Samedi 19 février 2011.
J'écoute
ton corps depuis quelques jours. De toute évidence je n'en ai pas encore fini
avec. Ca tape dans ma tête mais le plus dur, c'est quand je me rappelle ta peau
glissant sur la mienne. Parce que c'était simple, facile, qu'on en parlait
énormément, et que c'est la première fois que c'était aussi libre. Pour toi
comme pour moi je crois bien. J'ai tenu un peu moins d'une semaine et demi. Me
disant tu n'étais pas amoureuse, ça va aller. Avec un peu de temps et un
peu de plomb d'en l'aile, ça ira. Et puis aujourd'hui je ne sais plus très
bien. A quoi ça ressemble d'être amoureux. Quand il y avait Jan, je ne pensais pas
l'être. Et maintenant, quand j’explique les sensations on me dit peut-être
bien que, si ce n'est pas ça alors qu'est-ce que c'est? Dis, ça
n'est pas parce que parfois je peux interrompre ce que je fais, ce à quoi je
pense d'un coup, pour penser à toi, des minutes durant, redessiner des scènes,
des gestes, des discussions, des câlins, que je le suis. Mais je m'arrête juste
avant. Juste avant de ressentir le début de plaisir. Parce que. Cette sensation
de plénitude que j'avais lorsqu'on mangeait le soir tard dans mon 22m², cette
sensation de bien-être indécent lorsque je me réveillais en cuillère contre
toi, ces sensations me font mal. Malgré cela, tu ne t'imagines pas comme je
suis sincère lorsque je t'envoie une carte du Café de Flore, t’écrivant
de prendre soin de toi, te souhaitant un bel anniversaire, et rien d'autre. A
part un début de roman qui sent bien trop la nostalgie. Ca n'est pas ça que je
voulais faire paraître, je t'assure que ce n'était pas ça. Et te remercier pour
cette jolie histoire Jan.
Que devient février une fois qu'on ne veut plus le vivre? Comment fait-on
pour passer à mars plus vite? Et, une fois mars arrivé, la vie du quotidien
sera t-elle plus flexible, plus confortable, plus agréable à vivre?
Je crois que définitivement tu me manques, et je ne voudrais pas avoir à
vivre ça.