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J’ai couru sans savoir comment Ni pourquoi on s’emballe



Mai. Mes 24 ans se sont terminés dans un sacré brouillard. Il faut désormais payer sa carte de crédit 36 euros par an, on reçoit des lettres déstabilisantes, on flippe pour son papy qui tombe et qui se fait opérer. On se rend compte qu'on a passé le camp, qu'on est passé dans la sphère adult-ère. Et que ça ne nous plait pas. On n'a pas le choix. Alors on ne fait même plus semblant. Ça fait mal, ça rappe, ça irrite. Ca saigne le coeur et tout le monde s'en tape. On se sent seul, Dieu qu'on se sent seul sans Gyl. Il est comme ailleurs et les soirs sont des éternités tristes qui recommencent toutes les vingt-quatre heures. Il me manque. Terriblement. Sa peau, ses mots, sa déprime, son corps. Ses baisers, ses grains de beauté, l'odeur de son parfum, ses caresses au réveil, ses caresses au coucher, ses caresses ses caresses. Les journées sont rythmées, rien ne s'arrête jamais. Je suis dans un engrenage que j'ai moi-même trafiqué et maintenant, on n'a plus le choix de rien. Surtout pas de la mer qu'on ne verra toujours pas cet été. Je crois que ça devient maladif mon manque de respiration.

Julien est revenu. Il s'est pointé à ma soirée d'anniversaire comme si de rien n'était. Le temps a passé depuis le lit défait de Gr*n*bl*. Je ne sais plus exactement ce qu'on s'est dit. Simplement, je me rappelle comme il n'avait plus tant de pouvoir sur moi et comme je pesais davantage ses paroles. C'est vrai au fond, on s'est compté. Et il ne faudrait pas tous les faire fuir d'un coup. Les amis. Lundi soir, au milieu de l'appartement de son mec, Manon et moi réglions quelques comptes sur le canapé. Il y avait l'alcool, un peu plus dans son sang que dans le mien, il y avait la victoire de la gauche et puis ses yeux brillants. Et les paroles que je n'aurais pas su dire autrement. A bâtons rompus.

Ce soir avec Jo., nous avons piqué des coupes de champagne pour commencer un service. Le vernissage B*r*en était magnifique, les fraises et le champagne délicieux. J'ai attrapé un carton d'invitation une heure avant au m*n*st*r* et parfois, je me dis que ça, ça fonctionne. On s'y fait. Aux invitations, aux conf de presse et aux articles mal payés. Et puis il y a le reste, le beau châtain - après qui je cours depuis quelques semaines - attrapé. Il m’a offert Kundera dans du papier journal. J’aurais pu parier si on m’avait demandé de choisir parmi cent livres. Il ressemble tellement à Alix. C’était son livre préféré à Alix. Ils ont les même fringues, la même timidité, la même retenue, le même mystère, la même coupe, le même regard légèrement torve. Bien fait de ne pas me donner puisqu'il n'y aura sans doute rien de plus qu'un beau souvenir d'anniversaire dont on ne reparlera pas.

Puis, il y a la recherche qui me stimule de plus en plus. Surtout parce qu’elle m’ouvre de belles conversations. Le neveu que je ne vois pas beaucoup grandir et les parents qui veulent en finir avec leurs bouquets ronds. Pendant que moi, moi, je ne vais pas assez au cinéma.  

Ecrit par lilou, le Jeudi 10 Mai 2012, 00:29 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

ecilora
ecilora
14-05-12 à 12:21

J'ai du le lire un peu plus d'une fois celui-là. Tes mots me manquaient je crois.
Il y a des choses qui me résonnent. J'espère que tu vas bien malgré tout.
T'embrasse Lu.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
21-05-12 à 20:45

Re:

Moi aussi j'ai relu plus d'une fois, étonnée de me revoir écrire ici.
J'espère que tu vas bien aussi...
Des bises

 
eveildessens
eveildessens
09-10-12 à 10:49

vivante...

"Ça ne nous plait pas", "rien ne s'arrête jamais"...
 En désaccord avec son harmonie intérieure, le corps n'en finit plus de délivrer des signes, une sorte de messager ...
 Une seule décision et sa vie est définitivement bouleversée : s'arrêter, respirer, accepter enfin de S'écouter...