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Parfois à trop vouloir, trop vouloir se la jouer

Vendredi 25 mars 11.

Il n'y a que des premières fois que je vis sans vraiment les savourer. Que je ne revis jamais vraiment après, en mot, en pensé, en n'importe quoi.

Et n'importe quoi. C'est bien ce qu'il s'est passé mercredi soir. Ca fait combien de temps maintenant Paris ? Cinq ans et demi. Autant que je te connais Pablo. Des milliards de fois, nous sommes passés juste à côté l'un de l'autre. Je sortais du lycée, trop petite, trop poupée. Aujourd'hui ta copine est encore plus jeune que moi, et toi, tu as toujours sept ans de plus que mes 23 ans bientôt bouclés.

Une jeune fille m'a ouvert la porte du bas, j'ai monté les six étages à pieds. Je t'ai appelé - ne sachant plus vraiment laquelle des trois portes choisir (la nuit de cet été était littéralement noyée dans l’alcool. Et devrait être noyée tout court d’ailleurs), il était 19h24. J'ai regardé par la fenêtre la vie d'en bas. En bas des six étages. Tu m'as demandé si je voulais descendre prendre un verre. Tu as noté l'enchaînement un peu bizarre de nos sms de la journée. Et puis j'ai senti tes mains tenir mes côtes. Tu as voulu enlevé le pull noir. Je t'ai rappelé que c'était en douceur que je voulais faire l'amour - oui dans la journée, j'avais envie de ça, mais là avec toi, pas du tout. Puisque je joue aux mots. On enchaine, on s'enchaine. En fait je joue tout court, pousse le vice. Parce qu’avec toi, je sais que je peux. On s'est regardé longtemps tous les deux, dans nos yeux bleus. Tes mains toujours collés à mes côtes, mon ventre, mes seins. Et puis j'ai déboutonné ta chemise. Je me suis retrouvée - très vite torse nu -. Bien sûr qu'à ce moment-là, je n'allais toujours pas faire l'amour avec toi. J'ai laissé mes chaussures à l'entrée de ta chambre. Et puis tu as enlevé ton jean, déboutonné le mien. Et je t'ai dit que tu allais m'en vouloir si je n'arrivais pas à faire ça. Je t'ai demandé tu penses que je vais pouvoir le faire ? Parce qu’on le savait tous les deux, je n’avais jamais fait ça, comme ça. Surtout que. Nous deux, et nos tentatives ratées. Tu m'as allongé sur ton lit -ton lit désormais adultère. Tout est allé vite. Quelques caresses, quelques souffles, à peine. Et tu disais "c'est du n'importe quoi ce qu'on fait". Et ce moment crucial, on enchaine? On s'enchaine? J'ai dit oui en jouant toujours mais en hésitant beaucoup. En pensant que tu allais mettre cette capote et que rien de plus n'allait arriver. En me disant que tout pouvait s’arrêter encore. Et puis, avais-je envie d'arrêter? De continuer? De toi?
En fait je n'en ai pas la moindre idée parce que je n'ai pas réussi à réfléchir sur le moment, je n'ai pas réussi à me poser la question. Alors tu as commencé à me pénétrer. J'ai posé mes mains sur les yeux, je ne savais pas bien. Je t'ai demandé, ou dit je ne sais pas « On est en train de coucher ensemble là ? ». Oui. Je crois bien. Tu avalais ma peau de l'interdit pas vrai ? Je te repoussais un peu parfois - en vain, tu continuais. Et c’est allé très vite au fond. Je t'ai demandé de ralentir un moment donné, c'était trop... bousculant. Et puis je t'ai demandé de jouir. Il fallait que ça se termine pas vrai. Bousculant et très bousculés. C'était douceur. C'était calme, sans accros. Sans rien de tout ce que j'amène d'habitude – ou qu’on m’amène. Je ne t'ai pas mordu les lèvres, à peine pincer ta peau. J'ai beaucoup laissé mon corps se faire au tien. Sans rien oser, sans rien savoir bouger. Et puis je t'ai demandé de me prendre dans tes bras. Tu t'es lavé après avoir inspecté le lit avec la lumière de ton portable. Ah oui, j'oubliais que la lumière du soir de ce mardi à travers la fenêtre du 6e étage était parfaite. Je me suis rhabillée et je me suis assise au bord du matelas par terre au milieu de ton appart. Dans la chambre, il n'y avait plus la moindre trace de moi. Quand on a quitté l'appart, il était 20h24 ou 26. A deux minutes près, nos corps ont duré une heure. Les bouts d’une paire de chaussure de ta copine contre le mur. On a passé la porte d'entrée de l'immeuble. J'ai demandé pourquoi cet homme nous regardait comme ça. Paranoïaque. Tu as commencé à t'en grillé une, et j'ai voulu de taxer deux taffes. Alors tu m'as allumé une clope. Je crois que j'en avais besoin toute entière. On s'est quitté, devant le 43 (je crois) qui t'amenait dans le 9e rejoindre ta copine. Aussitôt j'ai appelé Ken (feignant de me tromper) et Antov à su me répondre. C'était à la sortie avenue de Wagram. Comme à chaque fois avec toi Pablo.

Le lendemain, tu n’y pensais pas. Et ne t’en voulais peut-être pas non plus. Moi, moi je trouvais étrange cette simplicité du sexe. Etrange et insensé. Qu’est-ce qu’on a partagé de plus au fond ?

Pendant que tu me faisais l’amour, je n’avais que la peau sur les os. Et mon saphir bleu – c’est toujours bleu un saphir -, le saphir de Jan. Comme souvent, je vérifie qu’il est bien là, autour de mon cou, par un vif mouvement de la main jusqu’à la gorge. Dans ton lit aussi, j’ai pu vérifier. Mais je me rappelle qu’il me serrait un peu et qu’il était tombé dans mon dos. A ce moment là, je me suis demandée comment j’avais été prise à mon propre jeu.

Ecrit par lilou, le Mercredi 6 Avril 2011, 01:22 dans la rubrique Au jour le jour.