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Un soupir au menthol

Jeudi 31 décembre 2009.

Que sera 2010?
Que sera-t-il lorsque ce soir, cette nuit, nous aurons consommé tout l'alcool déposé sur les tables puis dans les gorges?
Que sera mon présent quand j'aurais appris à le vivre vraiment?
Que seront les risques et les débauches, les ententes et les désaccords?
Que sera la Vie entre et dans les lignes les plus infimes ?
Que se passe-t-il quand Julien choisi Sophie, que Sophie s'ouvre à Julien et qu'ils sont cap de s'aimer? Que deviennent les autres quand leur monde s'enfuit dans un trou de ciment?
Et l'Amour dans tout ça? Qu'apporte-t-il de plus aux petites âmes sensibles comme moi qui s'enfoncent dans les méandres, dans les tragédies du n'importe quoi?
Que se passe-t-il quand je sais d'avance qu'Hugues ne m'embrassera pas ce soir. Se poser, calmement, et réfléchir à un plan. Parce qu'il sera là, son meilleur ami, et Justin aussi. Et d'autres inconnus. Montrer que je me sens bien, que je me trouve un minimum jolie, et bien dans la peau qui me contient. Sourire. Calmement, surtout Lucie, calmement. Ne pas faire la Parisienne déjantée, ne pas avaler d'une seule gorgée, ne pas trop mélanger les liquides, les langues, les envies. Restée concentrée. Fidèle à l'objectif. L'objectif est triple. L'enjeu, les enjeux sont de taille. De taille humaine, de taille masculine, de taille différente, tantôt blonde, tantôt musclée. Les enjeux sont la suite, l'amour, et les tragédies bien sûr. L'objectif, réellement, il n'est qu'un quand on pense que c'est Lui.
En 2010, tous les corps se valeront-ils ?

Ma vie a longtemps ressemblé à un été qui se termine. C'est étrange, mais c'est ainsi : il arrive que par des journées finissantes, ces journées sombres, vissées sous un ciel désespérément immobile, la certitude que les jours approchent où la grisaille retrouvera son empire d'automne monte en moi jusqu'à l'effroi. Ne sentez-vous pas qu'il fait déjà un peu plus frais?
Je n'avais pourtant pas encore rendu les armes, je cherchais toujours ce visage emprunté aux tendres rêves de l'adolescence, un visage à aimer. Et, le front collé à la vitre comme le font les veilleurs de chagrin, je tentais de me le représenter.
- Avez-vous peur de la mort.
- Oui, évidemment.

 [Florian Zeller, Les amants du n'importe quoi.]

Ecrit par lilou, le Vendredi 1 Janvier 2010, 23:09 dans la rubrique Au jour le jour.

Commentaires :

ninoutita
ninoutita
02-01-10 à 00:22

J'ai lu les amants du n'importe quoi au moment où j'ai commencé à fréquenter un mec avec qui, effectivement, c'est n'importe quoi. Alors ça me fait un peu bizarre que tu le cites juste ici...

J'espère que les corps ne se vaudront jamais, ça ferait trop de mal à mon orgueil.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
02-01-10 à 00:36

Re:

Oui je comprends. Je lisais le premier de Sagan cette été au moment où j'ai vécu quelques semaines douces et chaudes et estivales avec un garçon. Ce sont des parallèles toujours très surprenant. Mais je pense que tout est toujours lié...
Il est en ce moment ce n'importe quoi?

Pourquoi ça lui ferait trop de mal à ton orgueil? Oui mais en même temps je ne comprends pas bien ce qu'ils attendent des peaux en ce moment.

J'ai parlé de toi à la championne de claquettes, elle veut ton contact!


 
ninoutita
ninoutita
02-01-10 à 00:42

Re:

Oui, c'est en ce moment. Enfin pour lui, ce n'est pas n'importe quoi, c'est plutôt monnaie courante... On se voit de temps en temps, on évite de s'attacher. Mais ça ne fonctionne pas de mon côté, son corps me manque quand il n'est pas près de moi...

Mon orgueil serait blessé parce que je me dirais "que ce soit avec moi ou avec une autre, il s'en fout, les corps sont tous les mêmes...". Pourtant, je ne suis pas quelqu'un de jaloux (enfin je le suis absolument, mais je ne le montre jamais, je fais comme si ça m'était égale).

Pour la championne de claquettes, ce serait sympa de la rencontrer :) Bon, j'en ai fait beaucoup d'année quand j'étais petite mais là, j'ai un peu du mal à reprendre. Surtout que mes pas se sont déformés à cause d'un an de flamenco. Mais j'adore vraiment ça.

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
02-01-10 à 14:37

Re:

Et ne penses tu pas qu'en agissant avec ce principe de monnaie courante, les corps se valent, que ce soit toi ou une autre... Ok il y a ce moment où il est avec toi et personne d'autre. Mais quand même, demain ce sera une autre, hier, c'était une troisième. Voilà c'est réellement ce qu'il me gène là-dedans, dans la monnaie courante comme tu dis. C'est se réveiller comme si tout était normal, inchangé. Rien de beau là-dedans. Les corps ne se valent-ils pas déjà au fond?

Les filles s'attachent je crois. Plus. Du moins je constate.

Ok pour la championne, on fera ça à P. III. Je m'y mettrais bien du coup aux claquettes...


 
ninoutita
ninoutita
02-01-10 à 23:05

Re:

oh, je sais bien que les corps se valent en agissant comme ça... mais j'essaie de ne pas m'en soucier. Quand on se réveille, c'est toujours sympa. En général on se ballade dans Paris, on va au cinéma, voir une expo, manger un truc.  Ou alors on fait ça avant, avant de "faire l'amour', avant de se lever. C'est pour ça que je m'attache, sans doute...
Mais peut-être que pour moi aussi, tous les corps se valent puisque j'aime la plupart avec qui je partage des draps, ou autre chose, une fois. Enfin, j'aime l'allure, j'aime la manière de se comporter, j'aime le corps.

Oui, réunion à Paris III :)

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
06-01-10 à 19:40

Re:

J'envie parfois ces personnes qui ne savent qu'aimer les peauxàun instant t et qui oublient le manque parès, quand elles ne sont plus là.
Je les envie, souvent, parce que s'attacher c'est foireux le plus souvent, surtout à nos âges à vrai dire. J'ai l'impression.