Cette nuit encore j'ai rêvé de toi Jan, de toi et des mots durs sur lesquels tu ne reviendrais pas. Nous étions chez toi, dans ta chambre qui, en réalité, n'était pas la tienne, il y avait du monde dans l'appartement familial de cette petite ville bourgeoise de l'ouest parisien desservie par le métropolitain. Il y avait ta mère. Cette femme m'impressionne et m'a toujours impressionné. Je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, mais l'image que tu me faisais d'elle était à peu près celle de la femme que j'aimerais devenir. Ambitieuse, carriériste mais maternelle, douée, qui réussit, aimante et aimée. Ta mère était là et nous étions toujours ensemble. Dans mon rêve je pensais, à tord, que tu m'avais déjà quitté, mais en fait non, tu allais le faire. Je t'ai demandé si ta mère le savait, et tu as répondu, comme à chaque fois elle sait toujours tout. Alors je n'avais qu'à prendre mon mal en patience, pour que s'achève encore plus durement notre histoire, je devais assister à ce repas et faire comme si. Comme si je ne savais pas que tout allait s'achever. Une fois les invités repartis. Je n'aurais bien sûr pas dormi chez toi, avec toi, ce soir là.
Je ne sais pas ce qui me prend à parler constamment de toi ici. Peut-être que réfléchir posément au reste me demande encore trop d'efforts. Vendredi soir j'ai ramené un garçon rencontré la veille. Et je n'y arrivais pas. Je n'y arrivais pas. Je me suis mise à pleurer, avec ton saphir dans mon cou, et lui, lui ne savait plus quoi faire. Alors il a demandé si ça allait, si je pleurais. Et j'ai bien réalisé qu'il n'est pas question que de mon corps, c'est mon être entier qui en est incapable.
Demain après-midi, j'ai rendez-vous pour discuter thèse ; et dire que je voulais être Danseuse et jouer la comédie. Mais aujourd'hui, j'ai du mal à me dire que notre époque n'est pas celle des trois vies en une.
Ce matin, je me suis levée en retard. Et parmi les gestes automatiques, je répètais dans ma tête de ne pas oublier le saphyr. Evidemment j'ai passé la journée sans. Dans le miroir, il manquait. Sur ma peau, il était comme arraché.
Commentaires :
Re: Yes you are
http://www.youtube.com/watch?v=aVAmHLDz3Gk
Celsius42
Yes you are