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Je reproduis les mêmes schémas, je suis une éveilleuse, tout se répète. Il y a un an, j'allais vivre l'histoire d'amour la plus évidente que je ne vivrai jamais plus. Et tout se répète. M. veut la quitter mais ne sait pas vraiment, un jour il part, l'autre il revient. Aujourd'hui il est là, il veut passer la soirée avec moi, puis la nuit et il dit "je veux me réveiller avec toi demain matin, peu importe où". Peut-être, demain matin, je me réveillerai dans un hôtel de la capitale - ce que j'ai toujours souhaité. Mais j'ai peur, j'ai peur, autant que de faire l'amour avec lui. Hier soir encore, je le disais devant la pizza de A. Si seulement nous étions rentrés dans l'hôtel du Louvre l'autre jour. Tout près du m*n*st*r*.
Dans les couloirs qui séparent nos pauses café de nos ordinateurs, je l'attrape par la main, il m'attrape par le cou, me touche les fesses et, de partout, les gens pourraient arriver. Dans les couloirs, on me dit que je suis élégante aujourd'hui, je suis tellement fatiguée pourtant. M. est cette bouée de sauvetage attirante et nécessaire qui m'empêche de me sentir trop idiote. J'ai 25 ans, et c'est un énième stage, je n'en ai pas le droit, et on me dit que si je veux postuler un jour ici ce sera plus facile.... Un jour oui. Demain? Je vois passer la vie au rythme de ses sourires ; et les jours où il décide d'être loin de moi, je trouve ça détestable.
Ce que j'aime en lui, c'est peut-être son vice oui, son vice qui dépasse de loin le mien : simplement parce que lui est comme retenu par une corde dans le dos. Moi je suis libre. Seule et libre. Ce que j'aime chez lui aussi, c'est cette capacité à mettre Gyl en suspens. Je me force à ne plus lui écrire, à ne plus lui demander quoique ce soit. Aujourd'hui, j'en ai marre, je suis saturée, Gyl m'a saturée. Je mange moins, j'ai un peu maigri et désormais, je ne peux plus rien laisser passer d'autre dans la gorge. Alors cette histoire avec sa manon, avec son nouvel appart, avec la publication de son livre qui n'avance pas - et ça ne m'étonne pas, il a peur, il flippe totalement d'être découvert. C'est vrai que c'est romantique cette histoire de photo de couverture qu'il a choisi cette photo prise par cette manon. Je la déteste déjà, évidemment. Et la photo, je la trouvais triste et vide ; sans doute comme son personnage. Gyl aujourd'hui n'existe pas ; il ne doit pas
C'est aussi le jour où sur Tw*tt**, ça commence à balancer sur la nouvelle mission à la mode du gouvernement, et moi, dans le bureau du début du couloir, j'en entends parler en boucle et je suis aux premières loges. Ça me fait rire parce que je ne comprends pas tout, mais je vois ces gens assez brillants s'activer derrière leur bureau, sur leur clavier les doigts dévalent et ce que nous appelons désormais "l'except*** culture***" est dans toutes les bouches. Et je suis déjà triste de devoir tout quitter à la fin du mois. Comme d'habitude, je ne reste pas. Je ne reste jamais nulle part de toute façon.
(Et donc finalement, est-ce bien eux qui, chaque fois, me quittent?).
Nous avons peu dormi ; le long de son bras, cette nuit, subsistait son odeur presque adolescente. C'est con mais son sourire me renverse. Il disait, cette nuit, que j'étais insatiable, c'est seulement lui qui comprend parfaitement quoi faire. Nous nous sommes retenus jusqu'au bout, mais si une autre fois arrive, je me demande si je ne vais pas tout faire envoyer en l'air et laisser faire. J'ai le cœur qui bat plus fort depuis quelques mois, j'ai l'impression qu'il va sortir de mon corps, je le répète oui, régulièrement, mais ce sont les histoires qui se répètent. Ce matin, lorsque nous achetions les meilleurs pains au chocolat du 11e en bas de l'immeuble, je revoyais Gyl les dévorer à la terrasse de la Rot**de, avec son allongé et sa clope au bout des doigts. Tandis que moi, chaque jour plus encore, je le portais au bout du cœur.
Commentaires :
la Rencontre
Et si vous n'étiez pas une "éveilleuse"...
Plus exactement "pour vivre profondément l'amour, vous êtes peut être dans l'attente intérieure d'une rencontre avec un homme arrivé à maturité dans l'art amoureux et dans la sensibilité, une rencontre où vous serez apaisée, où vous n'aurez pas à toujours porter la relation pour la faire vibrer, une rencontre qui va vous ressourcer, où vous pourrez vous concentrer sur votre liberté intérieure pour mieux vous réaliser... une heureuse surprise, quelque chose que vous ne connaissez peut être pas : se laisser également guider, laisser entrer..."
Je crois que je parle de la Rencontre, celle où vous n'aurez plus jamais peur d'être Vous...
éveiller...
Les femmes ouvriront toujours le coeur des hommes, pour l'éternité...
Mais lorsque les coeurs sont ouverts, la fluidité doit circuler et se partager, à égalité...sinon il n'y en a qu'un qui va se consumer et à la fin il ne lui restera plus que l'élégance de sa seule responsabilité dans ce qui s'est passé...
Le coeur alimente le cerveau qui fait couler l'amour dans un corps éveillé, qui brûle de partager sa vitalité...
quitter...le passé...
En ayant lu beaucoup plus de vos pensées, je pense que ce sont eux qui vous ont quitté...
Maintenant c'est écrit, Oui vous allez évoluer, fatiguée de ces relations qui vous ont miné, dévoré (et donc le sentiment de pleinement exister...) mais qui ne vous ont pas apporté l'équilibre que vous attendez, fatiguée de donner, donner, encore donner... Evoluer ne veut pas dire changer, vous serez toujours cette femme animée, passionnée, mais vous aurez apprivoisé votre personnalité, gagné la confiance en vous étant réalisée...
Et vous serez sans doute amoureuse, cette fois d'un homme qui vous aura courtisé... Les autres vous auront lassé...
quitter...le passé...
Oui je pense que ce sont eux qui vous ont quitté...mais dans une relation on est deux, alors quand elle se termine, chacun a sa part de responsabilité...
Ce n'est pas vous qui ne savez pas les garder, c'est partagé... je pense qu'aucun deux n'a su (n'a pu...) prolonger la beauté des instants où vous avez éveillé...
C'est peut être là qu'il faut s'interroger... Pour briser le schéma qui n'a pas fonctionné, simplement se demander ce que l'on attend, souhaite construire, désire partager...consommer ou Aimer...
Je crois que vous arrivez dans une bonne fatigue, celle où vous allez vous "Respecter intérieurement (l'âme d'enfant, celle qui vous a toujours porté et continuera à vous porter....)" puis "Vous faire Respecter"...une histoire de Liberté...
L'enchainement de vos articles est limpide, d'une grande fluidité...
ailleurs...
importuner
J'espère sincèrement que l'ensemble de mes commentaires ne va pas vous importuner...
Avec un peu de recul, je me dis humblement "de quel droit tu transmets ce que ses écrits t'ont inspiré..."
Parce que Vous n'êtes pas Seule mais Libre, Votre intérieur Vous Guide... et sans doute d'autres messagers... qui parlent de journées ensoleillées...sans vous juger...
sincérité
oui je sais pourquoi je vous Ecris...
Parce que je sens intérieurement la Vie, la Passion, l'Amour derrière la tristesse exprimée et libérée, il faut les Délivrer, ça fait trop longtemps que c'est Prisonnier...Tout cela un jour je l'ai Rencontré (je me suis Rencontré...) et ensuite les Rêves sont devenus Réalité...
eveildessens
quitter...
Un coeur ne se prend pas, on lui laisse sa totale liberté pour ne pas briser son désir d'approcher, de partager sa sensibilité...
Apprivoiser son coeur pour le laisser vivre le meilleur, donner et recevoir... Eveiller puis laisser entrer...
Quitter ? Quitter l'autre ou quitter soi même...
Votre fragilité, votre vulnérabilité font vivre l'élégance de votre féminité...