-être dans un stage où on se serrera les coudes face à des classicos insolentes!
Lullaby? pourquoi? c'est tout joli! j'adore...
Je t'envoie une pluie d'étoiles fillantes...
Moi, mercredi je vois Tryo, mais pas derrière l'écran... trop contente :D
Re:
L'alsace... ah ah je découvre un peu plus de toi... 1 point yes!!
Tryo, je devais y aller le 8 décembre, et puis j'ai gardé mes sous pour mon étoile (Raphaël lol!). Pense à moi pdt "Serre moi" ok... je l'adore... Bon concert alors, amuse toi bien... bisous
Re: Re:
Oui l'alsace... une région sympas !
Raphael... je connais pas assez...
ciorale
Hum… Et voici un public en délire : Youhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !
Un autre ! Un autre ! lol
Et surtout pas appeler au secours…
*¤*
Si je devais te faire une chanson.
J’en ferais une avec de jolies notes.
J’en ferais une sur un fond de violon et de flûte traversière.
Parce qu’ils sont beaux ces instruments.
Si je devais te faire une chanson,
Je mettrais la cassette à zéro.
Je prendrais six minutes trente sur la bande
Pour te faire rire et sourire.
Six minutes trente.
Exactement.
Me demande pas pourquoi, je sais pas.
Si je devais te faire une chanson.
Il faudrait que je colle de jolis mots dessus.
Pour que tu puisses l’écouter.
Et la réécouter.
Si je devais te faire une chanson.
Il faudrait qu’elle colle à ta vie.
Qu’elle colle à ma vue.
Il faudrait que ce soit un air sur la pointe des pieds.
Six minutes trente.
Exactement.
Me demande pas pourquoi, je sais pas.
S’il me fallait faire ta chanson,
Il faudrait qu’elle reste.
Il faudrait que dans dix ans,
Une petite fille la fredonne toujours au pays de Peter Pan.
« Fais-moi une chanson »
M’a demandé une petite fille de huit ans.
Et du haut de mes huit ans et quart,
Voici ces quelques mots.
Six minutes trente.
Exactement.
Me demande pas pourquoi, je sais pas.