Mercredi 05/05/10.

Il commence à se repasser des choses.
Après ce café avec Flo dimanche, on s'est mis à écrire à quatre mains. Je commence, il continue. On n'a parlé des mots comme je n'aurais jamais cru le faire avec lui. Ca m'a donné envie. De ce mail à cet écrivain du premier jour, du premier arrondissement. Je me rappelle de ces mots compliqués à chaque phrase, lui avoir payé son jus de je ne sais plus quoi. A l'époque déjà, il y avait eu un désir de solitude avant de trouver une voie avec ce moment en face à face. Il m'avait fait y croire encore plus, il m'avait conforté dans mon choix des mots. Il avait contribué à cette tendance à viser haut. Je rêvais de Sc*enc*s P* et de prendre leur place, à lui et Florian.
Aujourd'hui, j'ai une dead line pour décrocher un stage dans une grande rédaction. Je vais passer une partie de la nuit dessus. A me dire que, peut-être, j'ai bien fait de demander en journalisme. Oui il y a des rêves qui murissent, des envies qui se sont découvertes il y a à peine un mois, dans cette immeuble à République, au dernier étage. Terrasse qui donne sur une Tour Eiffel Scintillante.  Et moi, je buvais des mojitos dégueulasses - ils étaient délicieux parce qu'ils venaient de cette rédaction gaucho, même si je n'aime plus le Rhum. On a fait des roulés-boulés avec A. sur la moquette de L*b* entre les rubriques Etranger et Culture. Et ça m'a brûlé les doigs. Je buvais, ai appelé Alix au moment où les lumières du grand monument ont explosé. Pour ne rien dire ou en sous-jacent, c'était clair, j'aurais vraiment voulu partager ça avec toi.