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Put your hands over your eyes Jump out of the plane

Vendredi 24 août 12

J'ai beau rêvé encore qu'on s'appartiendra, un jour, tout entier, j'ai beau rêvé à nous dans huit ans avec une petite fille, j'ai beau me dire qu'il y a un truc que tu ne vois décidément pas, je fonce continuellement dans le mur. Je ne sais pas ce qu'il y a au bout de notre histoire ; je me dis souvent que si tu t'obstines à ne pas croire, ça finira mal. Mercredi, tu me demandais si je n'avais pas l'impression d'en faire un peu trop. Non Gyl, non, c'est ce que je ressens en-dedans. Que veux-tu? Je suis une allumée des sentiments. Je jette mon corps quitte à le perdre, je me défais de toute raison pour envoyer promener le malin qui me souffle de fuir, de revivre autre chose, ailleurs. Autour de toi, il n'y a plus qu'un nouveau départ, et moi - enfoncée au fond de mon siège - je te demandais en criant de l'intérieur de me rendre ma vie. J'avais l'impression de ne pas être comme ça avant - au fond, je crois que j'ai toujours raisonné en omettant la raison quand il s'agit de sentiments amoureux. La première fois qu'on s'est touché les mains, c'est toi qui t'es approché ; la première fois que nos lèvres se sont lovées, c'est toi qui t'es approché ; et la première nuit qu'on a passé ensemble, c'est toi qui a demandé à me suivre dans le studio de Bastille. Que veux-tu que je te dise Gyl? Avec tes deux ailes 'e'. Que veux-tu de moi à la fin? Nous avons recouché ensemble et tu as trouvé qu'on salissait quelque chose de nous ; n'est-ce pas toi qui m'a incité à te séduire Gyl? C'était facile, très facile pour moi de t’amener jusqu’à mon lit. Je ne suis plus qu'un pantin, tu vois bien. Le problème dans tout ça, c'est que tu as lâché les ficelles et je me retrouve - pauvre petite conne de pantin que je suis - avachie au sol en attendant de me relever, de reprendre le contrôle de ce qui était auparavant ma vie. Mercredi soir, devant les nappes cirées dont le motif - gros fruits colorés - me donnait la nausée, nous avons parlé beaucoup de moi. Nous trouvions que ça changeait un peu. Tu m'a vue une fois de plus, dès le départ, les yeux mouillés - la faute à Bashung - et puis je ne savais plus m'arrêter ensuite. Je te parlais de M., un second toi, à deux doigts d'être marié qui m'embrasse dans le cou les midis au jardin des Tuileries. Ce flirt caché interroge les esprits au m*n*st*r*, et moi ça me fait rire. M. dit que je vis les choses à fond lorsque je passe ma main dans le bas de son dos à trois bureaux de la DG. Il m'embrasse les clavicules et le week-end, je ne pense qu'à ses mains sur mon corps lorsque mes mains à moi devraient écrire ce foutu mémoire qui m'obsède. T. dit aussi que je suis obsédante. Il le disait hier encore quand il n'avait pas décidé d'arrêter de me parler.

***

Aujourd'hui, j'ai dit à M. que j'avais besoin de réconfort. Gyl n'a pas su m'en donner l'autre jour. Pas même une caresse sur le genou. Ce n’est pas la nappe qui me donnait la nausée, on le sait bien. Ca me fout en l'air, cette fille me fout en l'air - savoir que c'est l'une de ses photos qui sera la couverture de ton roman, ça me fait comme des sécateurs entre les côtes. Je me demande si je ne devrais pas te donner l'adresse d'ici, souvent je me le demande. Tu sais, une fois de plus, les choses sont en moi comme des évidences ; tu crois que ça me fait marrer d'avoir ressenti pratiquement parfaitement le prénom de cette fille avec qui tu baisais en juillet ? Tu as grossi Gyl. Tu parlais d'expérience de couple dont je manque comme un premier employeur qui reproche ton manque d'expériences. J'imagine bien que c'est en partie de ma faute si personne n'a jamais souhaité vivre auprès de moi, si personne n'a jamais été vraiment amoureux de moi.  Quatre fois, je te l’ai dit quatre fois que j’étais amoureuse de toi. Et j’ai fait une liste des autres choses à ne pas oublier. Il n’y a qu’un seul tiret que je n’ai pas osé dire, qu’une seule petite phrase ; tu sais bien laquelle.

Ecrit par lilou, le Lundi 27 Août 2012, 21:05 dans la rubrique Quand il fait nuit.

Commentaires :

eveildessens
eveildessens
09-10-12 à 21:23

sincérité, vulnérabilité, aimer...

"Vivre auprès de moi, être amoureux de moi..." C'est compliqué, peut être que l'image que l'on donne ne correspond pas à notre attente intérieure, là où on a vraiment d'envie d'Aimer...

"Je me défais de toute raison pour envoyer promener le malin qui me souffle de fuir, de revivre autre chose ailleurs..." Celui là n'est pas très malin, il ne vous connait pas, il ne sait pas ce que vous ressentez, mais en l'envoyant promener, qui envoyez vous réellement promener...

"omettre la raison quand il s'agit de sentiments amoureux"... Tout est dit, l'amour est un mystère qui doit le rester mais pour vraiment Aimer, peut être accepter de briser le schéma qui pourrait se répéter...derrière les larmes, une envie d'aimer et d'être aimée avec plus de simplicité...

Bruler mais pas se consumer, apprivoiser cette belle énergie pour vivre le meilleur, des journées ensoleillées, portée par une véritable gaieté... Oui elle est là, juste là en dessous, prête à se dévoiler, vous la voyez...