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je t'absente tu m'absurdes
Vendredi 13 juillet 2012

Cela fait donc dix jours que je rentre de pique-nique. Et même si le beau temps s'est déjà fait la malle, emportant avec lui les petites robes, et même si on ne pique-nique déjà plus, il se passe les mêmes fins de journée inattendues. Je n'envisage pas grand chose et tout se bouleverse finalement. La nuit modérée et tendre avec K. n'avait rien d'étonnant. On savait que ça roulerait. La rencontre d'un nouveau garçon-de-droite-école-de-commerce-bien-propre-sur-lui le lendemain, le vendredi, a comme prolongé un cycle. Il avait pris de la c et moi je ne l'avais pas remarqué. Au petit matin, il m'a raccompagné à la grille et m'a embrassé cent fois avant de rentrer. Le lundi, nous avons bu deux bouteilles avec le très joli garçon au prénom composé de mon anniversaire. Nous nous sommes enfuis, lui, son ami et moi dans un bar à absinthe de Montmartre, j'y ai perdu le foulard rouge de maman, j'y ai perdu son charme. Sa nouvelle petite copine semble importante et il était le premier depuis Gyl pour qui je pouvais mourir. * [lundi 23 juillet] La nuit aurait dû être sage, je savais qu'elle ne serait que jeune. Je remettais du rouge à lèvres quand les garçons souriaient. En rentrant dans son appartement dérangé que j'aime vraiment beaucoup, il m'a tendu une brosse à dents électrique neuve et le slip bleu qu'il avait à son anniversaire. J'aime ses vêtements et j'aime ses mains. J'aime la manière dont il retourne mon corps dans la nuit. J'aime sa taille et ses cheveux, son surnom et ses dents. Au matin, j'ai aimé me sentir vivante. Terriblement fatiguée, mais vivante. J'ai pu me sécher les cheveux avant qu'il me tende la joue. Ma tête tapait dans mon ventre et j'ai acheté une brosse à dents avant de m'enfermer dans mon bureau. Il a fallu se souvenir des bars du XVIIIe de la nuit d'avant pour retrouver le foulard que je ne quitte plus jamais désormais. Après je ne sais plus. Je ne sais plus dans l'ordre. Il y a eu la pièce avec l'acteur rencontré au m*n*st*r*, le jus d'abricot qui a suivi et son "J'aimerais t'embrasser". On savait tous les deux ce qui allait ne pas se passer. Alors on ne se reverra plus. Le garçon de droite était quelques jours plus tard toujours bien propre sur lui. La chemise dans le pantalon, j'avais cette allure de bobo parisienne. Je m'embourgeoise, je sais, j'aime ça. Plus tard, je dirai Je suis née à Bastille. Il est passé me prendre devant l'Opéra, je lui ai demandé de m'ouvrir la porte de sa mini grise pour faire comme siLes cocktails étaient délicieux, ses baisers un peu moins. Il m'a ramené vers 1h du matin, avant de s'envoler pour le Népal. Les quinze minutes suivantes, je me suis ennuyée. J'avais soif de chaleur. K. est arrivé ivre-vivant, et il m'a serré le cœur dans la nuit de juillet après une douche. J'ai aimé ses mains qui glissaient partout sur mon corps. J'aimais la sensation qu'il aimait me toucher. Ma bouche ne voulait pas s'attacher à la sienne et je tentais maladroitement de ne pas tout diriger encore. Je ne sais faire que ça, commander l'affection. C'était éphémère et inconséquent. Totalement dans le temps présent. Il n'y avait là aucune désillusion, aucun désespoir, nous ne sommes morts de rien au réveil. Et toujours, le corps de Jan revient comme un gentil fantôme. On se fait des cadeaux d'anniversaire, ou des cadeaux sans prétexte. On se masse, on se prend dans les bras, il me touche, il m'enlace, il me rassure quand Gyl me pèse dans le corps. Nous buvons du thé à la bergamote du Café de Flore. Je pense désormais qu'à la rentrée, les amants du Flore m'appartiendront. Voilà, j'ai réussi, j'ai réussi et c'est en partie grâce à Gyl. Je ferai ma rentrée dans cette brillante école française, je longerai Saint-Germain pour un an, je me sentirai si bien, comme quand on fait du vélo sans les mains. Le retour de Gyl, oui, est à marquer d'une croix rouge. Comme un point d'honneur. Nous nous sommes écrits, il a su pour le concours. C'est elle qui lui a dit. Je n'avais pas répondu à son dernier mail aimable alors il croyait que ça n'avait pas marché. Je m'étais simplement dit que nous valions bien mieux que quelques mots polis. Il dit qu'il est heureux pour moi, et fier. Nous nous sommes revus, et mercredi, nous nous retrouverons peut-être.
Ecrit par lilou, le Lundi 23 Juillet 2012, 18:23 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

eveildessens
eveildessens
09-10-12 à 12:25

moi...

Irrésistible ce besoin d'être aimée, pour ne pas se retrouver Seule (se Rencontrer)...
Commander l'affection, maîtriser pour ne pas réellement se dévoiler, ne pas laisser entrer par peur de ne plus contrôler...
Mais alors, que faire, juste consommer (consumer...). Et puisque tout est verrouillé, il n'y a rien à partager, une liste qui ne fait que s'allonger...
Heureusement, les rêves sont là pour me rappeler ma véritable personnalité, ils ne me laisseront pas m'abandonner...
Ok, c'est parti, je vais les écouter, inutile de résister, ça va craquer, se lézarder...

 
eveildessens
eveildessens
09-10-12 à 13:40

heureuse...

Il paraît que quelque chose a changé...
On me regarde différemment, on dit que je suis épanouie, élégante, mon sourire traduit ma légèreté...
Tout le monde dit que je suis amoureuse...alors que j'ai cessé de m'en occuper...
Je souris simplement à la vie et elle a décidé de m'accompagner...
Belle journée !