Leurs bonjours, "surtout à Lucie". Et Paris? Ca te plaît? Tes cours? Tu Danses là-bas? Quelle question... Une nouvelle scène, des répétitions qui se terminent un peu mal, parce que la concentration me lâche, retrouver les filles, le ballet, la barre, prendre ses points de repère, et foncer dans le rideau parce que je n'avais pas fait attention. Med ire qu'il faudra faire mieux, corriger tous les défauts, toutes les erreurs, tenter l'impossible. Me sentir belle, mieux dans ce corps. Parce que ce n'est pas le cas.

Paris... et moi.

Brader les cartons contre le rangements, déballer les nouveaux accesoires qui sentent le neuf. Comme je déballe la nouvelle vie. Appréhendée. Le gars qui se fait agresser, sous mes yeux de pluie. Et pourtant. Ca passera. Les premiers jours avec mon père, dans la capitale. Le métro qui me semblera commun, les clochards que je ne regarderai même plus, la vie accélérée que je suivrai. Et puis. Quand je sors de sous la terre et que devant moi le café s'appelle "Au rendez-vous des Artistes", j'aurai voulu que ce soit là. Ma vie. A Monmartre. Le Sacré-Coeur que je retrouve. Parce que la dernière fois c'était au stage d'afro, cet été là. Avec les filles. Et le cours avec la compagnie... Les Halles avec Chloé. Les Champs Elysés et la librairie de cinéma... La rentrée qui me fait un choc, vraiment, parce que les cours d'Art dramatique sont trop nombreux, parce que ce n'est pas là où je veux être, parce que ce n'est pas ma Danse, parce que c'est loin de mes rêves... Et que je n'arrive pas à entrer dans leur Passion qui n'est pas la mienne. On verra... Les sujets de composition aussi incohérents les uns que les autres. "Je suis une clé, une pièce de monnaie". Et le "Moi", dicté par Ciorale, et sa voix douce qui résonne dans un portable. Parce que c'est une belle rencontre, qu'elle grandit aussi, et que ça me plaît. De découvrir un petit peu d'elle à chaque fois...

Un point très positif. Une prof de Danse classique qui me refait découvrir les gestes, le bonheur qui se dessine dans ce nouveau groupe.

Voilà une vie parisienne qui commence, parce qu'elle devait commencer.

Derrière la mer