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Et dans l'émotion.
Et dans l'émotion.

Il y avait quelque chose fort en nouS. Tu as gardé ce truc de la bohème que je n'ai plus – et qui me manque si souvent. La preuve : je fous des tirets désormais en guise de ponctuation de prédilection.
Tu as ce truc de vivant toi (je voulais balancer ton prénom mais t'es trop connu ici). J'écris, je pense à toi, parce que je t'ai lu tout à l'heure. Ça m'a brisé d'un coup. T'es fort, t'es très fort. Tu as toujours les mêmes mots pour parler de tes filles, des meufs de ta vie, de celles que tu croises dans les bars ou des autres, de celles-là qui partagent ton lit. Et ta vie. Moi, je n'ai plus les mots.

Je bois un Bourgogne Aligoté assez mauvais dans une coupe de champagne. Je me force presque à boire comme avant pour taper ces lignes, c'est d'une tristesse. J'essaie de faire venir, tu vois ?

Tu parles de tes amoureuses d'une manières si pure. Un jour, il y a quelques années déjà, tu m'as dit que je n'avais pas changé, que j'étais toujours elle "passionnée par les rêves". C'est toi, c'est toi qui n'as pas changé. Tu relèves ces mecs de la radio qui parlent de sentiments purs, quasi ado. Je ne comprends pas ce que j'ai voulu dire. Je ne comprends pas cette phrase. Tant pis. Le moment. Enfin si, cette chronique, tu dois voir de quoi je parle.

À 30 ans, même si tu n'as pas encore d'enfant, la vie a changé. Elle ne te permet plus autant de souffle et de liberté. Tu es pris dans cette espèce de quotidien morose. Quand tu veux boire des coups, tu dois au moins le prévoir 3 jours à l'avance. Je me souviens de ce verre aux Arts et Métiers. On avait raté notre coup. C'est bête. J'aimais tellement notre amitié. Entendons-nous, c'est toi qui ressors ce soir parce que j'écris ici, mais je pense aussi à d'autres.

J'ai la sensation de voir double. Je t'ai pris pour "prétexte", ou pour inspiration plutôt, mais c'est à un autre auquel je pense. Si fort. C'était fou, c'était jeune, c'était nous et la vie et le monde et le passé surtout. Je pense à d'autres, une sorte de packaging du passé qui revient en pleine poire sans prévenir. Chacun avait son truc. Il y avait aussi ce mec blond dont l'appartement faisait chanter les attentats dans la nuit, la seule nuit.

C'est fou ce que je me manque au fond.

Je pense à M., je me relis.

Et j'aimerais que toi, celui dont on ne dit plus le nom ici, tu me donnes ton truc, si beau, quand tu écris. Tu avais – as ? – d'importance plus que ça.

L'écriture automatique n'a d’automatique que mes doigts.

Ecrit par lilou, le Dimanche 1 Novembre 2020, 01:24 dans la rubrique Au jour le jour.