Je suis habillée tout en blanc. Et mon coeur aussi. Parce que j'me cache un peu la vérité, que j'essaie de ne pas y penser. Alors du coup ça va. Je respire encore les vacances qui s'accélèrent. Je Danse avec le piano d'à côté et je cherche encore comment j'pourrais sortir de ce pti trou de souris. J'aime pas les souris. En fait, j'écris n'importe quoi, mais j'aime bien. Parce que les mots roulent très vite, et que tout ça, ça me fait réellement sourire. Parce que Les petits bâteaux, de Raphaël m'envolent bien plus haut que les oiseaux.

Alors faisons simple (pour une fois). Charles, c'est le frère d'un des (meilleurs) amis de mon frère. J'le connais pas plus que ça, par écrans interposés, et aussi à sa fête d'anniversaire. A peine eu le temps de dire au revoir à Marich à la gare lundi matin que j'allais chercher Charles sur le même quai. Alors oui dans ma petite ville, on ne peut pas faire grand chose de sensationnel. Mais moi ça m'a plut. Le bar, l'alcool, les soirées improvisées, les frites, la piscine chez Hugues et les retrouvailles avec ses amis d'enfance. Et d'autant plus que ce sont mes amis. Le test pour savoir si Benoît pouvait reprendre la route. Et il la reprendra quand même. Le centre aquatique. Le hammam et le sauna. J'ai adoré, parce que c'était la première fois, et sentir les goûtes coulées du corps chaud. Le jaccusi et les jets qui font mal dans le bas du dos. La piscine tiède et la peau de Ben. Le tourbillon que l'on remonte à contre courant. Et je m'aggrippe à lui, parce que c'est trop fort. Le tobbogan qui va un peu vite, le plongeoire que j'appréhende parce que le maillot de bain deux pièces va se retirer. C'est sûr. Et il se retira. Les lèvres humides, la peau frippée à cause de l'eau. Et la voiture qu'il va falloir pousser parce que les fares sont restés allumés. Et moi au volant. C'est risqué. Alors tant pis, même si je confonds le frein de l'accélérateur. J'y suis arrivée. Et j'étais bien en 2ème. Alors souris. Les pâtes en cornet. J'n'avais jamais vu ça, la sauce au fromage qui m'écoeur.

J'me suis aperçu que Charles n'était pas comme moi. Je suis speed et j'aime bien rigolé avec ces emmissions à deux balles. Et alors? Ca m'fait rire. C'est pas puéril... C'est qu'on profite des vacances. C'est que je suis aussi un peu (beaucoup) fo-folle, que j'me foue du ridicule, que j'me foue des réactions des autres et de ce qu'ils pensent quand rien n'est justifié.

Et Star Ac la reprise. Alors ok c'est de la télé réalité. Ok certains n'ont pas de alent. Mais c'est mon milieu. C'est un peu les cours que je vais prendre dans mon école dès le mois d'octobre. C'est que la vie artistique c'est celle dans laquelle je me sens le mieux. Et surtout. Il y a 3 ans. Quand j'ai vécu chez ma cousine, Alizée. C'était nos délires, nos sourires, notre concert (auquel je n'étais pas prévenu). C'était Patxi!! Parce qu'on a rit beaucoup. Alors bien sûr, beaucoup détestent le concepte. Mais nous, ça nous a fait pétiller, retomber en enfance c'est tellement appaisant parfois. Ne pas se prendre au sérieux et toucher la dérision. Cette reprise ça marque donc une nouvelle année. Qui (re)commence. Ca marque la rentrée quelque part. Ca me fait penser à ma Al, que je l'aime fort.

Une autre reprise. Hier après-midi. Quatre heures de Danse, non stop. Essayer de replacer nos premières, ne pas lâcher le bassin, tendre les pointes, s'aider du sol, et faire de beaux pliés. Rechercher les ballets, travailler sur un pas qui ne passent pas. Et la reprise, c'est dur de tenir ces heures qui s'enchaînent. S'étouffer les poumons, lancer les bras parce que la force nous manque, que le coeur s'emballe, que les jambes grelottent. Et se dire qu'il faut aller jusqu'au bout, que c'est la dernière fois. Qu'il faut profiter jusqu'au bout des ongles de ces sensations retrouvées. Parce que c'est si bon. Si réconfortant de pouvoir toucher une fois de plus la maladie de la Passion. Les vestaires qui retrouvent une odeur de travail à la fin de la répète. Qui retrouvent aussi des yeux qui se plissent, et des danseuses qui se rhabillent à deux à l'heure.

Une soirée foutue. Pas de sortie. Mon père qui est encore malade, 30 ans que ça ne lui ai pas arrivé. Et ça inquiète ma mère. Ma mamie qui a du mal à marcher. Et moi ça me fait couler les yeux. Parce que Paris c'est loin. Loin d'elle. Loin d'eux. Que j'ai besoin de l'avoir près de moi. Et elle aussi. Qu'il faut que je profite de mon mois de septembre pour rester à ses côtés. Et la serrer très fort.