Vendredi 27 septembre 13
Tous les jours en ce moment, je me dis qu'il faut essayer de ne plus t'écrire, ne plus te parler, ne plus s'appeler.
Tout foire avec le nouveau garçon calme. Même pas deux mois et tout foire déjà. Ca m’attriste. L’autre soir, j’ai tout enlevé de toi en vitesse dans l’appartement. Les photos, ta brosse à dents, tes fringues dans un sac rangé dans la penderie. Mais cette nuit, j’ai rêvé que tu faisais le voyage. Tu étais chez moi et à la question ‘Pourquoi es-tu revenu ?’, tu répondais avec un large sourire ‘Parce que je n’avais plus rien à me mettre.’ Un large sourire gêné parce que toi comme moi savons qu’il existe des boutiques de vêtements là-bas. Le soir où je décidai donc de te faire visuellement disparaître de mon 22m2, tu réapparaissais dans mes rêves, près à réinvestir les lieux. Je ne sais plus très bien si je t’ai suivi là-bas dans mon rêve. Ou si nous profitions que tu sois à Paris. Je ne sais plus grand chose de ça. Je te revois simplement réessayant tes vêtements, comme si ton allure pouvait t’importer désormais. Comme si tu voulais les sauver de la penderie. Comme si tu voulais me signifier qu’on ne te faisait pas disparaître comme ça.
Tu me hantes comme un chat sauvage,
M. Mais où suis-je passée à la fin ? Il te suffirait peut-être de te
rapprocher de l’autre côté du mur ; il est bien probable que tu me
trouverais-là, en train de me poser mille questions. Ce se bouscule dans ma
tête, ou bien ça se confirme, je n’ose pas encore l’affirmer. Je garde un lien,
je lis encore, je suis au courant de tes fêtes, de bien d’autres choses. Chut.
Mais cet après-midi, je sors d'un film, je vois un mail que tu me transfères - un couple que nous avions rencontré de l'autre côté du mur en avril -, ils se marient aujourd'hui, et tu leur envoies nos félicitations. Tu signes de nos deux prénoms en commençant par le mien - ça a toujours été une discussion amusante entre nous, lequel mettre en premier ? Cet après-midi, je suis convaincue, convaincue que l'on se retrouvera et que nous n'en avons pas fini avec l'un et l'autre. Peut-être parce que j'ai lu leur envie de revenir l'année prochaine et l'envie de s'installer pas loin de là où tu vis ensuite. Peut-être parce qu'ils l'envisagent sérieusement comme moi-même j'ai pu le faire. Peut-être parce que ça ravive des choses en moi, la certitude que ce n'était pas une blague, que c'était envisageable, sérieusement envisageable. Et que ça l'est toujours. Aujourd'hui, j'essaie de vivre seule ce que j'ai appris sur ta culture, ce qu'elle m'a apportée aussi. Je ne sais pas quoi te dire M., je suis convaincue. Je suis convaincue aujourd'hui que nous ne sommes pas finis.
Commentaires :
question!
Re: question!
que j'avais truqué le total de ses voix dans un concours de
circonstance dont le premier prix était justement une réduction
plus que substantielle sur le tarif de la fameuse corde précitée.
Je ne me le pardonnerai jamais.
eveildessens
nouveau garçon...