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Elle demandait "A quand l'idéal?" et je répondais Où va l'existence? Je suis sortie à peine quinze minutes à l'air libre aujourd'hui et il y avait ce mec sur son scooter, détachement déconcertant d'une beauté contemporaine. Je pensai à Alix. En réalité nous sommes rentrés à 05:55.
1er mai et aucune petite clochette blanche parce qu'on y aura à peine pensé. C'est que les priorités sont ailleurs et je me fous pas mal des obligations de calendrier commun en ce moment. Je passe dans la phase de séquestration studieuse et j'aimerais me concentrer sur moi, sur les devoirs à rendre, les dossiers à boucler, les Mémoires à écrire. Ne pas m'encombrer avec les autres, les gens en fait, les Inconséquents. Je voudrais du lait dans mes étoiles et des poissons rouges à qui réciter mes 30 pages qui doivent être juste parfaites. Il se peut que je réponde tard aux messages mais c'est parce que je n'y suis plus. Du moins je voudrais avoir le sens des responsabilités.
30 avril et l'appartement de Manon est vert de monde. Ses amis, les miens, réunis pour l'occasion. Robe noire, collants noirs, cheveux venant d’être lavés à la camomille, crayon noir brûlé au briquet, à la pointe, pour mieux marquer sous les yeux, parfum, accessoire, le lait pour le corps on ne sait jamais qu’on se déshabille, c’est un cadeau. Le début qui ressemble à un début, les tartes cuisinées en début d’après-midi, le nouveau fond de teint, les amis qui arrivent au fur & à mesure. Alcool, musique, les plombs qui sautent, lumière noire, musique d'ambiance, sourires, se dissiper, essayer de parler à tout le monde, ne plus réussir à beaucoup à Jo., les quelques cadeaux déballés. Flo malade, arrivant des escaliers, nous trinquons pour ce stage, j'ai voulu j'ai eu ça ne me suffit pas, on pose les choses après ce qui s’est passé, je lui dis On n’a pas quatorze ans, son sourire malsain, toujours collé sur la bouge ça en devient infernale cette attirance sens unique, quoique. Quoique, les verres de vin blanc perdus sur les bords des meubles, quoique parce que, embrasser Flo je crois, ses mains tactiles, mais pas seulement sur mes vêtements, des quarts d'heure dans la salle de bain tous les deux, son appel à Alix et rattraper mon portable à la volée de cette bêtise. A trois dans la même promo, mais Flo sait maintenant. Pour Alix. Le texto de Fabien, ce trop plein de dispositions à m'aimer qui débordent et il faut que j'y mette un terme. L'absence de Gabriel, et puis tant mieux, il ne venait pas pour moi de toute façon. Le corps qui s'effrite, en colère après cette amie ++, ne pas oser lui détruire son jeu le lendemain. La colère à la fenêtre, le mec surdoué qui vient me dire que je suis au-dessus de la majorité. Une bière en terminant dans un bar et faire centre d'hébergement.
29 avril et je repense à cet artiste grisonnant qui disait que je n'avais pas d'âge. Et qui voulait m’inventer. Je me suis endormie avec Saez. Comme depuis trois jours parce que Fabien est réapparu. Un corps à court avec ces dernières vacances il y a huit ans.
Bonjour et je n'ai pas mieux à vous offrir.
* Aujourd'hui, Laure fête son anniversaire, trois jours après moi - comme chaque année. Comme un lien qui nous poursuit et poursuivra toujours. Sauf qu'elle est loin, au bout de ma longue rue parisienne, au bout de cette ‘meilleure amitié’ d’avant.
Commentaires :
Re:
Ce n'est pas grave pour l'anniversaire.
Et tu vois je me demandais si je t'avais répondu ou pas. Je voulais te dire que je viendrai, dès la mi-juin, tout un week-end. En attendant, c'est une période infernale et je ne sais pas comment je vais pouvoir la vivre niveau boulot. Je laisse passer un peu. Tu es disponible l'été? enfin à quel moment?
Je t'embrasse aussi.
Re:
Re:
Oui tout a changé et en même temps je ne dis pas grandir mais bien vieillir.
Je sais que ça, on n'a pas le choix. Et le pire c'est que je commence à m'y faire. Non en réalité, je l'accepte depuis mes seize ans. Bref, on arrêtera de grandir quand on sera en vacances!!
bisou
MangakaDine
C'était ton anniversaire, et zut.
Joyeux anniversaire alors. Ces dernières vacances il y a huit ans. Décidemment, il est temps que tu en prennes quelques unes.
Je t'embrasse fort.