.jpg)
J'ai dû m'tromper d'histoire
Je crois que tu as eu vingt-quatre ans aujourd'hui, Antoine. Je n'en suis pas bien sûr. Enfin si. J'ai l'impression, parfois, qu'il sera difficile d'exister de nouveau l'un pour l'autre. Un jour. J'pense pas que tu me considères comme la méchante de l'histoire désormais. Je crois simplement que c'est elle qui ne veut plus. Qui a peur en fait. En même temps, elle a raison. Je ne me gênerai pas, elle ne s'est pas gênée. Oui elle aurait raison, parce que les week-ends à la Baule, les fringues C*ma*eu et la coupe de cheveux pseudo moderne, très peu pour moi. Je passe sur le plan-plan quotidien, la belle-mère et la cuisine au four.
Sur nos photos de jeunesse, d'adolescence, je ne nous reconnais plus. Je ne me reconnais plus très bien. J'ai fini par comprendre que les grilles du lycée empêchaient finalement beaucoup de choses. Comme un élastique qui te retient par la taille avant de te lâcher dans ton vrai monde. Un peu comme quand on t'oblige à faire de la danse classique, pour avoir de la technique.
Je n'ai jamais fumé une cigarette avec lui, je ne suis jamais partie à la mer avec lui, je n'ai jamais fêté mon anniversaire auprès de lui. Je n'ai jamais fait l'amour.
Je me souviens de cette nuit dans la tente au centre aéré. Il en mourrait d'envie autant que moi. Il attendait sans doute que j'approche ma main de la sienne. Encore un peu plus, il ne manquait que quelques centimètres. Je ne l'ai pas fait, je ne sais toujours pas pourquoi. Tout cet été là avait été tendancieux je crois. Parce qu'il me ramenait en voiture, parce que chez Hugues, au bord de la piscine, on était complice comme au premier jour. C'était le 19 mai.
Parfois, quand je repense à tout ça, j'sais plus qui j'suis. Longtemps j'ai souffert de cette histoire, de cette fin déchue. Aujourd'hui encore d'une certaine manière, mais je ne suis plus complètement la même. Et souvent, j'me dis que lui, lui n'a pas beaucoup changé.
Sur nos photos de jeunesse, d'adolescence, je ne nous reconnais plus. Je ne me reconnais plus très bien. J'ai fini par comprendre que les grilles du lycée empêchaient finalement beaucoup de choses. Comme un élastique qui te retient par la taille avant de te lâcher dans ton vrai monde. Un peu comme quand on t'oblige à faire de la danse classique, pour avoir de la technique.
Je n'ai jamais fumé une cigarette avec lui, je ne suis jamais partie à la mer avec lui, je n'ai jamais fêté mon anniversaire auprès de lui. Je n'ai jamais fait l'amour.
Je me souviens de cette nuit dans la tente au centre aéré. Il en mourrait d'envie autant que moi. Il attendait sans doute que j'approche ma main de la sienne. Encore un peu plus, il ne manquait que quelques centimètres. Je ne l'ai pas fait, je ne sais toujours pas pourquoi. Tout cet été là avait été tendancieux je crois. Parce qu'il me ramenait en voiture, parce que chez Hugues, au bord de la piscine, on était complice comme au premier jour. C'était le 19 mai.
Parfois, quand je repense à tout ça, j'sais plus qui j'suis. Longtemps j'ai souffert de cette histoire, de cette fin déchue. Aujourd'hui encore d'une certaine manière, mais je ne suis plus complètement la même. Et souvent, j'me dis que lui, lui n'a pas beaucoup changé.
Ecrit par lilou, le Vendredi 26 Août 2011, 22:23 dans la rubrique Au jour le jour.
